Chapitre 4

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Raaah! Pourquoi j'avais accepté cette fichue mission?

Maintenant j'étais dans un supermarché entouré de zombies en furie, et les humains qui m'accompagnaient prenaient bien leur temps pour récupérer ce qui les intéressait! Tandis que moi, en tant que zombie mutant, je devais vérifier si il restait des zombies dans le magasin ou s'il y en avait qui rentraient. 

Tiens, en parlant du loup.

Un zombie se tenait juste devant moi, se dirigeant en clopinant vers mes camarades humains, alors je l'attrapait et, à la force de mes mains, lui explosa le crâne.

Berk... Son sang a giclé sur mes vêtements...

Depuis que je m'étais transformé en zombie, ma force s'était démultipliée et je pouvais sans problème tordre une barre de métal ou -comme ici- broyer le crâne d'un zombie.

Je secouais mes mains, dégouté par le sang verdâtre qui s'y trouvait et me dirigeais vers les 2 seuls vivants qui m'accompagnaient pour leur faire savoir qu'il n'y avait plus aucun zombie rôdant dans ce magasin.

Je les surpris en pleine discussion:

- Il nous FAUT ces médicaments ! S'énerva Livaï.

- Mais, Caporal, s'exprima une jeune femme (Petra si je me souvenais bien). La pharmacie est infestée de mutants!!!

Livaï s'apprêtait à répliquer mais je le coupais:

<< Il se passe quoi?>>

Le noiraud répondit, agacé:

- On cherche un moyen d'entrer dans la pharmacie, là-bas.

Il la montra d'un signe de tête et je pu observer, non pas un ou deux zombies, mais bien une horde qui tapait à la vitre de notre supermarché, mais aussi certains morts qui déambulaient à l'intérieur de magasin à médicaments.

Ce serait une mission suicide si ils y allaient...

<<Je veux bien y aller, sinon!>> M'exprimais-je.

- Pour que tu t'enfuie?! Gronda le chef.

Merde, comment il a deviné??

- On a pas le choix, Caporal. Fit savoir la jeune femme. Soit on le laisse y aller, soit on retourne à la base. Ou soit on  meurs tous dans cette mission suicide.

- On va pas retourner au camps sans médicaments! Ils vont mourir! Tu comprends, Petra, mourir !

Oulah, de qui ils parlent?

Ils se regardèrent en chien de faïence pendant quelques instants avant que le brun ne soupire:

- Bon. Il se retourna vers moi. Tu vas y aller, mais je te jure que si tu t'enfuie, je te retrouve et je t'étripe.

Je levais mes mains en signe de paix.

- Aller, Vas-y, on t'attendra sur le toit.

Je lui souris et sorti du magasin, me faufilant entre les différents zombies, avant de me diriger vers la pharmacie.

Tiens, si il y a autant de zombies à l'intérieur de cette  boutique, c'est qu'il y a quelqu'un, non?

Reniflant à droite à gauche, j'entrais dans la pharmacie, ne sentant cependant aucune odeur humaine. Fixant le morceau de papier sur lequel était inscrit le nom des médicaments à récupérer, je fouillais dans les rayons, évitant les quelques mutants en fourrant le matériel dans mon sac.
Soudain, une odeur florale m'envahit les narines.
Cette odeur, je pouvais la reconnaitre entre toutes: c'était celle d'un cadavre en décomposition; pour vous, humains, il parait que c'est la pire odeur possible, mais en tant que zombie je me délectais de cette senteur, qui m'apparaissait comme une odeur de Lis. Mon doute se confirma quand j'aperçu des restes humains en train de se faire becqueter par des zombies. Je m'apprêtais à faire demi-tour, pas choqué pour un sou, lorsque j'entendis un jappement.

Un... Jappement?

Je me retournais en direction du bruit et je pu remarquer 5 chiots, sûrement nouveau-nés, qui remuaient faiblement à coté du cadavre de leur mère.
J'écarquillais les yeux face à cette vision, car, non seulement elle me rendait triste, mais en plus les chiens avaient presque tous disparus depuis le début de l'apocalypse. Ce n'étais pas les mutants qui les avaient mangé, non, au contraire, ces derniers ne dévoraient que les humains, mais c'était bien les Hommes en eux-mêmes qui s'en étaient servi comme nourriture face à l'importante famine, exterminant des animaux de compagnies jusqu'aux rats d'égouts.

Hésitant, je pris quelques instants avant de les poser délicatement dans mon sac.

Je vais passer par l'animalerie.

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- Putain, qu'est ce qu'il fout!

- Livaï, calme-toi. Me supplia presque Petra. Cette dernière était une amie de confiance et, bien qu'elle pouvait paraitre douce aux premiers abords, elle n'hésitait pas à s'affirmer quand il le fallait. Mais surtout, c'était une chasseuse de talent.

- Non, je répliquais. Je ne vais pas me CALMER, parce que ce con de zombie est parti depuis un quart d'heure et qu'il est toujours pas revenu!

- Il doit sûrement être en train de chercher les médicaments.

- Ou en train de s'enfuir.

La châtain ne répondit pas car elle savait que j'avais raison.

Il y avait bien plus de chances pour que l'ex-mannequin se soit enfui plutôt qu'il ai décidé de nous aider.

Il n'avait aucune raison de nous venir en aide.

- Laisse tomber, j'y vais. Annonçais-je.

- Non, attends! Elle me retint par le bras.

- Quoi, tu vas encore me dire que c'est dangereux ? Je me dégageais brusquement. Comme si je ne le savais pas déjà!

- Non, c'est pas ça, regarde!

Elle pointa du doigt la pharmacie et, en me concentrant, je pu apercevoir Eren en train de nous faire des signes en secouant ses bras.

Il est vraiment... Resté?

Étonné, je le regardais marquer quelque chose sur son cahier avant de le brandir vers nous. Petra mis ses jumelles avant de lire à voix haute :

- Attendez moi... Je reviens tout de suite.

- Quoi?!!

- C'est ce qui est marqué. Annonça un peu trop calmement la châtain.

- Non, mais ça j'avais compris, mais,
... il va où ce con?!

En effet Eren, après un signe de la main, se mis à courir, s'éloignant de nous.

- Le centre-ville. Remarqua la chasseuse.

- Hein?

- Il se dirige vers le centre-ville.

- Mais qu'est ce qu'il fou putain...

Agacé mais aussi légèrement angoissé, je le regardais s'éloigner.

Et si il ne revenait pas?

Petra et moi observâmes quelques instants le zombie disparaitre dans un coin de rue, avant qu'elle ne reprenne parole:

- On fait quoi?

Je pris un instant de silence avant d'annoncer :

- On l'attends.

L'Apocalypse, Ereriren.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant