NDA: 2ème chapitre les guys! Enjoy, Julie. Xx
Cela faisait deux jours. Deux jours que Felicity attendait le réveil du Sergent Jonas. Après l’opération, elle avait décidé de le plonger dans un coma artificiel afin que ses blessures les plus traumatiques puissent guérir sans lui causer trop de peine. Elle avait opté pour une semaine de coma artificiel, un temps bien mérité pour que le corps du Sergent se repose. Son équipe avait ensuite diminué la dose de sédatifs après la semaine qu'elle avait prescrite, et cela faisait deux jours maintenant qu'elle attendait avec impatience le réveil du soldat. C’est ainsi, qu’après avoir fini son tour auprès de ses autres patients, qu'elle se trouva à franchir le pas de la chambre d'Oliver Jonas, c’était un rituel qui avait débuté après l’opération. John disait que cela avait un lien avec ses traumatismes et le fait que le sergent avait faillit mourir après l’opération, il disait que c’était son moyen de se rassurer. Mais Felicity n’était pas d’accord avec lui, elle faisait cela uniquement car Oliver était son patient et que c’était son devoir en tant que médecin de veiller sur lui. Mais la petite voix dans sa tête lui rappelait qu’elle n’avait pas passé des nuits auprès de l'officier Chase pour vérifier si il allait bien. Alors la voix de John prenait place, lui répétant que c’était un moyen d'oublier sa culpabilité, même si cette culpabilité n’existait que dans sa tête, pour le décès malheureux du Caporal Seldon.
Sa tangente occupait tellement son esprit qu'elle ne s'aperçut que trop tard que le Sergent était éveillé. Son langage corporel trahissait sa confusion, et quand son corps se mit à trembler légèrement, Felicity sortit complètement de sa remontrance interne. Les yeux de l'homme semblaient hantés par ses propres démons, et lorsque Felicity plaça doucement une main sur son avant bras, son corps se raidit, et sa respiration se fit erratique. Au moins, elle n'était pas la seule à souffrir de stress post-traumatique. Rien ne semblait calmer le Sergent, ni les mots rassurants qu'elle lui chuchotait, ni le contact physique, chose qui semblait fonctionnait pour la plupart des patients. Prise d'une impulsion, elle plaça les paumes de ses mains de chaque côté du visage d'Oliver et planta fermement son regard dans les yeux fous de son patient. En un battement, les tremblements du soldat s'estompèrent, mais sa respiration ne semblait pas se calmer, alors Felicity utilisa le lien qu'elle venait de créer avec lui pour l’aider à sortir de sa crise d'angoisse.
« Vous êtes en sécurité Oliver, tout ira bien, imitez moi, inspirez par le nez, très bien. Maintenant expirez par la bouche, continuez Sergent. » Et après quelques minutes le Sergent sortit enfin de sa transe, le front recouvert d'une fine couche de sueur. Ses yeux, toujours liés à ceux de Felicity semblèrent s'adoucir, l’orage gris qui avait pris possession de son regard laissant place à un océan azur. Un sourire étira ses lèvres craquelées par la soif, et quand il se laissa tombé dans ses oreillers, Felicity relâcha la respiration qu'elle avait retenu sans s'en rendre compte.
« Sergent, je me présente, Docteur Felicity Smoak. Vous rappelez vous comment et pourquoi vous êtes arrivé à l’hôpital ? » S’éclaircissant la voix, enrouée pour le manque d'usage, Felicity pouvait presque voir les rouages du cerveau de son patient se mettre en marche. Elle espérait sincèrement que le Sergent Jonas se rappelait de tout, car s’il fallait rajouter ‘amnésie' à la longue liste de blessures qu’avait entraîné son acte héroïque, la jeune femme pouvait prédire qu’il allait avoir du mal à traiter cette information.
« Mes équipiers et moi, nous étions sur le terrain, nous allions sauver un village d'une attaque à la bombe, mais les assaillants ont été plus rapides que nous… » Il marqua une pause, les muscles de sa mâchoire se contractèrent, montrant à Felicity l’amertume que ce souvenir laissait au soldat, (sa petite voix intérieure lui faisait remarquer que cette mâchoire finement ciselée et extrêmement musclée criait SEXY, après tout elle n’était qu'une femme). « Le village a explosé, emportant dans son souffle des familles entières, ainsi qu’une partie de mon équipe. Mais je ne pouvais pas laisser les autres mourir, alors j’ai pénétré dans le combat et cinq de mes hommes ont pu sortir saufs de cette embuscade. Puis une seconde bombe a détonnée. Et m’a emporté avec elle. » Son visage si fermé s’illumina légèrement, un léger sourire flottant sur ses lèvres. « Donc, il serait bon d'assumer que je suis ici car je me suis fait exploser. » Un gloussement s’échappa de Felicity, elle était rassurée d'une part qu’il ne soit pas amnésique, et d'une autre parce qu'elle ne serait pas la seule à faire des allusions, même si elle doutait que la sienne soit inintentionelle.
« Ravie de vous l’entendre dire, Sergent Jonas ! Vous semblez bien vaillant pour quelqu'un qui s’est fait exploser et qui a ensuite passé plus d'une semaine dans le coma. » La remarque de la jeune femme ne sembla pas passer inaperçue par le Sergent, ses yeux s'écarquillèrent et une exclamation se laissa entendre. Il se remit à trembler, il ne s’était sûrement pas rendu compte du temps qu'il avait passé à l'hôpital.
« Sergent ! » Aucune réaction. « Sergent Jonas. » Toujours rien. « Oliver ! » Il revint sur terre, quittant la transe dans laquelle il était entré. Un sentiment d'urgence s'empara du corps du soldat, sa main s’agrippant à la blouse de la jeune femme. « Docteur Smoak, depuis quand suis-je ici ? Qu’est ce qui ne va pas chez moi ? » Son ton était implorant et pressé, comme si il avait besoin de connaître ces réponses pour continuer à avancer, alors elle les lui livra. Elle commença par les blessures, son genou, ses brûlures et les quelques égratignures qui parsemaient son corps. Il prit mal le fait que son genou soit complètement détruit et qu’allait avoir besoin d'une prothèse et de la rééducation pour pouvoir à nouveau marcher. Il prit encore plus mal le fait que cela faisait neuf jours qu’il était à l'hôpital.
Felicity comprenait son énervement, elle savait que les familles des soldats recevaient les nouvelles de leur arrivé dans les hôpitaux de guerre, et qu'elles n'avaient aucun moyen de connaître l’évolution des traitements après l'admission. Elle avait rencontré ce problème avec le Caporal Seldon… Et elle s’aventurait dans un endroit de ses pensées qu'elle ne préférait pas explorer maintenant. « Sergent, je comprends que vous avez besoin de parler à votre famille, de les rassurer. Mais il va falloir attendre quelques heures. »
« Vous ne comprenez pas docteur Smoak, je ne suis pas comme les autres soldats… » Cette petite aventure avec la mort semblait avoir développé son égo, peut être qu’il développait un complexe divin… Il sembla comprendre qu'elle ne le croyait pas, quelle personne censée le croirait ? « Je m'appelle Oliver Jonas Queen, je me suis engagé dans l'armée en tant qu’Oliver Jonas, je voulais changer de vie, et mes parents ignorent que je sers mon pays, seule ma sœur le sait. » Oh mon dieu. Elle avait raccommodé Oliver Queen, le Oliver Queen. Et ses papiers d’engagement étaient faussés, et ses parents n’avaient aucune idée qu'il venait de se faire exploser… Génial.
« Sergent Jonas, ou devrais-je vous appeler Sergent Queen ? Vous êtes au courant que vous avez dans les dix dernières années, brisé une vingtaine de lois n'est ce pas ? » Son ton était plein de reproches, et elle vu le visage du jeune homme se teindre de culpabilité. Certes, il avait menti sur son identité, mais c’était un homme bien, Felicity le savait. Combien de vies avait-il sauvé au dépend de la sienne depuis qu'il avait intégré l’armée ? Sûrement un grand nombre, il avait foncé droit vers le danger pour sauver ces coéquipiers, il avait dû le faire plus d'une fois.
« Oliver, je peux vous appeler Oliver ? Parce que je suis embrouillée maintenant, je ne sais pas si je dois vous appeler Sergent Jonas ou Sergent Queen, donc je tranche, ce sera Oliver… » Une horrible rougeur pris place sur son visage, s’étalant le long de son cou et disparaissait sous sa blouse. Elle venait de bafouiller devant Oliver Queen. Elle était le docteur ici après tout ! Un rire mélodieux parvint à ses oreilles, elle avait donc penser à voix haute, encore une fois. Son filtre bouche-cerveau défaillait, comme d'habitude.
« Veuillez m’excuser Oliver, malgré mon doctorat, mon cerveau et ma bouche semblent ne pas vouloir s’accorder. Je voulais vous proposer d'envoyer de vos nouvelles à votre sœur, pour la rassurer et vous rassurer. » Un sourire franc s’étala sur les lèvres d'Oliver, ses dents parfaitement blanches, (quelqu'un pourrait devenir aveugle en les fixant trop longtemps), reflétant la lumière des néons.
« Vous êtes définitivement ma sauveuse Docteur Smoak ! »
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SOLDIER
FanfictionFelicity Smoak, chirurgien réputée d'un hôpital de guerre américain, mène une vie morose dont le quotidien l'empêche de vivre une vie saine. Elle enchaîne les gardes, les interventions chirurgicales sans s'accorder une seconde de répit. Son passé tu...