chapitre troisième

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                      Chapitre troisième
  

       Durant les congés de Pâques, Noura est allée chez son oncle à Daloa. Étant là-bas, on s'appelait tous les jours et nuits car après ce qui s'était passé avec elle, je me suis rallié. J'étais sur le profil d'auphin d'Orange donc avec au moins deux mille francs de consommation chaque fin de mois j'avais des bonus d'appels illimités de vingt deux heures à sept heures du matin. À cause de moi, elle a changé de profil pour pouvoir causer tranquillement avec moi toutes les nuits. Et comme elle consommait assez que moi, dans le mois, elle avait plusieurs avantages; des messages, des pass internet, des appels illimités les week-ends en plus des appels nocturnes.

     On communiquait parfois jusqu'au petit matin. C'était magnifique et on arrivait plus à se passer. Chaque jour, il fallait entendre la voix de l'autre avant d'aller se coucher. J'ai fini par être emballé.

    - Max j'espère qu'à mon retour, tu ne vas plus me repousser comme la fois dernière ?

    - Non voyons, je ne ferai surtout plus cette erreur ( et on riait aux éclats comme si on causait en pleine journée or il était deux heures du matin)

    - Max dis-moi que tu m'aimes !

    - Je t'aime énormément Noura.

    - Ah ! Je l'avais pourtant dis que tu finiras par m'aimer, je te l'avais répété à maintes reprises.

    - Cette fois-ci tu as gagné la partie, petite capricieuse.

    - Mais saches que je t'aime plus que tout Max.

    - Moi encore plus !

On pouvait se répéter les mêmes choses pendant des heures sans se dégoûter ni se fatiguer.

      Madame, elle, était restée seule dans la maison car son mari est rentré sur Abidjan deux jours après que Noura soit partie à Daloa et  Mariam la ménagère était rentrée en famille également.

    Un jour madame m'a appelé pour l'aider à corriger les copies. je suis allé et j'ai passé pratiquement toute la journée chez elle.
À la voir, l'on sentait la solitude et la fatigue. Elle s'est même endormie dans les fauteuils  quelques temps après. Et moi je continuais toujours le travail. Un moment plus tard, madame sursauta.

    - Max, tu es toujours là ! J'ai oublié de faire de quoi à manger, désolé !

    - Madame ce n'est pas grave car j'ai mangé avant de venir.

    - J'arrive tout de suite. Je vais faire quelques choses rapidement. Ça fait longtemps que tu es assis, il faut que tu manges. Ce travail d'enseignant n'est du tout pas facile. Avec les corrections, le remplissage des bulletins surtout quand tu es professeur principal. Pouf ! C'est l'enfer Max.

Elle a sûrement raison parce que je ne sentais plus mon dos après quelques corrections de copies. On peut même contracter une forte migraine à cause de la production de certains élèves. Sur les copies, on pouvait même lire le patoi de certains élèves. C'est vraiment l'enfer pour ses enseignants. Mais malgré tout, certains y trouvent du plaisir parce qu'ils aiment ce métier tout simplement. Ils sont à féliciter.
Elle s'est précipitée dans la cuisine pour sortir quelques temps après avec un bon plat de poulet aux frittes.

    - À table Max, tu as assez travaillé aujourd'hui.

     Nous nous sommes rendus à table. Elle a apporté le plat puis une grosse bouteille de sucrerie bien glacée. Nous avons beaucoup causé autour de ce repas. Elle se sentait beaucoup à l'aise en ma compagnie. Madame causait comme si j'étais son ami et pourtant, moi j'étais tout différent.
Elle me disait à chaque fois de me relaxer puisqu'elle sentait que je n' étais pas dans ma peau.

Je n'aurais pas dûOù les histoires vivent. Découvrez maintenant