Je n'aurais pas dû

chapitre sixième

                      
                      Chapitre sixième

      
         Mon père avait divorcé avec le sourire depuis que nous sommes revenus à la maison. Et moi j'étais stressé tout le temps. Désormais je me tenais bien afin d'éviter de réveiller la colère de mon père. Seule ma mère nous venait en aide. Elle faisait chauffer de l'eau chaque matin et soir pour Noura et cela me donnait un peu d'espoir.

     J'ai repris le chemin de l'école et Noura, deux jours après puisqu'elle est allée prendre ces affaires quand ses parents n'étaient pas là.
En classe j'étais sous la pression car j'avais peur d'échouer au risque de décourager encore plus mes parents.

      De retour en classe rien n'avait changé, toujours les mêmes embrouilles avec madame et ses collègues. C'était encore pire qu'auparavant.

     En plus de sa grossesse, Noura avait un état de santé fragile. Elle tombait régulièrement malade et c'était difficile pour elle de bien suivre les cours. Elle y allait quand elle le pouvait et cela lui faisait manquer des notes qui avaient des justifications et d'autres non.
Cela agissait énormément sur sa moyenne car elle risquait de ne pas avoir de moyenne de classe qui est une assurance par rapport à l'examen.

    Dans ces conditions ma mère jouait un rôle crucial parce qu'elle traitait Noura avec ses médicaments traditionnels .

      Un soir Noura m'a fait asseoir dans la chambre et me dit ceci :

     - Max je crois que je ne peux plus aller assister aux cours à cause de mon état de santé.

Chose que je craignais d'entendre.

     - Quoi ! ...Mais Noura tu peux encore faire des efforts puisque l'année est presque terminée. S'il te plaît !

    - Je veux bien mais je n'en peux plus.

J'étais abattu encore plus car elle allait interrompre ses études par ma faute.
 
  - Ton état de santé, oui, mais...

    - Max parlons d'autres choses plutôt que cette affaire d'école je t'en prie.

   - Mais il y a encore quoi de plus important que de parler d'école ?

    - Je vais prendre un billet et attendre l'année prochaine pour passer l'examen. C'est encore mieux parce que je suis fatiguée de vomir en classe ou sortir à chaque deux minutes pour saliver. Je trouve ça génant et humiliant.

    - Euh...mais...

     - Max j'ai déjà pris ma décision.
En plus le nouveau système éducatif a prohibé les grossesses en milieu scolaire alors si tu veux être interpellé par la police dis le moi .

     - Mais certaines filles continuent toujours et personne ne bronche. Dis moi plutôt que c'est la paresse qui te ronge c'est tout.

    - Alors je ne suis pas ces filles là. Saches que je ne suis pas prête à me réveiller dans cet état à six heures pour me laver avec de l'eau glacée et ensuite aller au cours d'accord ! En plus je n'ai que seize ans et toi bientôt tu en auras dix huit alors rien n'est tard. À dix huit ou dix neuf ans, je vais avoir le baccalauréat comme les autres alors où est le souci ? . Les vieux qui sont dans votre classe là-bas est-ce qu'ils sont gênés ?

     - Oui ces vieux dont tu parles sont très gênés. D'ailleurs ma mère te fais toujours de l'eau chaude quand tu le voulais.

     - Max s'il te plaît je veux me reposer, tu veux ?

     - Noura mais...

      - Laisse moi un peu je t'en prie.

  Quand elle prend sa décision c'était difficile de la dissuader même avec le pouvoir de la sophistique.     
     À chaque fois que je revenais de l'école Noura était toujours couchée et se plaignait des médicaments traditionnels amers qu'elle buvait ou se  lavait avec.