Face à Face

Chapitre 4

  Youngjae me mettais dans l'embarras. À présent, j'allais devoir le cacher dans mon appart. Il n'était certes pas émigré, mais le fait qu'il n'ai pas de but dans la vie rendait les choses compliquées.

  Au fil des jours qui me parurent de plus en longs, tandis que mon père était dans un coma artificiel, dont il ne se réveillerait probablement jamais, nous étions rapidement passée à la phase amicale. Même si toutefois nous restions parfois des heures sans nous adresser la parole. Maintenant que nous savions tout deux comment l'autre fonctionnait...je vous laisse libre court au fruit de votre imagination !

  Je sentis une présence masculine dans mon dos, tandis que je mettais une note dans mon agenda. Il était toujours quelque part avec moi. Lui et moi étions inséparable.

  Le jour où Youngjae et moi nous étions embrassés n'était plus qu'un lointain souvenir. Il prenait plus de place que mon chat que je voyais de moins en moins à l'appart. Depuis l'arrivée soudaine de ce rustre, il ne voulait plus rentrer à la maison.

- Pourquoi cette tenue ?

Il m'interrogea d'un regard perplexe en avisant ma tenue de travaille.

Aujourd'hui était mon premier jour à la clinique.

Je portais donc un pantalon blanc élastique peu flatteur et une tunique de la même couleur avec des gants bleus. J'avais également noué mes cheveux au dessus de ma tête et peu maquillée la bouche. Seulement les cils et les sourcils. J'avais aussi ôté mes boucles d'oreilles pendantes et la bague de fillançaille de mes parents à mon majeur.

  Je me retournai pour lui faire volte-face et lui expliquais que j'allais tout simplement reprendre le cours de mon existence.

- Ji Eun. dit-il, d'une voix mi rauque mi aiguë.

Je battus des paupières et le fixais les yeux grands ouverts.

- Tu es belle.

Je détournais les yeux, mal à l'aise et préférais faire comme ci de rien était.
Je fis mine de ne pas avoir entendu et lui tournais le dos.

Une larme s'échappa malgré moi du coin de mon œil.

Personne ne m'avais dit que j'étais jolie.

Cela peut paraître bête à l'étranger qu'aucune fille ai pu recevoir de compliment, mais les coréens étaient réputés pour être discret et peu ouvert en ce qui concerne leur sentiments.

Il était le seul à m'avoir vu pleurer et inversement.

Youngjae m'interrompu en me retenant par la main.

Je rompus le contact, une fois de plus.

- Tu ne peux pas faire ça ! Le grondais.

En vérité, la peur parlait à ma place.

- Faire quoi ? répondit-il du tac au tac.

Est-ce qu'il jouait à un jeu ?

- Laisse tomber.

Il obéit, sans pour autant me lâcher.

- Nous deux, qu'est-ce qu'on est ?

Mon cœur loupa un battement.

C'est vrai que nous étions toujours fourrés l'un avec l'autre. Ce qui prêtait à confusion.

Je n'avais jamais réfléchi au regard des autres.

Je souris et dit, sans me retourner :

- Que veux-tu qu'on soit ?

J'attendis ensuite sa réponse.