Chapitre 2

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  Avec l'hospitalisation de mon père je n'avais pas repris mes recherches d'emploi. J'étais dans l'incapacité de penser à quoique ce soit de rationnel, en ces temps difficiles.

  Une semaine s'était écoulée depuis que je l'avais conduit là-bas.

  Mes amis avaient au moins eut le mérite d'essayer de me remonter le moral. Même si pour cela, ils avaient dû me traîner d'un bout à l'autre de la ville internationale de Songdo.

  C'était une ville hyperconnectée, au sein de laquelle l'écologie avait une place primordiale. En plus d'être un nouveau quartier d'Incheon, comptant parmi l'un des plus gros investissements du pays.

  Le quartier était assiégé de buildings que je contemplais tous les matins depuis la fenêtre de mon appartement.

  Il y avait même un gigantesque parc, où circulaient de nombreux touristes, aux accents contrastés.

  Ainsi Songdo conservait sa réputation, en tant que  zone économique franche de de la ville.

  Depuis l'obtention de mon diplôme, il y a maintenant quelques mois de cela, je vivais seule dans un "officetel". Je n'étais toutefois que peu fière d'avoir économisé assez d'argent pour me payer l'un des meilleurs type d'appartement du pays. C'était si je ne m'abuse, le plus branché que l'on puisse trouver par ici. De plus, il se situait dans un spatieux et vertigineux  bâtiment de Incheon. Plus précisément à quelques minutes à pied de la ligne du métro de Sondgo.

  À l'intérieur on trouvait : des galeries commerçantes, un fan-café, des bars, ainsi que des restaurants.

  Quand l'occasion se présentait, je rendais visite à mon père, restée dans la maison familiale et lui cuisinait de bons petits plats à Incheon.

  Ce dernier étant veuf, il se négligeait et ne sortait que rarement de chez lui.

  Comme la plupart des jeunes adultes coréens du pays, j'avais étudié dur, parfois même jusqu'à acharnement pour devenir un jour médecin. Hélas, javais perdu confiance en mes capacités face à la dureté du système et m'étais laissée allée à une vie aisée de citatine coréenne.

  Puis il y avait eu cette rencontre avec le père de ce patient. Aussi étrange que cela puisse paraître, il était parvenu à réveiller en moi, ce besoin exhaustif de me relancer sur les traces du rêve que j'avais mis au placard.

  Cette évidence ne pouvait venir que de ma profonde empathie envers les êtres à la santé fragile.

  J'étais enfin décidé à reprendre ma vie en main et ne pas me laisser submerger par les événements. Je n'avais encore que 23 ans et encore pleins de projets à bâtir. Je devais donc me ressaisir.

  Je passais les annonces de site internet au peigne fin, assise devant mon ordinateur portable. J'avais passé plus de deux heures dessus et piquais du nez, lorsque Suk-hee, une amie de la Fac débarqua sans prévenir.

  J'avais cette fâcheuse habitude de ne pas fermer la porte de chez moi. Étant donné que j'habitais dans un appart sensé être privatisé. Or j'avais passé un double de clé à ma plus vieille amie du collège.

  Elle et Jinyoung ne pouvait pas s'empêcher de squatter mon appart à temps partiel.

  Je n'étais pas contre un peu de compagnie, mais ils avaient l'habitude de me materner. Leur présence se faisait d'autant plus régulière depuis qu'ils avaient appris pour mon père.

  Suk-hee était une fêtarde invétérée et fan incontestée de boysband coréen. Elle m'avait d'ailleurs  sollicité à plusieurs reprises pour que je daigne l'accompagner dans un de ses incontournables fans-cafés.

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