Le Monde Magique D'Utopia T1 TERMINÉ (Mais En Correction)

Le Retour du Dragon Obscur

    Voilà maintenant huit années que j'étais venue dans l'Utopia, et avais ressuscité le Dragon Gardien. Et trois ans que j'avais épousé mon âme-sœur, mon beau et tendre Alicen. Je n'avais pas encore eu d'enfant avec lui, mais je ne me presser pas. La reine des Fées, Mellaya, et moi, étions devenue de très bonnes amies, pour ne pas dire les meilleures. Vous allez me dire, il est rare de devenir amie avec un personnage royal. Mais pour toutes les deux, il s'agit d'un fait différent.

Dès le début de notre amitié, une sorte d'alchimie s'est produite et depuis lors, nous sommes unies comme les doigts de la main. Et puis même si vous ne me croyais pas, mon époux est bien devenu frère d'âme avec le Dragon. Alors laissez-moi vous dire un fait important. Rien n'est plus vrai que l'Amitié Pure. Si jamais un jour vous trouvez cette clé, que ce n'est pas une coïncidence mais un fragment de votre Destinée. Et c'est aussi une preuve que rien, dans Utopia, n'est impossible. Mais revenons-en à mon histoire, car je suppose que vous n'êtes pas ici pour m'entendre parler de moi, mais de ce Monde Fantaisiste.

Depuis ces trois dernières années, j'avais beaucoup mûrie et avais eus acquis de nouveau pouvoirs et avais appris à tous les maîtriser, à deux exceptions prêtes ; ma chrono-kinésie, capacité à contrôler le temps et ma claire-vérité, le fait de pouvoir percevoir l'histoire d'un objet ou d'un être rien qu'en le touchant...

La vie ici, était toujours autant paisible. La Faune et la Flore, toujours aussi sublimes et resplendissantes. L'Utopia, toujours autant belle et protégée. Ses habitants, toujours aussi amicaux et pacifiques. Sa magie, toujours aussi abondante. Les Fées, toujours autant télépathes. Et moi qui étais toujours autant amoureuse d'Alicen. Mais il ne faut jamais dire TOUJOURS...

Depuis quelques mois, des êtres se mouraient, bien qu'ils aient de fortes résistances. Des plantes aux couleurs au couleur vives, devenaient plus sombres ; les animaux perdaient de leur éclat de pierres précieuses, leurs symboles elfiques, disparaissant. Les étoiles se faisaient plus rares. L'Astre du matin prenait une couleur bleue-nuit. Et la Lune devenait un peu plus rouge chaque jour...

Récemment, nous vîmes que l'eau habituellement bleue saphir, prenait des teintes de plus en plus verdoyantes. Et les coraux, normalement rosés et orangés, devenaient jaunâtres et pâles. Les nuits pourtant fraîches devenaient de plus en plus chaudes, nous empêchant ainsi de fermer l'œil.

Ce jour-là, Alicen était allé sur le Sommet de la grotte du Dragon et me dit qu'il avait ressentit une force démoniaque, provenant du Nord-Est. Alors je vins avec lui sur les hautes roches. Je portais mon regard au loin, en utilisant mes nouveaux pouvoirs de détection. En effet, une présence maléfique se rapprochait un peu plus chaque jour, nous jetant ainsi dans une terreur des plus effrayantes. Dans le ciel, habituellement d'un bleu flamboyant, il y avait de gros nuages confondant le noir et le violet foncé, avec des éclairs rougeoyants, tout aussi effarant. Le Dragon, Vegetabilis, se redressa subitement sur ses pattes et grogna. Je ne savais si c'était de peur, de méfiance ou simplement de rancune.

Jamais auparavant, il avait grogné. Pour qu'il le fasse, c'était qu'une grosse menace allait bientôt s'abattre sur l'Utopia. Je me sentis frissonner cette pensée. Soudain, des questions toutes aussi effrayantes les unes que les autres, me submergèrent. L'air de paix était-il déjà terminé ? Devais-je renoncer à mon avenir avec Alicen ? Devions-nous retourner sur Terre ? La Mort, avait-elle sonné notre dernière heure ? Devions-nous nous battre ? Fuir ? Je ne savais que penser...

Ayant lu mes pensées, Alicen me serra tendrement la main, et me prit dans ses bras, protecteur. Me prouvant ainsi que quoi qu'il arriverait, il serait toujours avec moi. La question sur la fuite, revint à la charge dans mon esprit tourmenté. « Je ne peux pas fuir, j'ai prêté serment de protéger l'Utopia coûte que coûte et de me battre s'il le faut. Et si je viole se serment, se serait comme manquer de respect à l'Honneur et je me sentirais traitresse à jamais. Non, je dois rester en ces lieux et protéger ce qui est maintenant ma maison. J'ai enfin trouvé ma place et je ne vais pas la gâcher en m'enfuyant lâchement ! »Me dis-je mentalement pour m'en déterminer.