LA DERNIÈRE CHANCE

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       Après cette mésaventure, quoi de mieux que le mal pour réunir les deux amies qui pourtant à la veille auraient laissées l'une comme l'autre mourir pour avoir sa vie sauve ?  Le jour suivant, elles étaient en classe plutôt calme et attentives aux cours, une première dans leur histoire, mais tenaient absolument à me voir après les cours sûrement pour s'excuser du manque de respect qu'elles avaient eu à mon égard et à celui de Vianney on s'est donc retrouvées à la cour de l'établissement pour discuter.

      - Émilie, sais-tu que nous t'aimons beaucoup ? Tu es dans nos coeurs malgré tout tu es notre sœur. (Débuta Dayane)
      - Effectivement Émilie, mes parents n'ont que moi comme fille, mais ta venue dans ma vie m'a ajouté une soeur et c'est toi et plus jamais je ne me suis sentie seule.
      - C'est pourquoi nous avons décidé de te remercier aujourd'hui pour ta présence dans nos vies. Tiens, je t'offre ce nouveau téléphone, ces vêtements et bijoux.
      - Tiens aussi cet argent, ça va te permettre de prendre le transport pendant au moins un mois.
      - Les filles, je ne sais pas vraiment quoi vous dire, je suis toute émue c'est vraiment gentil de votre part d'avoir pensé à moi et sachez que je vous love aussi grave mais moi j'ai rien à vous offrir en retour, et surtout vous n'avez pas besoin de m'offrir tout ça ! Mais merci les filles
      - Tu es encore fâchée pour la dernière fois c'est ça ?
      - On te demande pardon ma chérie ça ne se répétera plus.
      - Mais non ! C'est pas ça, juste que je peux pas accepter vos cadeaux désolée vous avoir me suffit comme cadeau. Et les filles dites moi tout, je vous connais trop vous avez besoin d'un service n'est-ce pas ? Vous avez encore oublié de faire les devoirs hein? Vous voulez de l'aide c'est ça ?
       - Oui! Enfin presque. ( répondit Ruth en grinçant des dents)
      - Comment ça presque ? Expliquez vous je suis là.
      - Tu sais, Dayane et moi nous sommes tes copines les seules d'ailleurs si je ne me trompe et sérieusement ton mode de vie nous inquiète c'est la misère dans ta famille d'accueil et comme si c'était pas suffisant tu traines encore ce boulet que tu appelles mec.
      - Alors nous sommes venues te faire une offre. Nous savons comment te procurer de l'argent tu n'auras qu'à le faire une seule fois et tu seras tranquille pour longtemps. On sait comment tu tiens à ton copain mais n'as-tu pas de coeur? Regarde le pauvre déjà il a une grande famille, il est l'aîné, il s'occupe de toi et il travaille après les cours t'as jamais songé à l'aider un peu ? À le soulager? Je pense que lui aussi serait ravi de voir que tu apportes quelque chose fais le respirer il en a besoin aussi et tout ça il le fait sans pourtant te toucher fais ça pour lui.
      - Hum! C'est vrai vous avez raison les filles se serait bien de lui venir en aide aussi.
      - Bah voilà ! (S'exclama Ruth)
      - Enfin tu réfléchis bien chérie ça va rien te coûter.
      - Vianney serait sans doute content de voir que moi aussi j'apporte de l'argent, il serait même soulagé. Il le serait surtout si cet argent était propre, il serait plus soulagé si mes résultats continuaient d'être brillants nous sommes en classe de première l'année prochaine c'est la terminale et je ne vais pas risquer ma vie aussi proche du but. Retenez bien ceci, je ne viendrai jamais mon corps à un homme. Vestes je suis orpheline, mais j'ai des valeurs et jamais je ne vais céder. Vianney et moi sommes assez bien comme ça laissez moi tranquille, d'ailleurs je me retire au-revoir je suis pas intéressée.
      - tu vois trop Vianney comme un Dieu, toute ta vie tourne autour de lui t'en a pas assez? ( me demanda Ruth)
      - Un pauvre comme ça ! Tu vaux mieux, réfléchis bien.

      Pendant que je m'éloignais , je partais rejoindre Vianney au magasin où il travaillait, il n'en savait toujours rien et je ne voulais toujours rien lui dire. Mes amies par contre restèrent à discuter.

      - Oh Dayane qu'est-ce qu'on a fait on sait bien que nos vies dépendent d'elle on va faire comment ? Maintenant la convaincre s'annonce bien plus difficile et à tous les coups elle dira tout à ce sorcier de Vianney.
      - Du calme, je connais Émilie elle n'aura jamais le courage de tout dire à Vianney. Moi par contre j'ai une idée de génie, passe moi ton téléphone on va créer une image avec sa photo sur un groupe de prostituées sur les réseaux sociaux et envoyer l'image à Vianney. Forcément il va se fâcher et va la repousser et avec cette douleur forcément elle sera plus facile à manipuler. Ne t'en fais pas elle va céder aujourd'hui.

       Et elles avaient raison, pendant que j'allais chercher du réconfort auprès de Vianney, bien que n'étant pas au courant de la situation une mauvaise surprise m'attendait devant. Quand je suis arrivée devant lui, immédiatement, j'ai ressentie un vent froid et son regard traduisait la déception, la trahison pire ,le dégoût. Mon corps tout entier frissonnait. D'une voix douce et inquiète je me lança.
  
      -  Vianney qu'as-tu ? Tu m'as l'air bien différent, t'as perdu quelqu'un ?
      - Non! ( Répondit-il sèchement)
      - Ai-je fait quoique ce soit de mal?
      - Tu me le demandes où tu te confesse?
      - Comment ça ? De quoi parles-tu ?
      - De ça ! Ça ! Regarde cette image mon Dieu, tu m'as tué, tu m'as déçu.
      - c'est quoi cette image ? ( Demandai-je avec une larme au coin de l'œil)
      - Tu me le demandes ? Moi qui croyais que tu étais différente, unique, je savais pas que tu pouvais me décevoir de la sorte comme on dit chez nous le mal ne vient jamais de loin,  n'importe qui pouvait me faire ça mais pas toi, non pas toi. Je travaille tous les jours après les cours pour toi et pour le remercier tu te vends? Fallait me dire que je faisais pas assez pour toi une bonne fois. T'es une honte.
      - Mais non c'est faux c'est un montage, je te le jure c'est un montage je t'en supplie crois moi fais moi confiance jamais je ne ferais pareille chose tu es sensé le savoir. D'où sort cette image ?
      - Justement ça vient de ton amie Ruth je t'ai toujours dit qu'elles étaient de mauvaises personnes pour toi se sont elles qui t'ont montrées cette voie n'est-ce pas ? Réponds moi!
      - Comment ça Ruth ? Et malgré que tu les connais malgré que tu sais qu'elles sont contre notre histoire tu refuses de me croire moi? Elles ont vraiment décidées d'aller jusqu'au bout, attends je vais tout te raconter.
      - Tout me dire ? Donc finalement ya un secret? Oh seigneur ! Tu es sûre qu'on se connaît ?
      - Non Vianney écoute moi s'il te plaît, c'est pas ce que tu crois. En fait récemment Dayane est venue nous proposer à Ruth et a moi de coucher avec des hommes riches pour avoir de l'argent j'ai refusé et elles ont insisté jusqu'à aujourd'hui encore et là encore j'ai refusé donc vu que c'est pour toi mais aussi par rapport à mon éducation que je peux pas accepter elles ont sûrement créer cette image pour nous diviser demande toi pourquoi c'est à toi qu'elles ont envoyé cette image Vianney crois moi j'ai jamais rien fait de telle.
      - Si tu veux que je te crois, tu devras dire tout ça à la police.
      - Non se sont les seules amies malgré tout, je peux pas les traîner en justice comprends moi aussi s'il te plaît.
      - Je conclu donc que tu mens, tu me fais honte pars chez toi s'il te plaît laisse moi tranquille, je veux pas être blessant.
      - Crois moi s'il te plaît, je te jure que c'est la vérité, ne me fais pas ça, pas toi, je n'ai que toi je t'en supplie.
       - Au-revoir ! ( dit-il tout triste)

       Je croyais être arrivée au bout de mes peines quand en arrivant à la maison toute en larme j'ai trouvé mes affaires dehors ma famille d'accueil venait de me mettre à la porte, mes amies avaient aussi envoyé l'image à plusieurs contacts et l'affaire était arrivé jusqu'à chez moi. Ce jour là, j'avais vraiment ressentie l'absence de mes parents et l'importance de Vianney déjà que je n'avais rien avant, cette fois j'étais simplement épave, me suicider ? J'y ai pensé mais j'étais pas assez courageuse pour ça. J'ai dormi dans la rue et comme pour clôre la nuit une pluie immense tomba sur la ville, j'étais trempée. Assez ! Le lendemain j'étais prête à mettre de l'ordre dans ma vie, peu importe le prix à payer.
   
     

PREMIÈRE ÉCRITURE ( Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant