Chapitre 10

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Ce n'est pas possible, je n'ai jamais vu une telle tête de mule. Cela fait des jours que j'essaie de le convaincre. Il refuse de me donner la moindre information pour retrouver cette chose. Il ne comprend pas qu'il faut la détruire, elle est beaucoup trop dangereuse, si quelqu'un d'autre la retrouvait, je n'ai aucune envie que la guerre recommence.

- « Malefoy, il faut que tu me le dises ».

- « Granger, tu commences sérieusement à m'agacer. J'en regretterais presque mes geôliers, leur torture était plus supportable que tes suppliques. Je déplore vraiment de t'en avoir parler, on était mieux avant que tu saches. ».

- « Ne dis pas cela. Je suis heureuse que tu m'ais fait confiance, simplement cela ne veut pas dire que je peux fermer les yeux. C'est impossible ».

- « Si tu ne supportes pas de fermer les yeux comme tu dis et bien va-t-en, laisse-moi seul, je sais me défendre. Je n'ai pas besoin d'une sale petite fouineuse miss-je-sais-tout sang de bourbe ». Malefoy savait que ces mots avaient dépassé sa pensée et qu'ils ne visaient qu'à faire souffrir Hermione, mais c'était sa façon de fonctionner, il souffre, donc il doit faire souffrir en retour.

Il avait manifestement frappé juste, car la Gryffondor partit rapidement vers sa chambre dont elle claqua la porte. Il ne la revit plus de la journée.

***

Elle m'en veut vraiment, elle n'est pas ressortie de la journée. Il est tard, je vais me coucher.

En passant devant sa chambre, je l'entends, elle pleure encore, pourtant, je l'entendais moins ces derniers temps. Est-ce qu'elle pleure à cause de moi, à raison de ce que je lui ai dit aujourd'hui ? Non, elle pleure pour l'autre Weasley forcément. J'ai été cruel, je pourrais aller m'excuser, c'est vrai qu'elle est gentille, elle me supporte ou en tout cas, elle fait des efforts pour me supporter. C'est agréable d'être avec elle, seul, loin des autres, je n'avais plus ressenti cela depuis très longtemps, ou je m'étais interdit de le ressentir depuis très longtemps, je pensais même que j'avais perdu la capacité d'avoir des émotions.

Avec elle, je n'ai pas besoin de me dissimuler, c'est distrayant de pouvoir me mettre moins de barrières. Elle est tellement drôle quand elle s'énerve pour un rien. Je me sens moins indifférent auprès d'elle.

L'autre jour, elle était tellement pathétique à me supplier de jouer aux cartes avec elle et j'ai tellement rit lorsqu'elle s'est énervée que je fasse disparaître ses cartes avec ma baguette. Elle était mignonne avec ses cheveux en bataille en exigeant que je la déclare gagnante. Mignonne, Granger, je perds la tête, je dois vraiment être en manque.

Drago, tu te laisses ramollir par cette Gryffondor, tu as assez perdu de temps. Il faut que tu cherches le pouvoir de Voldemort. Il est certain qu'Harry ou l'autre rouquin aurait pu être utile pour affronter ce qui nous attend, mais dans les circonstances actuelles, je crois qu'il ne sert à rien d'attendre plus longtemps du renfort, je vais faire avec Granger uniquement, bien qu'elle ne semble pas au mieux de sa forme, tant pis pour elle si elle n'est pas capable de se défendre.

Il est grandement temps de revenir à la réalité.

Demain, je vais donc dire à Granger que je suis d'accord pour rechercher l'objet, mais il est exclu que je le détruise, un si grand pouvoir me permettra sans nul doute d'accomplir tous mes desseins.

Elle n'a pas prévu de s'arrêter de pleurer. Bon Drago fait un effort, tu vas t'excuser et après on pourra passer à autre chose.

***

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