Prologue

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New-York Times, le 17/04

Qui est le jeune inconnu aperçu au gala annuel de Stark Industries ?

Hier soir, au gala annuel de Stark Industries, l'attention de notre équipe a été attirée par un jeune homme, dont l'âge semble être compris entre quinze et dix-huit ans

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Hier soir, au gala annuel de Stark Industries, l'attention de notre équipe a été attirée par un jeune homme, dont l'âge semble être compris entre quinze et dix-huit ans. Rien de particulier, nous diriez-vous, pourquoi s'intéresser à un adolescent ? Eh bien, parce que l'adolescent en question paraissait très proche de Tony Stark. Et, lorsqu'il n'était pas avec Iron Man, il restait en compagnie du mari de ce dernier, Steve Rogers, alias Captain America. Interrogés, les deux héros ont refusé de révéler quoi que ce soit à son propos et ont rapidement changé de sujet.  Quant au jeune homme, aucune équipe de presse n'a pu l'approcher. La photo ci-dessus est l'une des seules que nous avons pu obtenir de lui. Serait-il l'apprenti du génie ? Un Avenger dont personne ne connaîtrait l'existence ? A moins que, comme le suggère certaines théories, Iron Man et Captain America aient un fils caché et que l'heure de le révéler au monde soit arrivée ? Nous n'en savons pas plus sur ce jeune homme, et nous invitons nos lecteurs à nous contacter si vous connaissez quoi que ce soit à son propos.

* * * *

Tony jeta l'édition du New-York Times qu'il tenait entre les mains. Il savait que prendre Peter avec lui au gala annuel de Stark Industries était une mauvaise idée. Il le savait, il l'avait répété à Steve encore et encore, mais son mari avait insisté encore et encore. Il disait que Peter avait grandi, qu'il n'était plus un enfant, qu'il devait être révélé au monde, qu'il ne pouvait vivre caché éternellement.

Mais Tony, en bon papa poule qu'il était, avait mis énormément de temps  (environ deux mois de négociations assidues), avant de céder, et de  proposer à Peter de les accompagner pendant le gala annuel de Stark  Industries. Et Peter, d'abord réticent, avait accepté.

— Tony ? appela une voix douce. Tu vas bien ?

— Parfait, chéri, répondit sèchement le génie. La photo de notre fils se retrouve dans le Times, avec un appel à témoin pour découvrir qui c'est, mais à par ça, je répète TOUT-VA-BIEN.

— Tu penses pas que t'en fais un peu trop ?

Tony se leva, attrapa le journal, et le jeta à Steve. Ce dernier l'attrapa au vol, et l'ouvrit à une page au hasard.

— Page dix-huit.

Steve leva les yeux vers lui, et replongea dans le journal. Il tourna quelques pages, et commença à lire. Ses yeux se plissèrent au fur et à mesure de sa  lecture, et une fois achevée, il posa le quotidien sur la table basse du salon.

— Il... Il faut en parler avec Peter.

— Surtout pas, ça va l'inquiéter encore plus. Il a déjà peur d'attirer l'attention, il nous a quand même demandé s'il pouvait utiliser un faux nom pour l'école...

Steve, bien qu'en désaccord avec Tony, ne répondit rien. Il préféra laisser son époux décider sur ce point. C'était lui qui avait fait en sorte que Tony  accepte d'amener Peter au gala de Stark Industries, si la presse s'intéressait maintenant à lui, c'était sa faute.

— Pourquoi j'ai pas attendu qu'il ait vingt-et-un an pour te demander de faire une chose pareille ? souffla Steve, en colère contre lui-même.

— Et pourquoi j'ai pas attendu qu'il ait vingt-et-un ans pour accepter une telle demande de ta part ?

Leur dispute, à peine commencée, fut coupée par un cri étouffé venant du couloir. Tony se releva du canapé dans lequel il s'était rassis, et se tourna, en même temps que Steve, vers l'origine du cri.

— Friday ? Qu'est ce qui se passe ? demanda Tony.

Mes signaux sont brouillés par quelque chose d'inconnu, patron.

— Ça venait de la chambre de Peter, murmura Steve.

— Oh, bordel.

Tony se mit à courir, suivi de près par son mari. Il essaya d'ouvrir la porte de la chambre de son fils, mais la poignée résista. La panique monta encore d'un cran quand il entendit des bruits de lutte provenant de l'autre côté.

— PETER ! cria-t-il. Putain, Friday, OUVRE !

La porte est déverrouillée.

Tony réessaya d'ouvrir la porte, en vain. Steve l'attrapa par le bras et le fit se reculer. Puis, il prit son élan, et donna un grand coup d'épaule dans le battant, qui céda sous le choc. La chaise qui retenait la poignée jusque là vola à travers la pièce, et une scène surréaliste s'offrit aux yeux des deux parents affolés.

Sept hommes étaient dans la chambre. Entièrement vêtus de noir. Masqués. Deux d'entre eux tenaient fermement Peter, dont l'un qui le bâillonnait de sa main. La fenêtre était brisée. Les yeux de Peter étaient grands ouverts et  remplis de terreur. Lorsqu'il vit Tony et Steve, un troisième sortit un revolver et le pointa consciencieusement sur la tête de Peter, qui laissa échapper un sanglot étouffé.

— Vous faites le moindre  mouvement, prévint-il d'une voix posée, et votre fils finit avec une balle dans la tête. C'est bien clair ?

— Baissez cette arme, tout de suite.

— Ooh, je ne pense pas que vous soyez en position de négocier, Monsieur Stark.

Tony se figea quand l'homme chargea l'arme.

— Ok, on se calme, on se calme, intervint Steve. Lâchez Peter avant qu'on se mette en colère.

Aucun homme ne répondit, sinon que ceux qui tenaient Peter raffermirent leur prise. Puis, ils reculèrent vers la fenêtre, faisant fi de Peter qui se débattait et qui criait. Steve et Tony se précipitèrent à l'intérieur de la chambre, mais quatre hommes les retinrent fermement. Simultanément, Tony et Steve reçurent une puissante décharge électrique, et la dernière chose que les deux parents entendirent avant de sombrer, ce fut le cri étouffé de leur fils.

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