Steve avait attendu ce qui lui semblait être une éternité. Il avait avancé la chaise de bureau de Peter jusqu'au lit, et avait attendu là que Tony se réveille. Et lorsqu'il commença à remuer un peu, Steve se redressa sur sa chaise.

— Tony ! Tony, allez fais un effort !

— Qu'est ce que... dit-il en ouvrant les yeux. Oh merde ! Peter !

Tony se redressa et regarda tout autour de lui, l'air complètement paniqué.

— Steve, où est Peter ? Dis-moi que tout ça n'était pas réel, s'il te plaît...

Steve ne répondit pas, et Tony vit là une confirmation de ses peurs les plus profondes.

— Merde merde merde merde.

— Tony...

— Tu n'as pas intérêt à me dire de surveiller mon langage, là on s'en fout y'a plus important.

Tony se leva et se dirigea vers la porte, suivi de près par Steve. Le milliardaire alla jusqu'à son labo, et commença immédiatement les recherches.

— Friday, dis-moi quand tu as ressenti qu'il y avait des interférences dans ton système.

Hier soir, patron.

Tony retint un juron. La nuit dernière, il avait perfectionné le système de sécurité de son intelligence artificielle. Et, pendant un bref moment, il avait désactivé certains programmes afin de rajouter des fonctionnalités. Les ravisseurs de Peter s'étaient servis de cette faiblesse pour les envahir.

— Est ce que tu sais ce qui s'est passé ?

Rien inhabituel n'a perturbé mes signaux.

Tony se laissa aller contre sa chaise à roulettes. Il n'avait rien. Rien pour retrouver Peter, ses derniers espoirs venaient de s'écrouler. Il sentit Steve l'enlacer par-derrière, et il laissa aller sa tête contre lui.

— Ça va aller, Tony, on va le retrouver. On va trouver une solution, c'est ce qu'on fait toujours.

Tony savait que Steve ne pensait pas vraiment ce qu'il disait, mais il ne put s'empêcher d'essayer d'y croire. Il en avait besoin. Il se sentait terriblement coupable de ce qui était arrivé. S'il n'avait pas accepté d'emmener Peter au gala de Stark Industries, rien de tout cela ne serait arrivé. Si Peter avait continué à vivre caché quelques années, rien de tout cela ne serait arrivé. S'il n'avait pas été aussi stupide, rien de tout cela ne serait arrivé.

La voix de Friday coupa court à l'étreinte de Steve et Tony.

Vous avez un nouveau message vocal, d'un expéditeur inconnu.

— Lis-le, ordonna Tony en redressant la tête. Lis-le, il contient peut-être des indices pour retrouver Peter.

Steve s'assit à côté de Tony en attrapant sa main, et la serra. Les deux parents échangèrent un regard où se mêlaient crainte, détermination et espoir. Ce regard fut brisé quand une voix sortit des haut-parleurs de Friday.

Hey Stark. Je pense que tu l'as déjà deviné, j'ai craqué ton système. Du coup, j'ai réussi à kidnapper ton fils. Il est plutôt sympa, enfin pour l'instant il est pas encore réveillé, mais je suis sûr qu'il peut être sympa si on s'y prend bien avec lui. M'enfin bon, je ne vais pas tourner autour du pot, j'ai l'intention de jouer avec toi. Tu peux t'aider de Rogers, si tu veux, comme ça vous serez deux à vous retourner le cerveau, ça va être drôle. Je te dis d'abord les règles et après je te dis l'énigme, d'accord ? Alors les règles : tu as quatre heures pour venir chercher ton fils, passé ce délai, tu n'auras plus aucune chance de le retrouver. Tu n'as le droit de demander de l'aide à personne d'autre que Steve Rogers, si j'apprends que tu contactes le F.B.I., la C.I.A. ou ta bande de zigotos en costume de carnaval, j'estime que le temps est écoulé. Et ne te trompes pas, je le saurais. Personne n'a le droit, à part toi et Rogers, de savoir ce qui se passe, et d'écouter ce message. Bon, voilà c'était les règles. Maintenant, je te dis l'énigme, si tu la résous, tu sauras où est Peter. Écoute attentivement.

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