Sel de France :
Ok alors
Je te parle sous le sceau du secret
Tu es de tous le moins indiscret
Garderas-tu mon secret jusque dans la tombe ?Cracotte2000 :
Je le jure !
Enfin, si Tralala menace nos futurs enfants de au cas où on finissait tous les deux célibataires, je ne promets rien.Sel de France :
Tssk.
Alors je ne dis rien.Cracotte2000 :
SI
Tralala ne sait pas que je sais quelque chose
Tralala ne me menacera pas.Sel de France :
…
Ok…
Alors je t’ai parlé de quand il a eu cette trique de tous les diables hier quand il m’a fait un câlin par rapport à Cactus.Cracotte2000 :
Le profiteur.Sel de France :
Oui eh bah MOI aussi je me suis tapé une trique en repensant à sa trique quand je l’ai vu sortir de la douche.Cracotte2000 :
Il faut dire qu’il est si beau.Sel de France :
Il est vraiment beau.
Mais il a le regard bovin.
Le temps qu’il me rejoigne dans la cuisine pour préparer le dîner ça s’était calmé.
Mais il y avait cette tension bizarre qui flottait tu vois.
On préparait de la purée… il faut faire simple avec lui.
Et… bref… A un moment je lui montrais comment écraser les pommes de terre
Et on était un peu proche.
Et je respirais un peu fort.
Alors pour détourner l’attention j’ai dit.
“J’espère que les patates te font pas autant d’effet que les Pokémon sinon on est pas rendus.”___
Journal de bord de Jean-Loup
J’avais réussi à me calmer. Vraiment. Les douches tantriques avaient été efficaces. J’étais calme, serein, parfaitement détendu et en phase avec la Terre. Je n’ai pas eu d’étrange envie de fourrer mon nez dans le cou de Saltiel lorsqu’il a ouvert la marche vers la cuisine pour vérifier qu’il sentait aussi bon que son tee-shirt. Ou si peu. Ce fut parfaitement anecdotique. D’ailleurs, j’étais toujours aussi calme, serein et détendu lorsque nous avons commencé à cuisiner. Hermétique à toute tentation. Pleinement concentré sur le rinçage des pommes de terre. Saltiel utilise carrément une petite brosse pour qu’il ne reste aucun résidus terreux qui croustille sous la dent. M’est avis qu’il se casse beaucoup trop la tête mais je l’ai déjà vu s’enflammer au sujet de la cuisine alors je me contente d’écouter sagement ses consignes à présent. Je me passerais bien d’un monologue de vingt minutes sur ce pourquoi je ne suis qu’un ignare n’ayant aucun respect pour la gastronomie.
Je me suis donc mis à écraser ces satanés patates comme il me le montrait avec une précaution incroyable lorsqu’il s’est passé deux choses terribles. Tout d’abord, penser à Saltiel avec les joues foncées par son emportement et sentir son corps contre le mien a commencé à faire monter une chaleur troublante dans mon ventre et ensuite, il a… Sa voix… Son souffle… Contre ma peau. Mes neurones ont mis un temps désespérant à se connecter pour comprendre le sens de sa phrase. J’ai bondis sur le côté en plaquant mes mains contre mon jogging gris.
- Comment tu sais ?!! me suis exclamé mortifié.
Avant de réaliser -hélas trop tard!- qu’il n’en savait rien. Ses yeux ronds comme des soucoupes en témoignaient. Il me dévisageait interdit. Il parlait de la dernière fois. Ce constat ne fît que me mortifier davantage. J’étais en train d’envisager d’outrepasser l’interdiction de sortir, de prendre le risque de finir ruiné par l’amende que j’écoperai pour l’avoir fait et de mourir le dos remplis de plume seul sur un trottoir pour ne pas avoir à le soutenir. Mes pieds larges et plats, totalement ridicules me semblèrent soudainement passionnants.
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Confinés ou Cons Finis
RomanceFiction participative (sondages sur Twitter @DocteurPralinus) écrite dans le cadre du confinement. Deux colocataires, l'un sportif et anxieux, l'autre nerd et détendu du slip, qui ne s'entendent pas trop se découvrent des affinités et plus encore lo...