Chapitre 10: Plus D'un Façon D'aimer

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Les couloirs de Poudlard étaient sombres et silencieux. Dehors, la lune et les étoiles étaient encore visibles malgré le soleil qui se levait. Partout dans le château, les élèves, les professeurs et les autres employés dormaient encore. Seule une jeune fille, souriante, se dirigeait d'un pas léger jusqu'à sa tour.

Arrivée devant le portrait de la grosse dame, elle prononça le mot de passe et entra silencieusement dans sa salle commune. Toujours le sourire aux lèvres, elle monta les escaliers menant à son dortoir et fila sous ses couvertures.

Avant de se rendormir pour les deux petites heures qui lui restaient de sommeil, Hermione repensa aux évènements de la veille.

Flash-back

Doucement, Severus s'était penché vers elle et l'avait embrassée. Hermione n'avait pas crue à sa chance, et encore moins quand Severus lui avait suavement chuchoté à l'oreille « Reste avec moi, cette nuit. »

Hermione ne s'était toujours pas remise de son accouchement et ça, Severus le savait. Il s'était contenté de la tenir dans ses bras et de dormir tout contre elle. Tout juste avant de s'endormir dans les bras forts de son professeur, Hermione avait silencieusement remercié Drusilla McNally pour cette nuit de tendresse.

Oh, bien sûr, Hermione n'était ni idiote, ni naïve. Elle savait bien que jamais Severus ne tomberait amoureux d'elle. Pas au sens où elle le souhaiterait, du moins. Mais elle se sentait néanmoins déjà suffisamment ravie de savoir que de un, Severus l'acceptait dans sa vie (ce qui était déjà quelque chose de mémorable quand on sait qui est Severus Rogue), et de deux, elle était particulièrement heureuse de savoir que son professeur de potions ne la considérait pas seulement comme une bonne baise. Non, même s'il ne l'aimait pas par amour, au moins, elle savait qu'elle représentait quelque chose d'unique pour lui. Elle était la mère de son enfant; elle lui avait donné un fils! Et grâce à ça, Severus lui permettait d'entrer dans sa vie privée et vraiment, c'était beaucoup plus que ce qu'Hermione pouvait espérer.

Elle ne se rappelait plus du moment où elle était tombée en amour avec l'homme le plus froid et le plus mystérieux de tout Poudlard, mais au moins, maintenant elle en était consciente. Pourquoi elle, Préfète de Gryffondor, meilleure amie d'Harry Potter, devait-elle tomber en amour avec lui, le directeur de Serpentard, ancien Mangemort, de 20 ans son aîné? Hermione n'aurait su l'expliquer… mais après tout, l'amour est un sentiment qui ne s'explique pas.

Peu comprendraient ses sentiments envers cet homme. Il n'était pas d'une beauté frappante et sa personnalité en repoussait plus d'un. Mais Hermione réalisa que ce n'était pas son apparence qui comptait, ou l'homme qu'il essayait d'être dans sa vie de tous les jours. C'était plutôt sa façon d'être avec elle.

De l'avis de plusieurs, ses yeux noirs étaient froids et durs. Pourtant, lorsque remplis de désir et de tendresse, elle se sentait rougir sous leur intensité. Ses lèvres, minces et pâles, étaient les seules à avoir jamais caressé sa peau. Et lorsqu'il s'en servait pour lui sourire, elle avait l'impression d'être unique et de partager un secret. Ses mains, aux doigts longs et calleux, pouvaient se montrer tendres et douces. Et plus que tout, elle aimait son rire, lorsque dans un moment de plénitude, il oublie qui il était, qui elle était, leur rôle, leur entourage, et même la guerre dehors, et qu'il se laissait aller comme s'ils étaient deux amants insouciants et complices.

C'était le milieu de la nuit lorsqu'un cri les avait tiré tous les deux du sommeil.

Sa tête appuyée contre l'épaule dénudée de l'homme et une main sur son torse, elle avait marmonné, « Mhm, qu'est-ce que c'est? »

« Je m'en occupe, » s'était contenté de répondre Severus.

Doucement, avec une tendresse non feinte, il avait repoussé Hermione et il avait quitté le lit. Lorsqu'il avait ouvert la porte de 'leur' chambre à coucher, Hermione avait enfin clairement identifié les pleurs de son fils. Mais après quelques secondes, ceux-ci s'étaient calmés et Hermione, curieuse, s'était levée pour aller voir ce que faisait Severus.

l'ange qui naîtra de nous deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant