Prologue

33 5 2
                                    

Il est minuit six, je sors, pieds nus sous la pluie glaciale d'hiver.

La morsure que fait chaque goutte sur mon corps me ramène peu à peu à la réalité. En regardant au loin entre deux champs de maïs à peine visible à cause de la densité des nuages qui masquent la lune, une lueur bleuté attire mon attention. C'est une lueur faible et apaisante. Même si elle est très faible et en partie cachée par l'obscurité de cette nuit je sais que je vais aller la voir. Il y a un bruit, dans mon dos. C'est grâce à lui que je peux enfin marcher vers cette lueur. Ce bruit à la fois doux et mélodieux me décide à y aller.

Même avec cette pluie hivernale, je ne prends pas le temps de m'habiller. je sais ce chant grand et j'ai eu un moment où mon esprit me dit que tu as de me dépêcher. Quelques secondes plus tard je cours déjà à l'intérieur pennant à voir mon chemin et me dit dans grâce à cette lueur. Plus j'avance, que les maïs sont au, plus le sol est boueux. Arrivé à la moitié du champ, je tombe.

En me relevant, j'aperçois une marque au sol. Je n'y prête pas attention et continue à courir. Je continue coûte que coûte, je patauge dans la boue. puis après une bonne demi-heure de course je débouche dans une petite clairière. Et vois cette lueur bleuté au centre.

Lentement, avec appréhension j'avance vers cette lumière tout en analysant. C'est une lueur qui n'est pas vraiment descriptible d'un bleu doux et vif à la fois accompagné d'un très léger bourdonnement assez agréable. l'association entre la lueur est le bruit tous les deux inconnus me font baisser ma garde. je marche de plus en plus vite vers ce point lumineux. Une fois arrivé au-dessus de celui-ci je vois une pierre, c'est elle qui projette cette lumière. J'hésite à la prendre dans la main, arrête mon geste et enfin attrape la pierre.

Au moment où la pierre entre en contact avec mes doigts je suis pris une sensation étrange. à la fois de la chaleur comme celle d'un feu de camp en été mais aussi de la fraîcheur de roche, celle qu'on trouve au fond de la rivière, celle qu'on retrouve en haut de la montagne une roche vraiment froide, un froid mordant mais qui n'est pas douloureux.

Soudain, je suis pris de panique et regarde de tous les côtés. Je me sens suivi, cherche la personne. Regarde le sol et tu vois plusieurs traces de pas dans certaines qui ne sont pas les miennes. Je me retourne soudainement et commence à courir, l'ennemi est invisible, impalpable, mystérieux, mystique. Je continue à courir perdu dans mes pensées, puis soudain je trébuche.

Cette chute me ramènes à la raison. Je suis seul au milieu des maïs, je me trouve idiot, ris tu vois encore les mêmes traces de pain qui ne sont pas les miennes. La panique me gagne encore une fois je me remets à courir et rentrer chez moi sans bruit. Avec la certitude que je n'étais pas seul.

Seul les morts ne peuvent parlerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant