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Les jours étaient passés, mon sang avait continuer de couler, tapissant le sol d'un rouge opaque, faisait s'accroître ma haine qui me crispait d'une boule d'émotions partagées entre plusieurs extrêmes. À chaque fois qu'on usait une nouvelle fois de la violence à mon encontre, qu'on me frappait pour maintes raisons, je ne ressentais plus aucune tristesse. Mon affliction s'était dissipée, disparaissant tranquillement. La colère et la vengeance prenaient toute la place dans mon esprit, pendant qu'on m'adressait des coups, un espèce de bouclier invisible me protégeait de la douleur ainsi que du mal qui autrefois, décoraient ces moments de méchancetés gratuites. Jaebeom le voyait bien que je changeais, que je pensais lentement à ma rébellion et que j'allais le surprendre. C'était pourquoi il ne prenait même plus la peine d'observer la violence qu'on m'infligeait. Il arrivait une fois le travail accompli. Néanmoins, je ne faisais jamais part à l'ébène de la manière dont les choses se termineraient, et il m'en voulait de ne pas lui parler. J'étais habitué maintenant, à la rancune qui l'animait parfois, ou même à la jalousie. Lim Jaebeom était un personnage complexe.

- Bonne journée mon chéri. Me souhaitait ma mère d'une voix attendrie avant de sortir de la maison.

La semaine recommençait une autre fois, on quittait une fin de semaine dans laquelle mes pensées ne cessèrent de travailler sur une panoplie de sujets divers s'entremêlant pour finalement se relier dans une concordance presque parfaite à un sujet principal. J'étais fier d'avoir enfin terminé mon plan, fier mais complètement terrifié des répercussions. De toute manière, c'était la faute de Jaebeom. Il était celui m'ayant incité à stopper Tae-il dans sa quête de me détruire par l'impétuosité. Une fois prêt, mon sac sur les épaules, la porte d'entrée fermée à double tours après vérifications et une grande inspiration, je passais le portail de la maison pour retrouver l'ébène qui m'attendait de l'autre côté.

- Bon matin. Me dit-il d'un ton bref.

- Bon matin. Répétais-je tandis qu'on commençait à marcher vers le bus de ville qui m'emmènerait au lycée.

- Tu sais que je vais trouver ton petit plan Park Jinyoung, tu me sous-estime. M'informa-t-il dans un léger ricanement frustré.

- Tu le sauras bien vite. Annonçais-je en arborant un petit sourire en coin, amplifiant le mystère qui planait entre nous.

- Aish, tu te crois malin? Répliqua Jaebeom en soupirant, démontrant son exaspération visant ma personne.

- Non, pas particulièrement. Seulement, je suis heureux de provoquer une telle irritation chez toi. Rigolais-je en voyant le bus en bas de la rue s'avancer vers l'arrêt. Tiens, on arrive pile à temps. Dis-je, satisfait.

°°°

Une fois de plus, Jaebeom ne m'accompagnait pas sur le trajet, évoquant la raison qu'il détestait les transports en communs et tout ce qu'ils renfermaient. En gros, il prétextait des excuses bidons que je croyais pour lui faire plaisir. Je savais que ma journée n'allait pas s'écouler comme les autres, du moins, sa fin. Je devrais affronter Tae-il par un moyen encore inconnu avant d'en terminer une bonne fois pour toute. Je ne savais pas combien de fois j'avais répété et recommencer ce discours dans ma tête, c'était automatique, ça revenait de son plein gré. Je ne pouvais décider....

La matinée s'enchaîna rapidement, le midi continua d'une lenteur davantage pénible avant que la cloche libératrice ne se déclenche. Une autre journée se terminait normalement pour bien des gens, ils allaient rentrer chez eux ou rester un peu encore pour divers facteurs. De mon côté, je pensais au message que j'avais déposé sur le bureau de mon « ennemi » , ce message court qui demandait à Tae-il de me rejoindre pour un tête à tête sur le toit du lycée à la fin des cours. Recette empruntée pour les déclarations d'amours clichés à en faire vomir, je n'avais eu guère le choix d'y recourir. Comment pouvais-je faire venir directement un imbécile dans la gueule du loup qui ne lui procurait aucune peur bleue? Cette recette vue ainsi que revue fût bien utile dans le déroulement de mon plan, malgré tout. Car après quelques minutes d'attente dans le soir automnale qui me calmait, la porte métallique s'ouvrît, comblant l'air silencieux d'un bruit strident de métal qui commençait à rouiller. Le coréen aux poings en chien se montra seul comme mon petit message l'ordonnait. Il faisait preuve de docilité ou il savourait simplement la chance de me tabasser seul comme un grand garçon.

𝐃𝐄𝐌𝐎𝐍 | 𝐣𝐣 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐜𝐭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant