𝐃𝐄𝐌𝐎𝐍 | 𝐣𝐣 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐜𝐭

° 8

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Le sous-sol dégageait une forte odeur d'humidité et laissait entrevoir au travers de sa lugubre allure défraîchie, un vécu difficile. Les murs s'effritaient et le plancher bétonné étaient recouverts de saletés indiscernables. La seule source de lumières était une ampoule reposant au bout d'un fil électrique sortant du plafond aux taches vertes. De la fumée tapissait l'atmosphère de la pièce, plus particulièrement autour de la table ainsi que de la chaise décorant l'endroit. Un homme aux cheveux très courts, tatoués jusqu'aux os et à l'allure punk était assied avec une cigarette à la bouche, jouant furtivement à ouvrir et éteindre son briquet gris.

- Jaebeom, commença-t-il en se levant, d'un ton comblé - mais peu rassurant - tout en m'observant de ses yeux digne du plus tordu des psychopathes. Tu m'as trouvé. Finit-il en exhalant un souffle constitué d'une fumée qui m'atteignit.

- Je veux que tu dégages d'ici San. Lui ordonnais-je en crispant la mâchoire.

- Regarder-le qui me donne des ordres. Rigola-t-il, me trouvant pathétique. Écoutes-moi Jae, je remplace Wooseong, puis on m'a donné une tâche et je vais la remplir. Ni toi ni ton attachement enfantin pour ce mec vont me faire changer d'avis. Pigé? Dit-il sérieusement.

- Et ta tâche c'est quoi? Me tuer? Rétorquais-je dans un rire amer.

- C'est plutôt ton petit copain que je dois pousser à bout. M'avoua San en écrasant son mégot par terre à l'aide de la semelle de ses grosses bottes noires.

- Je te demande pardon? Fis-je, souhaitant ne pas avoir bien entendu.

- Tu as bien compris, on est en danger avec lui, toi le premier Jaebeom. De toute manière, j'ai déjà commencé mes affaires et n'essaie même pas de me barrer la route. Une crevette ne gagne pas contre un loup. Articula-t-il.

- Qu'est-ce que tu as fait? L'interrogeais-je, tandis qu'une inquiétude prenait l'assaut de ma cage thoracique.

- Oh rien de bien grave, j'ai commencé en douceur, une sorte de préliminaires. M'expliqua-t-il dans un rire laissant entendre le démon brûlant qui vivait en lui. Si tu veux tout savoir, j'ai ouvert mon passage sur terre dans la prison, devant le gamin, il s'est évanouit après la scène. Je m'en suis donné à cœur joie. Termina l'homme en passant une de ses mains aux doigts ornés de bagues sur sa tête.

- Salaud. Jurais-je en fronçant les sourcils.

- Enfin bref, balaya San d'un revers de la main, mes paroles qui ne lui faisait ni chaud ni froid. Comme tu deviens vulnérable, je me serais fait un plaisir de te faire ravaler ton insolence, mais tu dois retourner en enfer sans une égratignure. Soupira-t-il, attristé de savoir que mon sang ne coulerait pas dans ses poings aujourd'hui.

- Tu crois réellement que je vais retourner en bas en te sachant dans les parages? Dis-je d'une voix qui sonnait l'évidence.

- Tu joues avec le feu Jae, il s'impatiente. Me mit-il en garde d'un ton sévère.

- Je ne vais pas m'en aller. Répétais-je, fermement.

- Tu l'auras voulu. Fit l'homme en sortant un médaillon de sa poche de jean.