Le Lion et le Lys. Chroniques au temps de la Guerre de Succession d'Espagne

Dans la nuit noir

Dans le carrosse, trois femmes sont présentes et tétanisées par la peur. Soudain l'un des malfrats penche sa tête par la fenêtre.

- Eh, les gars venez voir ! Je crois qu'on va bien s'amuser ! (Dit-il en ricanant)

Ses coéquipiers s'approchent en salivant d'avance sur leur magnifique butin. Le chef de bande ouvre la portière et descend le marche pied.

- Aller, descendez on vous fera pas de mal.

La plus âgée des femmes descend en premier, suivi de ses filles. En voyant le corps inerte de leur cocher baignant dans son sang, elle pousse un cri d'horreur.

- Dios mío, ¿qué demonios ha pasado?

- Ce qui c'est passé ? (Répond en ricanant le chef de bande) C'est que vous est du mauvais côté ma petite dame.

- ¿Cómo? (demande la femme apeurée)

- Explique lui toi (dit le chef à son coéquipier).

- Señora, no podemos recibir traidores en nuestro territorio. (Répond le second)

- Pero señor, no somos traidores. Volvemos del Reino de Nápoles por tierra, sólo estamos de paso. (Affirme la femme)

- Qu'est-ce qu'elle dit ? (Reprend le chef)

- Qu'elles reviennent du royaume de Naples et ne font que passer. (lui répondit le second)

- Ah oui ? Ce serait pas pour gagner la frontière française ? (questionne le chef)

- ¿Lo es?  ¿Así que no sería para llegar a la frontera francesa? (traduit le second)

- No, lo juro. (répond en tremblant la femme)

- Je ne suis pas convaincu, les gars on passe aux choses sérieuses.

Deux autres malfrats apparaissent derrière la femme et lui attache les mains dans le dos, puis d'autres prennent les deux jeunes filles en otages en liant aussi les mains dans le dos, elles sont séparées et misent à l'opposé l'une et l'autre. L'homme qui maintient la plus jeune (une fille aux cheveux blonds), la plaque contre un large chêne, il déchire violemment un pend de sa robe pour un faire un bâillon, le met sur la bouche de la jeune fille et l'attache solidement. Puis il commence à soulever ces jupons, la demoiselle paralysée par la peur se laisse faire ; sa mère à quelques pas de là, face à elle, tente tant bien que mal de se défaire de ses liens pour empêcher l'acte sur le point d'être commis mais en vain.

- No, por favor, no le haga nada a mis hijas, se lo ruego, no le hicieron nada ! (hurle la mère)

- Tais-toi femme ! (cri le chef de bande), laisse mes gars profiter.

Impuissante, la mère regarde les yeux pleins de larmes sa cadette se faire sauvagement violer. Puis comme si le sort devait s'acharner, la mère elle aussi sous la menace d'une lame bien affutée est obligée de se soumettre à la perversion de ses ravisseurs. Pendant que tous les hommes s'affaire au près de sa mère et de sa plus jeune sœur, l'aînée laissée pour compte devant le carrosse parvient à se libérer de ses liens et tente de s'échapper par un chemin dans les sous-bois. Ni une ni deux elle se met à courir comme elle n'a jamais courue avant, mais sans le savoir un des sbires du chef de la bande la vue s'enfuir, il prévient un de ses complices ; ils prennent deux chevaux et s'arment de pistolets et partent à la poursuite de la jeune fille. Joanna-Maria De Los Reyes, héritière du comté de Castrillo, 19 ans, craint pour sa vie et celle de sa famille ; contrainte à laisser sa mère Maria comtesse de Castrillo et sa jeune soeur Mariana aux mains de féroces agresseurs.
***
La forêt s'épaissit de plus en plus, Joanna-Maria se sent perdu elle n'a plus de repères. Elle continue de courir pensant semer ses ravisseurs ; un bruit ce fait entendre c'est le galop de deux chevaux lancés à vive allure, Joanna-Maria cour du plus vite qu'elle peut mais sa robe l'empêche. Les hommes à sa poursuite commence à la rattraper.