D'amour et d'eau fraiche

15 2 0
                                    

5 Septembre 1703
C'est un glorieux jour, le roi de France fêtes ces soixante-cinq printemps. Pour l'occasion tous le palais de s'anime pour une fête en l'honneur de son souverain. Depuis l'enterrement de sa chère mère Joanna-Maria ne sort quasi pas de l'enceinte du château, elle ère dans les jardins tel une âme en peine ; de temps à autre elle regarde discrètement les cours de musique et de danse de Sophie-Rosalie, la voir s'amuser autant lui semble presque irréel. Mais en ce jour ensoleillé la jeune comtesse de Bernex a prévue de convier sa protégée à une grande discussion dans le salon de verdure du jardin tout juste achevé.

- Venez très chère, nous n'allons pas vous manger, (dit Sophie-Rosalie).

Joanna-Maria s'avance timidement dans le bosquet.

- Bienvenue dans le petit théâtre de Vénus. Je vous présente mes amies : Clémence d'Angeville de Beaumont, Victoire d'Alexandry d'Orangiani et Louise-Charlotte de la Baume que vous connaissez déjà.

- Bon...bonjour, (dit Joanna-Maria dans un français timide).

- Oh, mais voyez-vous cela, la comtesse de Castrillo à fait des progrès en français ! (s'exclame Louis-Charlotte)

- Oui, (dit Sophie-Rosalie), elle a entamé ses leçons il y a une semaine. Mon précepteur m'a dit qu'elle est une élève appliquée et curieuse de tout.

Devant tout cet enthousiasme, Joanna-Maria fait une grande révérence en offrant un sourire plein de malice à ses nouvelles amies. Elle est heureuse de pouvoir faire la conversation et espère vivre des jours meilleurs ; pendant ce temps là la conversation va bon train, les jeunes femmes parlent de tous et de rien : du roi, du récent mariage de la jeune duchesse de Savoie, de Versailles et de la cour. Puis, Francesco, dans cette atmosphère joyeuse, vient ce joindre à cette charmante compagnie.

- Ah, mais cela me vient à l'esprit ( se souvient Victoire). Où en sont les transactions pour votre prochain mariage avec le comte de Blonay ma chère (dit-elle à Sophie-Rosalie).

- Oh, j'avais oublier cela (avoue Sophie-Rosalie). Je ne veux même pas aborder le sujet, je n'ai aucune envie de me marier à ce rustre.

- Pourtant, il le faut bien cara mia, (dit Francesco), dans l'intérêt de votre oncle.

- Si vous saviez mon cher ami (répond Sophie-Rosalie l'air désespérer), je préfèrerais mille fois m'unir à vous qu'à ce satyre lubrique.

- N'ayez aucune crainte, ma douce et belle (dit Francesco en la regardant dans les yeux et en lui prenant la main), je resterais votre plus fidèle ami.

Sophie-Rosalie, rassurer par ces mots touchants décida de coupé court à la réunion pour entrainé le beau Francesco dans une balade romantique au bord du lac, afin de ce rendre au pavillon de Thétis. Une bonne heure plus tard, deux chevaux furent préparer pour la balade, Joana-Maria resta avec les autres, regardant ce beau couple partir à bride abattue par la porte du jardin donnant sur le petit chemin du lac. Tandis que dans l'ombre d'une haie, le jaloux comte de Blonay les regarda partir avec dégout et serra les poings, il repartit aussi vite qu'il était venu en se dirigeant vers le bureau de l'évêque de Genève, avec une intention claire en tête : réduire cette idylle naissante entre Sophie-Rosalie et son médecin personnel.

***

Pendant ce temps là sous un beau soleil, Sophie-Rosalie et Francesco profitent de la fraîcheur de l'eau du lac, du petit pavillon richement décorer de coquillages et de pierres meulières ayant pour thème majeur la mer et la mythologie marine. Ayant ce moment intime pour eux deux, les deux jeunes gens sentent qu'une attraction plus forte que l'amitié les attires, un amour est en train de naître ; ils se regardent longuement dans les yeux, puis vient la première étreinte et le premier baiser, pour partir dans un ébat des plus délicieux. Pendant cet instant charnel, Francesco honorant sa belle dit tout haut.

Le Lion et le Lys. Chroniques au temps de la Guerre de Succession d'EspagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant