5.2 (ass)sexuel

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Une nouvelle conquête avait eu son tour.
Comment avait-elle eu sa chance, elle qui était plus que banale ?
Parce que les autres étaient parties.
Pourquoi ?
Personne ne sait.
Outre Liberti, bien sûr.

Elle s'appellait Ambre. Elle était colorée, chocolat au lait, et avait des yeux marrons. Marron sans nuance, juste la même teinte partout. Une jolie teinte, mais une seule. La même. Partout.

Ils avaient mangé dans un beau restaurant, où Liberti avait payé bien sûr, puis ils étaient allés chez elle.

Liberti connaissait la suite par cœur :
Elle allait le chauffer, se déshabiller, le desahibller, le toucher.
3 options s'offraient à lui :
- lui dire la vérité
- refuser, dire qu'il voulait attendre plus tard
- dire qu'il avait une panne, une panne éternelle

Les deux dernières options ont été bien trop utilisés. Mais le risque de récidive était bien trop grand. De 99%. Tout le monde le rappelait. Toujours. Mais dans ce monde on ne peut affirmer aucune certitude donc on enlève 1%.

Ce soir là, il avait craqué.
Ambre qui pensait faire l'amour avec un dieu, s'est retrouvé à consoler une erreur. Une erreur de la nature.

"pourquoi tout le monde tourne autour du sexe ?"

"pourquoi je ne peux pas trouver une personne qui m'aimerait pour ce que je suis et pas pour ce que je pourrais lui apporter en plaisir ?"

"ce n'est pas parce que j'ai un cul que j'aime ça"

" l'amour ne se résume pas aux relations physiques, pourtant on n'aime que mon corps "

" c'est si compliqué pour les gens de s'en tenir aux paroles d'amour ? Je trouve ça simple de se noyer dans les mots, c'est amplement suffisant"

"j'aimerais ressentir le désir sexuelle, des envies, des pulsions soudaines pour être comme tout le monde"


" je veux toucher avec les mots, pas avec les mains "

" pourquoi suis-je différent et seul ?"

"je veux juste aimer et être aimer"

Ambre l'avait consolé. Pas de son plein grès ou parce qu'elle ressentait la moindre compassion. Ah ça non, elle était déçue. Mais il fallait qu'il parte et qu'il arrête de souiller son canapé de cuir avec ses larmes.

"arrête de pleurer. Ce qui t'arrive ça peut être bien d'un certain point de vu. Quand tu sortiras avec une personne alors qu'elle saura pour ton secret, tu seras sûr de ses sentiments. Mais pour qu'elle ne te trompe pas ce serait mieux une personne comme toi. "

" tu n'es pas comme tout le monde, ah ça non, mais ne t'en plains pas. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. De tous les points de vu tu sors du lot, toi. "

Puis Liberti avait fini par partir.

Le lendemain fut une journée mémorable.

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