2.2 on ne viole pas une pute

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Je cours dans la rue. Parce que je suis en retard, et parce que je veux fuir. Fuir ce monde, cette société, cette journée, cette vie.

Mes talons claque contre le trottoir humide. Pour une fois j'ai de la chance : il s'est arrêté de pleuvoir au moment où je suis sortie.

Mon ensemble de sous-vêtements noirs en dentelle est caché sous mon grand manteau beige. Mais le froid de ce début de janvier s'infiltre dans le tissu de mon manteau, de ma peau.

L'atmosphère est grisâtre. Le ciel est couverts d'épaix nuages, semblables à des boules de poussière. J'aimerais bien m'y allonger.

Cette soirée s'annonce merdique.
J'espère qu'il sera gentil.




C'est un homme de 40 ans qui m'ouvre. Il n'a rien d'un vieux pervers qui veut du sexe sale. Bien au contraire. Il est élégant, charmant. Je ne comprends pas comment un bel homme aisé se retrouve à baiser des putes. Mais peu importe, tant qu'il paie. Sinon elle ne mangera pas ce soir.

Il m'indique le canapé du bout des doigts. Je m'assieds et attends ses demandes.

À la carte il y a :
- fellation (50€)
- pénétration vaginale (100€)
- strip-tease (75€)
- domination ou soumission (+ 50€)

Interdictions :
- sodomie
- filmer l'entre-vue
- me toucher
- bdsm

Mais à ma grande surprise il part sans dire un mot dans le couloir, sûrement vers la salle de bain.

Puis tout s'échaîne très vite.

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