Je n'ai pas le temps de réfléchir à comment m'échapper que déjà le train démarre. La violente secousse me fait tomber sur une caisse en bois qui m'assome.
*2 heures plus tard*
Cest la lumière du soleil qui me réveille. J'ai mal à la tête. Je passe ma main sur la bosse et sent une croûte. J'ai saigné mais le sang a vite coaguler donc tout va bien. Je me relève pour regarde par la fenêtre et essayer de déterminer ma position. Il neige beaucoup dehors et j'aperçois un sommet de montagne malgré le peu de visibilité. Cest sûrement les alpes autrichiennes. D'ailleurs ça tourne beaucoup. Il faut que je fasse attention à ne pas me prendre quelque chose sur la tête de nouveau. Ce serai ennuyant de retomber dans les pommes...
Tout à le train tourne violement et les valises au dessus de moi manque de s'écraser sur moi. J'entends des cris qui proviennent sans doute des autres wagons. Le train s'est arrêté. Il a déraillé.
*3h plus tard*
Voilà un bout de temps que je suis dans ce foutu wagon maintenant. Il neige à foison dehors, je n'arrive même plus à distinguer les montagnes au alentour. Des hommes de la gare voisine arrivent en traîneaux avec du matériel pour remettre le train sur les rails. Je dois dire que cette agitation m'occupe, parce que je commence à m'ennuyer sérieusement. Mon ventre gargouille depuis un moment maintenant. Je me redresse et ouvre la première valise. J'y trouve des zephirs, une sorte de guimauve russe ,et je n'en fait qu'une bouchée. Je dois dire qu'ils sont très bons. Après mon léger repas improvisé, je continue ma fouille. À ma grande surprise je trouve tout type d'armes. Pistolets, couteaux, armes blanches, et même de quoi faire un cocktail molokov. Je trouve des passeports dans les petites poches. En lisant les noms je deviens verte. Des sueurs froides coulent dur tout mon corps...
J'ai atterri dans un train avec tous les aristocrates du tsar réunis. Il faut que je sorte de là, et vite. Parce que s'ils m'attrapent je suis morte.
Je balaie la pièce du regard pour trouver une quelconque ouverture qui me permettrai de m'échapper. Mais une fois que mes yeux se posent sur la fenêtre je me rappelle combien il neige dehors. Je pense que me faire dévoré par un loup ou pourrir de froid et de faim sous la neige reste pire que de me faire attraper par les partisans du tsar. C'est surtout stupide. Dehors je n'ai aucune chance de survie. Alors que si je reste dans le train, j'ai peut être une chance de m'en sortir. Mais pas pour longtemps...*conducteur du train*
Cela fait déjà 3h30 que ce foutu train est arrêté. Et malgré les efforts acharnés de l'équipage, pas moyen de le remettre en marche. Les voyageurs commencent à s'impatienter, et comme je n'ai aucune envie de les contrarier je décide d'appeler la gare voisine. Comme il a arrêté de neiger, les hommes pourront passer.
Driiiiiinnng ,Driiiiinnnng,Driiiiiinnng
C'est seulement après 3 longues sonneries que le chef de gare se décide enfin à répondre avec un fort accent.
"Gare de Lustenau, comment puis je vous aider?
-Bonjour, ici le commandant du train Paris Moscou. Nous avons déraillé. Cela fait 3h30. Nous avons besoin de votre aide. Est ce que vous pouvez envoyer une équipe avec du matériel?
-Avec du matériel ?
- Oui, comme des pelles par exemple.
-D'accord, je les fait préparer."
Il me raccroche au nez, mais inintentionnellement je pense. Maintenant il ne reste plus qu'à attendre.
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Fille de l'orchestre
Historical FictionAu XXe siecle ,une jeune violonniste de 19ans vient de réussir son dernier examen. Elle est libre et va pouvoir quitter la russie communiste qui traque sa famille noble. Cependant tout ne se passe comme prévu.