Chapitre7

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Quand je me réveille, il est déjà tard. Igor n'est plus là et sa place dans le lit est devenue froide. Je me lève mais j'ai la nausée. Je me lance en courant vers les toilettes et vomis mes tripes. J'ai la tête qui tourne et je n'ai qu'une envie: retourner me coucher. Je me remémore ma journée d'hier dans ma tête et me souviens que quand je me suis couchée c'était le matin. Je regarde la pendule qui est accrochée au dessus du lavabo. Il est déjà 18h. Je suis seule dans la maison. Mes habits de la veille sont encore humides. Je dirige dans ma chambre et ouvre le placard. Des tas de vêtements sont posés sur des cintres. Robes, jupes, pantalons, vestes, corsets, gilets, manteaux et toutes sortes d'autres habits s'offrent à moi. Je prends quelque chose de confortable en attendant de repartir demain matin. J'enfile une robe molletonnée et une paire de bas en laine. Je choisis mes habits pour demain histoire de gagner du temps: une robe de tailleur bleu marine pour passer inaperçue par ce temps nuageux. Je prends des botines basses pour ne pas avoir mal aux pieds car je vais beaucoup marcher.

On frappe à la porte. Je marche discrètement et regarde à travers le oeil de juda. C'est Igor et les autres agentes. Ils entrent et me tendent des faux papiers. J'y lit Jana Bratovsky 21 ans nationalité Russe.
"Voilà ta nouvelle identité. Ne les perds pas car on ne pourra pas t'en refaire avant que tu prenne le train. Et voici ton billet de train, il fait
Paris->Vladivostok.
-Mais c'est l'orient express?
-Oui. Tu voyageras en première classe, tu riques d'y rencontrer des koulaks mais surtout ne te fait pas remarquer. Compris ?
-Compris.
-Il part à 8h27. Un taxi d'attendra demain matin en bas de l'immeuble. Il te demandera un mot de passe. Tu diras "okrana"(ancienne police politique du tsar) Dita te réveillera à 7 h. Ne sois pas en retard."
Sur ces mots je file dans ma chambre pour préparer mes affaires. Je n'ai droit qu'à une petite valise alors je ne prend que le stricte minimum. En rengeant les habits dans la valisette, je cache un petit pistolet sous mon gros pull en laine. On ne sait jamais. Mieux vaut être prudente, on ne sait pas ce qui peut se passer.

Alors que le soleil se lève à peine, Dita entre brusquement dans ma chambre et ouvre les rideaux qui cache les faibles rayons de soleil de l'aurore. Je me lève avant qu'elle me dise quoi que ce soit. J'aperçois la pluie qui tombe en trombe à la fenêtre. Elle donne un air triste à la ville dont les couleurs sont délavées. Je m'habille et prend un petit sac assortit à ma tenue où j'y mets mes faux papiers, de l'argent et d'autres choses qui pourraient m'être utiles. J'enfile mon manteau en laine et attrape un parapluie. Il est 8h25 quand j'arrive en bas mais le taxi est déjà là alors je grimpe et dit le mot de passe. Le taxi démarre et file à la gare. Quand j'arrive dans l'immense bâtiment, un majordome me demande mon billet et après avoir vérifié dans que train je devais aller, il me demande de le suivre. Il marche aisément dans la foule dense grâce à sa grande carrure. Ensuite il m'ouvre une petite porte qui donne sur un wagon qui je suppose, sera le mien. Il s'incline est dit:
"Après vous madame Bratovsky."
Je grimpe dans le wagon qui n'a pas d'autre porte que celle qui donne sur l'extérieur. Soudain la porte claque et se referme à double tour. Je ne réagit pas tout de suite puis comprends que l'on m'a enfermé.  J'essaye désespérément d'ouvrir la porte mais celle ci est bien fermée. J'en viens à la seule conclusion logique : je suis prisionnière.

 Fille de l'orchestre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant