#3 Répit

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[PDV Jungkook]

Le chauve et la brune avaient remarqué notre disparition. Nous n'étions pas si loin, il fallait s'éloigner mais nous aurions été visibles si nous étions sorti du fossé. Il fallait donc y rester. Je donna un coup de coude à 1580 et lui indiqua la droite avec ma tête, la direction opposée à où se trouvait la voiture. Elle fronça les sourcils, signe de son incompréhension. Je commençais alors à marcher, accroupi en suivant le cours du fossé. Elle me suivit.

Au bout d'un petit moment, nous avons entendu la voiture démarrer et nous l'avons vu rouler au loin. Cela ne nous empêchait pas de jeter des regards en arrière de temps en temps, pour être sûrs.

Le ciel devenait de plus en plus obscure et il fût bientôt parsemé de scintillantes étoiles. Comme nous étions en été, il faisait chaud. De fins courants d'air me carressaient le visage et jouaient avec mes cheveux. Même si j'étais resté enfermé pendant une courte période, cette sensation m'avait manqué. La sensation de liberté aussi, je la retrouvais. Nous avions réussi à sortir, malgré tous les imprévus, nous avions réussi à nous en sortir vivants.

Je me demandais dans quel état N°1580 devait être, elle qui était restée prisonnière bien plus longtemps que moi.

Malgré mon enthousiasme, le froid commençait à me gagner surtout que mes vêtements étaient mouillés à cause du fossé. Est-ce que 1580 avait froid elle aussi ? Elle me tapota l'épaule et brandit son bloc note. Malgré la lumière de la lune, je ne parvenais pas à lire ce quelle y avait écrit. C'était trop petit. 1580 compris quel était le problème, elle expira fortement pour montrer sa frustration. Pourquoi s'attendait-elle à ce que je lise si bien alors qu'elle même avait dû avoir du mal à écrire dans le noir ? S'était-elle habitué à l'obscurité au point de savoir lire et écrire dans le noir ?

Soudain, elle prit ma tête entre ses mains et la tourna vers la droite. Elle venait de m'indiquer une petite maison à quelques centaines de mètres. Je remarqua qu'elle avait pris soin de rentrer ses mains dans ses manches pour ne pas me toucher.

Les herbes étaient hautes, pas de bruit, pas de lumière, porte d'entrée laissée entre-ouverte. La maison semblait inhabitée et délaissée. Les gens avaient cependant laissé une bonne partie de leurs affaires. Une lampe torche était posée sur un meuble de la cuisine. Je la pris avec moi.

Dans le jardin, il restait des chaises et il y avait même une balançoire à 3 places, comme dans la maison de mon enfance. Jennie et Jin me manquaient.

Nous avions l'habitude de passer de longues heures dans notre balançoire, c'était un cadeau pour tous les trois

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Nous avions l'habitude de passer de longues heures dans notre balançoire, c'était un cadeau pour tous les trois. On s'y racontait nos secrets. J'avais de la chance d'avoir un frère et une soeur sur lesquels je pouvais compter. Du moins un frère... Désormais je ne pouvais plus compter sur Jennie.

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