JOUR QUATRE

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 CONFIANCE 

L'obscurité domine toute la pièce dans laquelle je me trouve. Je n'arrive même pas à y distinguer ma propre main ! Soudain, une lumière aveuglante éclaire une toute petite fille assisse sur un siège, où ses petites jambes se balance dans le vide. À ses côtés se tient une belle femme dans la fleur de l'âge. Un sourire aux lèvres, la petite commence à jouer du gros instrument. Quelles notes sonnent fausses, mais vu l'âge de la petite c'était déjà impressionnant. Les larmes aux yeux, une main sur sa bouche, la femme regarda la fillette la fierté se lissait sur son visage ridé. À la suite d'un accident, la femme avait perdue l'habilité d'en jouer. Sa fille était un prodige et elle allait personnellement veiller sur sa progression et entrainement.

- Comment étais-je, maman ? demande la petite un sourire éblouissant accroché à ses lèvres.

Sa mère caressa sa tête.

- Tu as été parfaite, Suki, maman est très fière de toi.

***

Lorsque je me réveille, au loin le soleil était depuis longtemps couché. L'air s'était quelque peu refroidit et on pouvait voir la lune et les étoiles brillées dans le ciel dégagé. Des crépitements, une odeur de chair brûlée et un grognement me font tourner la tête. J'écarquille les yeux d'horreur en voyant l'état de mon compagnon.

- M-M-Misha-san ! Vous êtes blessé !

Ça blessure à la jambe semble sérieuse. Est-ce-qu'il va mourir... comme elle ?

Mon rêve, où plutôt mon souvenir me reviens en mémoire et l'idée que Misha-san puisse mourir par ma faute m'attriste affreusement. Mon cœur se serre douloureusement. Je sais que ce ne supporterait pas de perdre une autre personne chère à mes yeux. Je ne pourrais pas le supporter.

Il poussa un grognement mécontent.

- C'est juste une égratignure, dit-il à voix lasse.

- Petite égratignure ?! explosé-je. Êtes-vous aveugle ?! Votre bandage de fortune est imbibé de sang ! Pourquoi avoir utilisé votre veste alors que nous avons une trousse de premier soin ?!

Je reprends mon souffle, le visage rouge. Je suis surprise d'avoir faire cette phrase d'une traite, sans de bégayement.

Pourquoi me suis-je emportée si facilement ? Est-ce parce que je le considère comme... un ami ? Ça fait longtemps que j'en n'ai pas eu...

- Tu me donnes mal à la tête à t'agiter comme ça, grogna-t-il.

Il maronna quelque chose dans sa barbe qui semblait être russe.

Il vient donc de la Russie, logique vu son nom de famille.

Après un bref silence, il poussa un soupire, résigné.

- Très bien, passe-moi la trousse.

- J-Je peux vous aider, si vous aviez besoin d'aide, dis-je accroupie après de lui alors qu'il cherchait du désinfectant et bandage.

- Ne t'inquiète pas, belette. J'ai déjà reçu des blessures plus importantes que celle-ci. Je ne vais pas mourir.

Un immense soulagement s'empare de moi. Un silence s'installe, seulement bouleversé par des hoquets et un soupire de résignation. Soudain, sa géante main se retrouve à me caresser la tête, qui me rappelle une sensation familière oubliée.

- Ne pleure pas, belette, je vais bien.

- J-J-Je ne pleure pas, menti-je en essuyant quelques larmes. J-J'ai seulement une poussière dans l'œil.

Un sentiment que j'avais depuis longtemps réchauffa mon petit cœur.

Le bonheur.









CHAPITRE QUATRE FINI !

Je vous dis au mois prochain ! Bonne isolation :)


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