Chapitre 7

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Ce matin je me sentais légère. Me confier à ma mère m'avait libéré d'un grand poids. Je pris ma douche comme à l'accoutumée et enfilais de nouveaux vêtements. En bas je pris mon petit déjeuner de bonne humeur. Ma mère entra dans la cuisine et m'embrassa sur la joue.

- Tu as bien dormi ma chérie ?

- Oui.

Elle prit place.

- Et tu te sens bien ?

- Oui. Ne t'en fais pas. Parler avec toi m'a été d'une grande aide.

- Je suis contente de l'apprendre.

- Bon je dois y aller dis-je en me levant. À plus tard.

- Bonne journée ma chérie.

- Merci maman.

                        _________

Une fois arrivé au lycée, je rejoignis ma classe comme d'habitude sous les regards de quelques uns mais je me surpris à ne pas baisser le mien au contraire. Je les dévisageais à mon tour à leur plus grand étonnement. Je me félicitais intérieurement. J'entrai dans ma classe et allai m'asseoir à ma place où Claire y était déjà.

- Bonjour dis-je

Mais elle ne répondit pas.

- Tu veux bien arrêter de m'ignorer ?

Toujours rien.

- D'accord. Je m'excuse pour jeudi. J'ai décidé de suivre ton conseil et tout à l'heure j'irai voir Thomas pour lui dire que je veux bien être sa petite amie.

Elle me regarda du coin de l'œil.

- Allez ! Je vois bien que tu veux dire quelque chose.

Après quelques minutes à me faire la tête, elle finit par céder.

-  Ah c'est bon ! Mais tu en auras mis du temps.

Je souris et la pris dans mes bras. Notre professeur de philosophie entra et je coupais court à notre étreinte. On lui remit nos devoirs et ensuite on fit le cours. À la pause, j'allais voir Thomas. Il était en train de discuter avec un ami.

- Désolée ! dis-je en interrompant leur discussion. Je peux t'emprunter Thomas une seconde ?

- Bien sûr dit son ami

On s'éloigna Thomas et moi.

- Qu'est-ce que tu veux Lizie ?!? Après m'avoir envoyé sur les roses tu viens me narguer ?

- Non pas du tout.

- Alors quoi ?

- Écoute Thomas. Tout bien réfléchi je veux bien te donner une chance. La dernière fois je ne sais pas c'qui m'as pris et je te demande pardon pour ça.

- Tu te moques de moi là ? dit-il

- Non je suis sérieuse.

- Ça c'est la meilleure. Je vais te dire une chose Lizie. Le simple fait de t'avoir avouer mes sentiments ne te donne pas le droit de jouer avec ok ? J'étais sincère quand j'ai dis que tu me plaisais et toi qu'est-ce que tu as fais ? Tu as balayé mes sentiments du revers de la main et aujourd'hui tu te pointes comme une fleur pour me dire que tu veux bien me donner une chance ? Je ne suis pas ton jouet que tu peux utiliser et ensuite balancer quand tu en as envie. Dans la vie faut savoir se décider. Sur ce, bonne continuation.

Et il me laissa planter là comme une idiote. Ça faisait mal mais je le méritais. Il avait été sincère avec moi et moi je me permettais de jouer avec ses sentiments alors il était dans son droit de m'en vouloir. Je retournais auprès de Claire. Quand elle vit ma mine de chien battu elle dit :

- Je suppose que ça ne s'est pas bien passé.

Je m'assis lourdement.

- En même temps tu ne peux que t'en prendre qu'à toi même dit-elle

- Merci pour ton soutien. C'est réconfortant.

- Bah quoi ! J'ai raison.

- Je sais alors arrête de me répéter ça à chaque fois ! Je m'en veux suffisamment comme ça pour que tu en rajoutes une couche !

Sans le savoir j'avais hurlé et toutes les personnes présentes à la cafétéria nous regardaient. Je me levais de ma chaise et sortis en courant. Je décidais de sécher le dernier cours et rentrais à la maison. Je ne pouvais plus rester dans ce lycée. Arriver à la maison, je montais dans ma chambre et m'emmitouflais dans mes draps où je déversais un flot de larmes. Ma mère rentra une heure plus tard et frappa à la porte de ma chambre.

- Entrez dis-je d'une voix faible

- Ça ne va pas ma chérie ?

- J'ai eu une dure journée mais rien de grave.

- Et tu veux bien me dire ce qui t'es arrivée ?

Je lui racontais tout.

- Qu'est-ce que tu ressens pour ce Thomas ? me demanda-t-elle

- Je l'aime maman. Il est gentil et m'accepte comme je suis. Jamais il ne s'est permis de me juger et ça me fait mal de savoir que je l'ai profondément blessé.

- Ça va aller. Ne t'en fais pas. Laisse lui un peu de temps. D'ici peu il aura tout oublié et peut-être que vous pourrez vous mettre ensemble.

- Je ne sais pas maman. Il avait vraiment l'air blessé.

- Bon je vais te préparer un chocolat chaud dit-elle

Et elle s'en alla. Plus tard elle revint mais je pensais que c'était elle juste avant que le visage de Claire n'apparut.

- Voici ton chocolat chaud dit-elle

- Claire ? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je me disais qu'il fallait que je vienne te voir après c'qui s'est passé. Je suis désolée de m'être comportée comme une garce. J'aurais dû te soutenir au lieu de te faire la morale.

- T'en fais pas. Moi aussi je suis désolée de t'avoir hurler dessus. J'aurais dû maîtriser ma colère dis-je

- Alors amie ?

- Amie.

Et elle vint me prendre dans ses bras.

Complexée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant