Complexée

Chapitre 2

J'avais rejoint ma classe sous le regard de quelques élèves. Je détestais ça me faire dévisager par les gens. Ça me donnait l'impression d'être juger et avec mon physique y'avait de quoi en faire des commentaires. À présent, je me trouvais assise à côté de ma meilleure amie Claire qui n'arrêtait pas de faire des messe basse alors que nous étions en plein cours de français. Elle me racontait sa soirée passée aux côtés de son petit copain. Il s'appelait Cameron. Le professeur qui en avait certainement assez se tournait vers elle et lui dit:

- Mademoiselle Landon pourriez vous me dire ce qu'il y'a de si intéressant pour que vous ne suiviez pas mon cours ?

- Rien monsieur.

- Alors je vous prierais de vous taire.

Sur ces mots, il reprit son cours tandis que ma meilleure amie restait muette comme une carpe. J'admirais beaucoup Claire. Elle était jolie, drôle et gentille. Le genre de fille simple qui ne prêtait aucune attention à ce que les gens pouvaient bien dire ou penser d'elle. Elle avait une totale confiance en elle ce qui n'était pas le cas pour moi. En effet, Claire était tout le contraire de moi si bien que je me demandais des fois comment avions-nous fait pour devenir des meilleures amies. Après tout, ne dit-on pas que les opposés s'attirent ?

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L'heure de la pause arriva et le professeur sortit de la classe suivi de quelques élèves.

- Dépêche toi Lizie ! Me pressa Claire

- Calme toi on vient à peine de sonner. On aura le temps d'aller à la cafétéria.

- Oui mais il n'y aura certainement plus de place pour s'asseoir. Tu sais qu'il y a tellement d'élèves dans ce lycée.

- C'est bon. Allons-y.

On arriva à la cafétéria déjà bondée d'élèves. Tout compte fait Claire avait raison. On distingua néanmoins une table libre. Je me proposai d'aller nous garder la place de peur que quelqu'un nous la prenne tandis que Claire alla nous chercher à manger. Elle revint avec nos deux plateaux en main et les déposa sur la table.

- Merci lui dis-je

- Pas d'quoi. Bon j'en était où avec Cameron.

Et elle continua là où elle s'était arrêtée et je devais bien faire des efforts surhumains pour ne pas craquer. Non pas que j'étais jalouse de sa relation avec Cameron mais il y'avait des moments comme celui-ci où elle parlait trop et ça m'agaçait. Je l'aimais bien mais il y'avait des limites au supportable. Elle fût coupée par Thomas qui s'assis à notre table.

- Salut les filles !

Je le remerciais intérieurement avant de dire :

- Salut.

- D'où tu viens me couper dans mon récit ? Se plaignit Claire

- Désolé se gratta t-il nerveusement la tête.

Thomas était un garçon de notre classe pas particulièrement beau ni moche non plus. Il avait souvent l'habitude de traîner avec nous. C'était un gars hyper gentil. Néanmoins ce que je n'appréciais pas chez lui c'était sa façon de me regarder avec insistance. Non pas que son regard avait quelque chose de méchant mais s'en était déstabilisant.

Et le voilà qui recommençait. Ces iris d'un bleu tirant vers le gris me scrutaient avec attention. J'avais l'impression qu'il essayait de lire en moi comme dans un livre ouvert. Qu'il cherchait à connaître ce qui se cachait au fond de mes yeux si bien que j'étais obligée de détourner le regard. Mes yeux se posèrent sur Sarah, une fille du lycée. Elle était entourée de garçons et de sa bande de copines et ils étaient en train de rire. Elle était tellement belle avec sa fine taille et ses jolies formes. Je voulais moi aussi être comme ça mais la réalité était telle qu'elle était et je ne pouvais rien y changer.

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À la fin des cours, je rangeai mes effets dans mon sac. Claire se sépara rapidement de moi car elle avait un rendez-vous avec son petit ami. Je sortis de la classe et longeai les couloirs bondés d'élèves. J'essayais tant bien que mal de me frayer un chemin parmi eux. Un garçon assez grand de taille me bouscula violemment et je perdis l'équilibre avant de tomber. Il s'en alla sans s'excuser. Des élèves se mirent à rire.

- La pauvre. Elle est tellement petite qu'il n'a pas dû la voir dit une fille avant d'éclater de rire avec sa copine

Thomas qui passait par là me vit au sol et s'empressa de venir m'aider.

- Je n'ai pas besoin de ton aide ! Je peux le faire toute seule dis-je sèchement avant de me relever et de partir.