Chapitre 17.

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Les choses commencent à se compliquer... 

Bonne soirée à tous,

s.a

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Le matin suivant la déclaration d'amour faite par Natalia au creux de la nuit dans la piscine de la villa, les deux femmes s'étaient réveillées relativement tôt. La bonne humeur primait sur tout le reste, Cléo se laissait aller et profitait du moment, comme la milliardaire lui avait précédemment recommandé. Elle commençait à croire qu'une romance était réellement possible.
Elles restèrent au lit durant des heures, riant, se chamaillant comme deux enfants. La lumière entrait à peine dans la pièce, illuminant de quelques rayons leur visage joyeux. Pour l'une comme pour l'autre, cette histoire n'avait rien de commun, tout était signe de nouveauté. Cléo n'avait jamais aimé, elle n'avait jamais connu ce sentiment jusqu'à aujourd'hui. Elle se sentait bien dans les bras de son amante et désirait ne jamais les quitter. Natalia, quand à elle, n'avait jamais été happé par tant de passion pour qui que ce soit. Elle avait connu quelques relations, mais jamais rien de tel. Elle se surprenait à ressentir tant de choses pour une personne, elle se surprenait à aimer Cléo. Elles passèrent la matinée ainsi, plus complices que jamais, à se toiser du regard, à s'embrasser encore et encore à travers la timide lumière du soleil qui donnait à la pièce une atmosphère douce et agréable, identique à l'aura qui les entourait. Les rires retentissaient à travers la maison.

Quand elles décidèrent de se lever il était presque treize heures, Cléo lisait un livre sur le fauteuil de la chambre de Natalia tandis que la star préparait le repas dans la cuisine pour elles deux. Rien ne présageait qu'un événement néfaste allait se présenter. C'est alors que la porte d'entrée de la maison se fit entendre, Cléo releva la tête instantanément, se demandant qui venait d'entrer. Elle posa son livre sur le lit, tendant l'oreille pour essayer d'entendre une parole ou quoi que ce soit pouvant l'informer. Elle perçut des bruits de pas traversant le bas de la villa pour ensuite entendre la voix de Natalia :

" - Qu'est ce que tu fais là ?"

Stressée, Cléo décida tout de même de descendre l'escalier menant l'étage au rez de chaussée. Quand elle arriva presque en bas des marches, elle vit au loin la milliardaire avec un homme d'une trentaine d'années à ses côtés.

" - Tu ne devais pas rentrer avant une semaine... Chuchota la star."

La jeune artiste était plongée dans l'incompréhension, qui était cet homme que Natalia semblait vraiment bien connaître? 

" - Je voulais te faire la surprise. Répondit l'homme, d'une voix tranquille, un bouquet de fleurs à la main"

Cléo descendit les dernières marches, sans être sûre de réellement comprendre, faisant se retourner sur elle les deux protagonistes. Elle vit dans les yeux de Natalia un affolement certain, comme prise la main dans le sac. L'homme, quand à lui, la regardait interloqué, ne connaissant pas le visage de la femme qui se trouvait ici.

" - Qui est-ce ? Questionna-t-il."

Le silence englobait toute la maison, la respiration de la star commençait à se faire plus intense et son cœur semblait s'affoler. Complètement perturbée par l'arrivée soudaine de l'homme et la mine déconfite de sa dulcinée, elle ne trouvait aucun mot, aucune réponse. Qui était vraiment Cléo ? Sa collaboratrice ? Son amante ? Son amour ? Elle avala difficilement sa salive, penaude. L'homme s'avança alors vers l'artiste pour se présenter, ignorant ce qu'il se passait entre les femmes.

" - Bonjour Mademoiselle, je suis Gregorio, le mari de Natalia."

L'artiste, tétanisée, sentit son crâne se serrer sous un étau de trahison, elle devint rouge de rage, lançant un regard furieux vers la star. Le trentenaire se tenait là devant elle, lui tendant la main, tout souriant mais elle ne put accepter de la prendre et de le saluer. Elle remonta les marches doucement, enivrée d'une souffrance tel qu'elle ne savait plus penser, sentant son cœur la lâcher. Tous ses espoirs partirent en fumée en une fraction de secondes. La respiration courte et la gorge serrée, elle n'avait qu'une envie : partir. Gregorio se retourna sur sa femme, interloqué par le comportement de Cléo. Natalia, en voyant l'artiste s'éloigner dans l'escalier et s'éloigner d'elle se mit à courir afin de la rattraper, laissant l'homme désemparé au rez de chaussée. Arrivées toutes deux en haut de celui-ci, la femme empoigna le bras de l'artiste pour la stopper dans sa course.

Natalia StanviskyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant