Chapitre 7.

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Dans un hôtel de luxe de New-York, Cléo avait hérité d'une sublime suite, plus grande que tout son appartement entier. La jeune femme était ébahie par la décoration de la chambre et l'incroyable vue qu'elle offrait sur "la grosse pomme". Elle ne savait plus où regarder, tout était tellement grandiose pour elle. Elle s'assit un instant sur le bord de son lit King Size, et pour la première fois elle se trouvait vraiment chanceuse. Avec le décalage horaire, il était encore tôt à New-York. Cléo décida de se faire livrer un plateau repas dans la chambre puis de se reposer durant toute l'après-midi. Personne n'était venue l'embêter, et cela l'étonnait. C'est qu'en fin de journée que quelqu'un vint taper à sa porte. Elle se leva péniblement, les cheveux décoiffés, et alla répondre. En ouvrant la porte elle fut stupéfaite en se retrouvant face à face à Natalia. Elle s'attendait à tout le monde sauf à elle. Déconcertée, elle essayait de se recoiffer comme elle le pouvait, ne voulant pas passer pour une idiote. La star souriait, moqueusement, évidemment, puis entra sans demander la permission, ce qui agaça d'entrée l'artiste. 

" - Et bien allez-y, entrez je vous en prie... Balança-t-elle dans le vent." 

Natalia souriait de plus bel face à l'exaspération de la jeune femme.

" - Wow, tu as une belle suite, cela doit te changer de ton appartement, qui lui, doit être si minuscule."

Ah on se tutoie maintenant ? Spécula Cléo. Et tu sais ce qu'il te dit mon appart' ?

Natalia se retourna sur elle, en attendant une réponse mais rien ne vint. Elle fit alors quelques pas dans la suite, regarda la décoration, la vue et touchant même quelques affaires de Cléo. La jeune femme se contentait de la regarder faire, ne voulant pas rentrer dans un conflit puéril même si elle en mourrait d'envie à cet instant même.

" - Tu comptes t'habiller comment ce soir ?

- Ce soir ? Qu'y a-t-il ce soir ? Questionna l'artiste.

- Ah Tony ne t'as pas prévenu ? Nous allons dîner avec l'équipe du musée où tu vas exposer. Tu ne vas pas venir dans cette... tenue, tout de même ?

- Qu'a-t-elle, ma tenue ? Cléo croisa les bras, énervée."

La star éclata de rire, se demandant si cela était une blague.

" - Ma chérie, nous allons dans un grand restaurant, pas dans un fast food où tu as tes habitudes... j'imagine. Enfile une robe, je ne voudrais pas que tu nuise à mon image."

Alors là c'est le pompon, Stanvisky ne me décroche jamais un mot et là elle sous entend que je m'habille mal ? Attendez... quoi ?! Ma chérie?!

" - Je n'ai pas de robe, il va falloir vous contenter de "ma tenue". Mima-t-elle avec ses doigts.

- Je ne crois pas non. Je vais demander à Tony de te faire parvenir des vêtements plus décents."

Natalia passa à côté de Cléo comme un coup de vent, faisant virevolter ses cheveux à peine coiffés, elle ouvra la porte de la chambre pour sortir dans le couloir. La jeune femme serra fermement les poings, ce que la star ne manqua pas de remarquer. Elle souriait, une fois de plus, en voyant l'effet qu'elle avait sur la jeune femme.

" -  A ce soir, sois prête pour vingt heures dans le hall."

Puis elle referma la porte derrière elle, abandonnant Cléo à son sort. 

" - D'ici quatre jours je l'aurai tuée c'est pas possible !" S'exclama la jeune femme en se regardant dans le miroir non loin d'elle.

Comme prévu, Cléo avait bien vu une robe de soirée lui être apportée. C'était un beau vêtement de marque, noir, un peu décolleté. Elle n'avait pas de tel habit dans sa garde robe et s'imaginait mal porter cela. Après une bonne douche, elle s'était obligée à la mettre, sans conviction. Cependant, et à sa grande surprise, la robe lui allait plutôt bien, elle se trouvait plutôt jolie ainsi.  Par la suite, une femme d'une cinquantaine d'années vint toquer à sa porte, d'après ce qu'elle lui dit, elle allait s'occuper de son maquillage et de sa coiffure. Cela l'arrangeait plutôt bien, n'aimant pas passer des heures devant le miroir. Elle avait en sa possession une paire de talons argentés pour la jeune femme. Cléo était pomponnée, et elle s'étonnait à aimer cela. Quand la dame eut fini, Cléo se regarda dans le miroir et était scotchée, ce qui fit sourire la maquilleuse. Je suis vraiment jolie comme ça... Ce que l'artiste ne savait pas, c'est qu'elle avait irrité de la beauté naturelle de sa mère. En effet, Cléo était toujours jolie, peu importe ce qu'elle faisait ou ce qu'elle portait, mais personne ne le lui disait, même pas Loïc. 

Natalia StanviskyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant