Si elle écoutait cette voix résonnant chaque jour dans son esprit, la voix de l'égoïsme,
Elle serait déjà partie.
Étrangère à sa vie, plus rien à espérer, elle attend.
Le soir au matin, et le matin au soir, vide.
Elle aime dormir car le sommeil est un simulacre de mort : quand la lune se lève, elle ne ressent plus rien.
Le jour, elle est tiraillé entre l'ouragan en elle et l'oeil du cyclone.
Un sourire feint naît parfois sur ses lèvres, un rire faux sort de sa gorge.
Cependant, chaque jour des larmes roulent sur ses joues, inexplicables et inexpliquées.
Mais elles sont là, et elle aussi est là, ses envies peu à peu remplacées par ses peurs.
Elle se lève chaque jour, luttant contre la voix.
Bien plus pour les autres que pour elle-même, elle ne lâche pas prise.
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Les 45 Jours
PoetryAu commencement était une chose, une sensation Un mot, une couleur, qui a formé l'idée Un agrégat informe modifié par l'action Du dieu de tout temps maudit, son humanité Rejetée. En marge de notre société Son grand pouvoir effraie tout autant qu'i...