Ennui

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Ses paupières ouvertes par automatisme 
Elle contemple le monde extérieur le cœur vide
Corps immobile dans un quasi-apragmatisme 
La moindre passion devenue si insipide
Yeux perdus dans un vague qui s'étend à son âme 
Lorsque le plaisir cède à la monotonie 
Et qu'elle voit tous ses rêves périr dans les flammes
Du dégoût, elle sombre dans l'aphasie 

Désœuvrement intolérable, grande inaction
Causés par un trop fatal découragement
Elle a perdu goût à toute distraction 
N'aspire plus, désormais, à tuer le temps
Mais devient plutôt la victime si passive
Des aiguilles empoisonnées qui percent son corps
Venin indolore répand la langueur lascive 
D'une existence inféconde, son esprit est mort

Mélancolie funeste se propage dans ses veines

Les 45 JoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant