Ses paupières ouvertes par automatisme
Elle contemple le monde extérieur le cœur vide
Corps immobile dans un quasi-apragmatisme
La moindre passion devenue si insipide
Yeux perdus dans un vague qui s'étend à son âme
Lorsque le plaisir cède à la monotonie
Et qu'elle voit tous ses rêves périr dans les flammes
Du dégoût, elle sombre dans l'aphasieDésœuvrement intolérable, grande inaction
Causés par un trop fatal découragement
Elle a perdu goût à toute distraction
N'aspire plus, désormais, à tuer le temps
Mais devient plutôt la victime si passive
Des aiguilles empoisonnées qui percent son corps
Venin indolore répand la langueur lascive
D'une existence inféconde, son esprit est mortMélancolie funeste se propage dans ses veines
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Les 45 Jours
PoetryAu commencement était une chose, une sensation Un mot, une couleur, qui a formé l'idée Un agrégat informe modifié par l'action Du dieu de tout temps maudit, son humanité Rejetée. En marge de notre société Son grand pouvoir effraie tout autant qu'i...