Ca fait trois jours. Trois jours qu'il est en couple. Trois jours que je me troue la peau. Trois jour que la même lame passe sur mon corps. Trois jours qu'il ne parle que d'Elisa. Trois jours que je mens sur ma santé mentale. Trois jours que je pleure en silence pour ne pas qu'il le remarque. Trois jours que le mur de ma chambre se tache de rouge. Trois jours que mes poings cognent contre ce foutu mur...Bref, trois jours que Rémi est heureux. Pour mon plus grand malheur. Je ne sais pas pourquoi. Je devrais être heureux pour lui, mais non, au contraire. Je ne me nourris plus depuis trois jours. Des fois, Sylvain vient toquer à la porte de ma chambre pour me demander des nouvelles. Je lui dis toujours les mêmes mots : Je vais bien. C'est faux. Je ne vais pas bien, physiquement et mentalement. Je me détruis pour me réparer. J'ai toujours mon carnet pour y écrire des paroles inspirantes. Mais les seuls mots qui passent dans ma tête sont : Je veux mourir. Mais je ne vais pas mettre fin à ma vie, il y a trop de gens qui m'aiment pour ça. Je ne veux pas faire souffrir les autres à cause de ma mort. Alors c'est moi qui souffre. Tous les jours, la tentation est plus forte. Rémi n'est pas encore venu me voir, ça ne va pas tarder. Comme Sylvain revient toujours bredouille, il va décider de venir me parler lui-même. Ses pas résonnent dans les escaliers et je l'entend se planter devant la porte.
-Vincent, ça fait trois jours que tu ne sors pas de ta chambre. Viens parler avec moi !
-Non. Je vais bien !
-Elisa est là. Viens lui dire bonjour au moins...
-ELISA, ELISA, TOUJOURS ELISA ! Y'EN A QUE POUR ELLE ! DEPUIS TROIS JOURS ON ENTEND TOUT LE TEMPS : ELISA EST BELLE, ELISA EST PARFAITE, ELISA EST INTELLIGENTE. FERME TA GUEULE REMI ! JE L'AIME PAS CETTE ELISA !
-Va te faire foutre Vincent.
-CASSE-TOI !
je l'entends pleurer et repartir, j'ai peut-être été trop violent... D'autres pas se font entendre, des talons.
-Euuuuh Vincent c'est ça ?
Une voix féminine, sûrement Elisa.
-Oui, c'est moi. Dis-je froidement.
-Pourquoi es-tu aussi froid ?
-Parce que je vais pas bien...Dis-je en sanglotant.
-Tu veux bien m'ouvrir la porte ?
-D'a-d'accord...
Je me lève et ouvre ma porte, je me retrouve devant une femme, brune, avec des yeux verts, comme moi.
-Euh, entre.
Elisa pénètre dans ma chambre et s'assoit sur mon lit.
-Wow ! Ca empeste la clope et l'alcool ici !
-C'est ma faute...
-J'ai cru deviner oui ! Dit-elle en lâchant un petit rire cristallin.
Elle se lève et ouvre la fenêtre de ma chambre.
-Vincent, je viens te parler parce que t'as entièrement remballé Rémi...
-Oui, je ne pensais pas du tout ce que je disais... si si je le pensais vraiment mais je veux juste pas te vêxer...
-Bon, est-ce que tu veux que je sois ta "psy" pour que tu puisses me confier ce qui te tracasses ?
-Oui bien sûr ! Nan je veux pas. C'est pas difficile, je t'aime pas mais j'aime ton petit-copain !
-Bah, si tu veux, demain j'irais te voir comme ça tu pourras un peu me raconter tes problèmes !
-Euh, d'accord ! Mais putain j'ai pas besoin de psy ! J'veux juste que tu te casses !
-Viens manger avec les garçons et moi !
-Ok. J'ai pas faim.
Je suis la jeune femme non sans difficultés. Elle m'amène à la cuisine, sous les yeux ébahis de Rémi et Sylvain.
-Comment t'as...
-Je serais sa psy à l'avenir !
-Ah euuuuh, d'accord ! Dit Rémi abasourdi.
-Les garçons, servez-lui de l'eau ! Si ça fait trois jours qu'il est dans sa chambre, il est proche de la mort si il ne boit pas !
Rémi m'apporte un verre d'eau rempli jusqu'au bord.
-Merci Rémi... Mais putain ! J'ai pas besoin de boire !
Je bois le verre d'une traite. C'est vrai que ça fait du bien... Elle a peut-être raison, peut-être que je serais mort si j'avais pas bu. Elisa s'assoit à côté de Rémi et l'embrasse. Je ressens un petit pincement au coeur mais je l'ignore. A la fin du repas, elle le réembrasse et c'est comme si on me plantait des coups de couteaux dans le corps. Durant la soirée, elle embrasse Rémi et je pars en courant. C'était la fois de trop, j'ai encaissé, encore et encore. Mais là, j'en pouvais plus ! Il fallait que je la sorte. La lame dont je me sert. Je soulève ma manche, où des centaines de petit traits reposent. Encore quelques-uns, ça ne me fera pas de mal... J'approche la lame en métal de ma peau déjà fissurée...
-VINCENT ARRETE !
Oh, Rémi...
-Laisse-moi, ça me fait du bien.
-Lâche cette lame !
Inpuissant, j'obéis aux ordres de Rémi.
-Raconte-moi tout...
Je me jette dans les bras de mon ami et pleure en silence, le t-shirt de Rémi s'imbibe de larmes mais il me garde toujours contre lui.
-Je ne peux pas Rémi, désolé...
I am de retour avec une nouvelle fanfiction ! Bon, elle commence en bad mood mais ça va s'arranger ! (peut-être...)
849 mots
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Nicotine Blues
أدب الهواةTrois jours que tout ça dure. Trois jours qu'il pense à se suicider. Aliex