Chapitre 7

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Rémy était bizarre, ce soir. Déjà, elle avait des cernes. Lucas ne se rappelait pas en avoir vus la veille. Et il y avait un truc de changé dans son comportement. Elle avait perdu ce coté un peu innocent, elle avait l'air... Plus dure.

- Tout va bien? s'enquit Lucas.

- Oui, pourquoi? demanda-t-elle nonchalamment.

- Je suis surpris que tu m'aies appelé, en fait.

- J'avais juste envie de me faire plaisir, et je me suis souvenue que tu étais un bon amant!

- Je croyais que tu n'avais pas l'habitude de coucher quand tu n'es pas en couple?

- Il y a un début à tout, non?

- En effet! Mais pourquoi tu te tiens si loin?

- Pour rien, j'attendais que tu aies fini ta visite!

- J'ai fini, tu peux approcher?

Elle eut un instant de réserve avant d'avancer lentement. Elle voulait paraitre plus sûre d'elle, mais il sentait sa timidité derrière ce masque de sérénité. Il se leva pour la rejoindre, et l'embrassa sans lui laisser le temps de réfléchir, pour qu'elle ne change pas d'avis. Et elle lui rendit son baiser.

Lucas la serra plus fort contre lui et elle fourra ses doigts dans ses cheveux. Elle aimait ces sensations. Le soyeux de ses cheveux dans ses mains. Sa barbe et sa moustache qui frottait sa peau. Sa façon de lui tripoter les fesses. Ça lui avait manqué. Il l'attira jusqu'au lit et se laissa tomber, sans jamais arrêter de l'embrasser. Elle était à califourchon au dessus de lui.  Il glissa les mains sous sa jupe pour la remonter. Le contact de l'air frais sur ses fesses lui donna des frissons. Elle était déjà à bout de souffle.

Elle rompit leur baiser et se traina jusqu'à descendre au sol, entre ses jambes. Elle souleva son t-shirt et défit le bouton et la braguette de son jean, puis sortit son membre déjà raide de son boxer. Elle croisa son regard au moment où sa bouche se refermait dessus et pût y voir la surprise. C'est vrai qu'elle n'avait pas été très entreprenante la dernière fois. Elle n'avait pas l'habitude, d'ailleurs. Mais elle avait décidé de changer.

Il était dur et tendre à la fois dans sa bouche. Il était grand, aussi. Plus grand que Samuel, lui sembla-t-il. Mais ça n'avait pas d'importance. Elle s'appliqua à sa fellation, guettant le moindre signe d'appréciation venant de son partenaire. Il s'était assit, les bras appuyés sur le lit derrière elle, le regard fixé sur elle. Il semblait aimer, et elle s'enhardit. Elle y allait plus vigoureusement, et se surprit à y prendre plaisir aussi.

Il commençait à s'agiter. Il lui tira doucement les cheveux pour l'éloigner en lui disant qu'il allait jouir si elle ne s'arrêtait pas, mais elle décida de continuer. Mais lorsqu'il tira plus fort, elle se retira, et juste à ce moment il se vida sur sa poitrine. Elle sentit la chaleur du liquide à travers son habit, et c'était agréable.

- Oh que c'est bon! lacha-t-il dans un râle.

- Pour rembourser l'épisode de la douche, précsia-t-elle en souriant.

Elle était fière d'elle. C'était la première fois qu'elle faisait jouir un homme de cette manière. C'était d'ailleurs la seule personne avec qui elle ait jamais été aussi intime en dehors de son mari. Elle retira ses vêtements qu'elle laissa dans le panier à linge sale dans la salle de bain. Elle nettoya ensuite sa poitrine avant de le rejoindre. Il semblait avoir reprit son souffle.

- Que t'est-il arrivé? demanda Lucas, perplexe.

- Rien, pourquoi?

- Tu es complètement différente de la dernière fois, tu es même différente de celle que tu étais hier!

- En quoi suis-je différente?

- Tu es... Disons plus remontée. Comme si quelque chose ou quelqu'un t'avait mise en colère.

Elle avait entendu dire un jour que les chagrins d'amour évoluaient en plusieurs étapes: fondamentalement le déni, la colère, la négociation, la dépression, puis l'acceptation. Rémy avait passé ces derniers mois dans la première étape. Sans doute la veille pendant leur dispute c'était la colère. Elle avait tenté plusieurs fois de l'appeler mais pas une fois il n'avait décroché, ça devait être la négociation. Elle avait passé toute la nuit dans une forme de dépression. Et maintenant elle avait décidé d'accepter la situation.

- Non, pourtant tout va bien! affirma Rémy, sourire aux lèvres.

- OK, puisque tu le dis, répondit-il avec suspicion.

Lucas était très perspicace! Il savait pertinemment qu'elle mentait, mais respectait son silence. C'était déjà un mérite d'arriver à déceler qu'elle mentait, parce qu'elle était passée maitre dans cet art dernièrement. Mais elle lui était reconnaissant du fait qu'il n'insiste pas.

Il attrapa sa main et la tira sur le lit. Il s'étendit sur elle et l'embrassa. Le feu se ralluma aussitôt dans son corps, et elle lui rendit chacun de ses baisers. Elle lui retira son t-shirt et il termina de les dévêtir. Elle aimait la vue de ce corps baraqué. Elle aimait le jeu que faisaient ses muscles sous sa peau à chacun de ses mouvements. Et elle aimait les toucher. Elle aimait aussi la façon dont il la caressait, quand il dorlotait ses seins, comment sa main se mouvait avec expertise dans son intimité. Elle aimait sa façon de la regarder quand enfin elle atteignait l'orgasme.

Il ne lui laissa pas le temps de souffler, il entra lentement en elle, et s'arrêta, pour profiter de cette sensation exquise que lui procurait cette intimité. Et lorsqu'il se mit à bouger, ils entrèrent lentement en transe. Au bout d'un moment elle les fit rouler et prit les commandes, et il la laissa faire jusqu'àu bout, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'extase ensemble.

Elle roula sur le coté et soupira bruyamment. Ils étaient tous les deux en sueur, essoufflés, les cheveux en bataille. Mais ce qui comptait le plus à ce moment, c'est qu'ils étaient satisfaits. C'était le moment le plus intense qu'elle ait vécu depuis un bon moment. Elle se sentait comme libérée d'un poids.

- Ça va? lui demanda-t-il. Tu as pu te défouler?

Elle se tourna vers lui. Il la regardait, et attendait sa réponse.

- Pourquoi tu dis ça? s'enquit-elle.

- Je ne sais pas, c'est l'impression que tu m'as donné ce soir. La dernière fois j'avais l'impression d'avoir un bébé à câliner dans les bras. Mais ce soir tu semblait plutôt à la recherche d'un punching-ball.

Il était apparemment à l'écoute de ses moindre besoins. Avait-il senti qu'elle avait besoin de se vider?, était-ce pour cette raison qu'il lui avait entièrement cédé les rênes? Elle lui sourit, reconnaissante.

- Ça va, je te remercie, répondit-elle.

- Tant mieux, alors.

- J'espère que je ne t'ai pas effrayé! rigola-t-elle.

- Non, répondit-il. J'aime bien, la femme énergique, aussi!

Deux fois plus d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant