XII | une interrogation sans réponse

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Au grand étonnement d'Hana, quand les trois amis avaient rencontré Cass, il n'y eut ni gênance ni paroles déplacées. De sa fenêtre la fleur les voyait se parler, timidement au départ, avec un peu d'assurance, puis enfin, emplis d'éclat. S'ils l'acceptaient c'était qu'il n'y avait pas de problème, alors la fleur ne se posa pas plus de questions et les épia, tandis qu'ils parlaient de la vie de Cass.

− Mais tu viens d'où comme ça ? En grandes pompes et tout mec !, demanda Idriss, une main sur l'épaule de Priya.

− De l'ennemi des parisiens, le sud ! Et plus particulièrement Toulouse... J'ai quitté ma vieille région, emplie de soleil pour la pollution de Paris, son gris et sa mauvaise humeur !, et sur ces mots le jeune éclata de rire, rapidement suivi des autres.

− C'est clair que c'était le gros lot mais on est bien ici, t'inquiète mon reuf.

− Merci Shakur. Mais plus sérieusement... Je suis venu ici tout seul, pour fuir Toulouse. J'étais pas trop bien là-bas et à Paris y a tellement d'opportunités.

− Pourquoi est-ce que t'étais pas bien ?, interrogea Aya, franchissant une ligne encore jamais envisagée. Parce que si c'est pour venir à Paris et être mieux... Mauvaise idée.

− Les gens que je fréquentais à Toulouse étaient... nocifs ? Je crois. Enfin, on m'acceptait, mais c'est limite. On me tolérait quoi. Et comme je voulais vraiment être avec eux, je faisais des conneries. Alors, j'ai préféré tout plaquer et venir saisir ma chance dans les grandes universités parisiennes. La Sorbonne attendait depuis longtemps le génie que je suis. Avoir dix-huit ans, je vous le dis, c'est le pied.

Et quel âge elle avait Hana ?

LE GANG DES CŒURS BRISÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant