XIV | ténèbres sous-jacentes

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Et puis la magie de Cass avait fonctionné, Hana, complice des mots doux qu'il prononçait à Aya, voyait les yeux de cette dernière s'enflammer. Cass pansait les peurs et incertitudes d'Aya face à l'avenir en y frottant ses mots sucrés, emplis de miel et de lendemains colorés. Elle entendait les sourires dans la voix d'Aya et voyait la joie illuminer les yeux de Cass. Le garçon aux cheveux verts gagnait le coeur de la fille à la peau ébène. Et même si les problèmes étaient toujours là, que le soir sa mère restait exécrable, que l'école fatiguait, et que l'avenir pesant n'annonçait rien de bon, Aya trouvait du réconfort en cette personne si singulière.

Elle se confiait à sa fleur quand tout le monde partait de chez elle, à la nuit tombée. Au départ, elle ne parlait que de Cass en lui-même, et Hana savait maintenant même quels types de sauce il préférait avec sa salade.

Mais progressivement, les monologues avaient changé pour des mots doux au goût salé de l'asbtinence. Aya, perdue, ne savait qu'espérer, voyant les jours défiler, avec la même langueur. La même  routine, mais Hana savait que le coeur d'Aya était desormais pris. Qu'il rêvait de vert la nuit. Et de yeux aux couleurs du bois en été. Loin de tout ce gris.

Elle voyait son coeur s'évader, voguer, avec des rêves de libertés tandis que ceux de ses amis s'enfonçaient et plus particulièrement celui de l'élu de son cœur.

LE GANG DES CŒURS BRISÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant