XVII | et le glas sonna

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Idriss jeta un coup d'oeil à Cass, avant de laisser ce dernier relater leur visite, pendant que les évènements se déroulaient dans sa tête, une seconde fois.

Un jour.

Puis deux.

Puis trois.

Puis trop.

Le temps s'était écoulé, pourtant pour Idriss c'était comme s'il était en pause depuis une éternité. Une éternité avait passé pour lui, bien qu'Hana était presque sûre que 7 jours s'étaient levés. Idriss n'avait pas osé aller à la maison de Shakur, mais l'angoisse finissant par l'avoir, il s'était retrouvé devant la porte d'un appartement d'une des nombreuses barres grises.

− Allez vas-y, l'avait alors pressé Cass.

− Tu crois que c'est facile ? Non. Donc ta gueule.

Cass n'avait rien repondu. Il avait juste jeté un regard noir au jeune arabe. Aya punie, Priya injoignable, il avait été le seul rescapé sur lequel Idriss avait pu compter. Et même s'il trouvait étrange que Shakur ne réponde pas depuis... plusieurs jours, il ne s'inquiétait pas réellement.

− C'est pour quoi ?

Une femme noire dans la vingtaine apparut alors à la porte, ses yeux en amande fixant durement les deux jeunes hommes. Cass trouva tout de suite la jeune fille très très sexy, mais il garda cette pensée pour lui pendant qu'il continuait à raconter l'entrevue à Hana et Aya.

− Bonjour mademoiselle, on est les amis de Shakur... Et ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de nouvelles. On voulait savoir s'il allait bien, s'exclama Idriss pendant que Cass bavait sur la jeune fille.

La fille face à eux avait ouvert de grands yeux, haussé un sourcil, puis son regard s'était de nouveau durci. Une chape de plomb semblait être tombée sur les trois personnes.

− Madame. Je suis la mère de Shakur. Et je ne lui parle plus parce qu'il est entré dans un... Gang, ajouta-t-elle dans un murmure de crainte qu'il y ait des oreilles égarées.

LE GANG DES CŒURS BRISÉSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant