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Huit heure du matin passé, les grands couloirs sont soudainement pris d'assaut par une vague d'élèves tous déguisés des mêmes couleurs.
Bousculade, course et rigolade. Un quotidien joyeux pour chaque étudiant avant de finalement rejoindre la salle blanchâtre. Celle habillée d'une vingtaine de tables en bois, d'une estrade et de son classique tableau de craie de plus en plus remplacé par celui en plastique.
Une soudaine sonnerie retentit à travers le bâtiment. Elle n'était pas stridente ou douloureuse pour les oreilles, mais pour les habitués, elle marquait en même temps le début et la fin des heures les plus longues et ennuyantes de la journée.
Comme un troupeau de mouton, tous partirent droit en direction de leur salle. Certains soufflaient, devant laisser leurs amis qui n'étaient pas avec eux. D'autres continuaient à rire sur le chemin et ne s'arrêteront sûrement pas à sourire une fois assis, du moment que l'adulte ne pose pas les yeux sur eux.
En quelques minutes, tous les couloirs précédemment remplis se retrouvèrent vides. Rare étaient les quelques retardataires qui couraient entre les casiers retrouver la place où ils devraient être en ce moment même.
Les bâtiments tombèrent alors dans un profond silence, on pouvait même y entendre une mouche péter. Le sol légèrement réverbère du couloir était propre de chaussures ou même chaussettes, les casiers étaient tous bien parfaitement fermés par leurs petits cadenas d'argent, quelques sacs étaient jetés nonchalamment dans un coin du mur et le grand soleil lumineux qui annonçait le début d'une bonne journée traversait les longues fenêtres pour réchauffer les murs blancs en face.
Mais lorsque l'on s'approchait de la cage d'escalier, dans un coin du bâtiment, éloigné des fenêtres et donc légèrement manquant de lumière, un petit ronronnement résonna. C'était léger, à peine audible depuis le couloir et dans le chahut du matin personne ne l'avait remarqué.
Mais une fois le silence redevenu roi, lorsque l'on s'approchait des marches, ce grésillement devenait toujours légèrement plus fort à chaque pas.
Un pas, un murmure lointain. Un autre pas, celui-ci se rapprochait. Encore un autre, il chuchote à nos oreilles. Puis encore un, on a l'impression de le sentir sur sa peau.
Et une fois le plus proche du bruit, on ne trouve rien. Juste une vieille cage d'escalier comme on en trouve dans chaque école. Les murs peints en vert primaire et les marches en jaune sable.
Quelle secret peut bien cacher cette drôle de cage d'escalier ? D'où venait donc cet étrange ronronnement ?
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