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J'ouvris les yeux et sautai presque sur mon téléphone pour éteindre ce bruit grisant qui m'agressait les oreilles. Silence. Je soupirai, nous étions vendredi et le week-end ainsi que les vacances de Toussaint arrivaient à grands pas. Je me levai pour aller prendre une douche et m'habiller.
Le bruit dans la cuisine et la musique que j'entendais m'indiquait que Théo et Lena étaient levés malgré l'heure tardive à laquelle ils étaient rentrés la veille. Aaron lui reviendrait de l'hôpital dans l'après-midi (Il m'avait envoyé un message quand j'étais rentrée pour me le dire, et avait aussi spécifié que ce n'était pas parce que j'avais son numéro que je devais le contacter pour rien. Pfff comme si j'avais en plus envi qu'on s'engueule virtuellement). Je soupirai. L'eau froide me réveilla complètement (oui je prends des douches froides et alors ? J'aime pas le chaud). Je sortis et m'habillai d'un jean d'un débardeur et d'un haut court à capuche, attachai mes cheveux en chignon (N.D.A.: Pour une fois !) et me maquillai légèrement. Chose plutôt rare que je faisais seulement quand j'y pensais. Je préparai mon sac et partis déjeuner.
Comme je l'avais prédi, Lena et Théo étaient bien réveillés. Mais ils n'écoutaient pas une chaîne de musique, enfin si mais ils se disputaient la télécommande, Lena voulant sûrement regarder un dessin animé. Le grand brun était debout, la télé commande le plus haut possible et la rousse, collée contre lui, l'engueulait en essayant, sur la pointe des pieds, d'attraper son précieux trésor. Elle était encore en pyjama et portait un pilou-pilou Pikachu. Quand je rentrai dans le salon, une bouteille d'eau pressée sur les lèvres, la scène se figea et nous nous regardâmes tous un instant avant que je brise le silence :
"Bonjour ?"
"Bonjour !" répondirent les deux adolescents d'une même voix avant de reprendre leur jeu.
Je rigolai intérieurement mais ne dis rien et me dirigeai vers la cuisine pour me prendre un bol de céréales. Théo ayant gagné, le Pikachu géant vint s'asseoir à coté de moi en grognant.
"Ça va ? Bien dormie ?"
"Ça va, mais je suis crevée."
"Tu m'étonnes, vous êtes rentrés à quelle heure ?"
"Quatre heure du mat'."
"Ah, tu vois."
Théo vins nous rejoindre et dis :
"Au faite, je vais chercher Aaron vers 16H30, sa voiture est au garage en réparation."
"Ok et si vous voulez je vous emmène après dans un petit café pas mal. Les serveuses sont un peu bizarres mais ils font les meilleurs macarons de la ville !"
"Ok ça me va."
Nous nous mîmes d'accord de nous retrouver sur le parking de ma faculté à 16H00 et Lena partie s'habiller. Nous rangeâmes tout en discutant de tous et de rien puis sortîmes pour monter dans la voiture. Théo nous déposa et je partis en cours.
༈ ༈ ༈
La journée se passa bien, omit le fait que je n'arrêterai pas de chercher Aaron des yeux avant de me rappeler qu'il était, comme un con en PLS dans son lit d'hôpital, couvert de bandages. À cette pensée je rigolais toute seule sous le regard un peu inquiet d'Elhena.
À 16h00, je quittai la brune qui était devenue une très bonne amie et allai attendre Théo sur le parking. Sa voiture fit son apparition presque instantanément et je me glissai à l'arrière.
"Coucou."
"Salut. Bon on passe d'abords chercher Aaron puis on va au café OK ?"
"Yep. Mais est-ce qu'Aaron est au courant ?"
"Non, et c'est ça qui va être drôle."
Nous roulâmes pendant quelques minutes, Lena ayant mit la musique et n'ayant rien à dire, nous nous taisions. Une fois devant l'hôpital, Théo se gara et sortit, tandis que nous l'attendions dans la voiture.
"Alors ? Lançais-je à Lena. Ça va avec Théo ça avance ?"
Comme à chaque fois que j'abordais le sujet, elle se mettait à rougir et à bafouiller légèrement.
"Eee... Bah oui, on est amis."
"Arrête de faire ton imbécile dis moi."
J'avais passé ma tête entre les deux siège de devant pour pouvoir mieux lui parler mais elle évitait mon regard.
"Pfff... Il me considère simplement comme une sœur."
"Si je puis me permettre, avec un regard extérieur, je n'en serrais pas si sûre."
"Tu penses vraiment ?"
"T'inquiète je vais t'aider ma belle."
Je lui fis un clin d'œil mais nous n'eûmes pas le loisir de poursuivie car les deux garçons étaient arrivés. Aaron ronchonnait en insultant les infermières. Je ne compris pas trop mais apparemment, Théo ne lui avait pas encore parlé du café.
Nous reprîmes donc la route et, 5 minutes plus tard, sous les instructions de la rousse, nous nous garions dans une rue, en face d'une petite échoppe. Sur l'enseigne, il était écrit : "Le Kafée du coin."
"On est pas à l'appartement."
"Quel perspicacité Aaron !" répliquai-je ironiquement.
"Non, intervient le grand brun avant que cela ne dégénère. On va prendre un café entre amis."
"Je veux rentrer." continua le blessé comme un enfant.
Nous l'ignorâmes et sortîmes de la voiture. Il n'eut donc pas d'autre choix que de nous suivre en boudant.
L'intérieur n'était pas très grand mais les couleurs chaudes le rendait chaleureux. Excepté nous, on trouvait un couple qui discutait dans un coin et un vieux monsieur qui lisait un journal à la table du fond. Nous primes donc place sur une banquette qui longeait la baie vitrée. Presque instantanément, une serveuse vint nous voir. Elle avait les cheveux blonds, les yeux verts et portait un tablier couleur chocolat avec l'enseigne de son café et un badge où l'on pouvait voir écrit Loona (NDA : se prononce [Louna]). Elle nous apostropha :
"Salut mes chouquettes, ça boom ? Alors vous avez choisi ? Si je puis me permettre, les tartelettes à la fraise sont les meilleures de nos gâteaux. Elle sont su-qu-lentes !"
Et aussi les plus chères pensai-je. Nous restâmes un moment bouche-be. Je comprenais mieux pourquoi Lena disait que les serveuses étaient bizarres. Elle devait avoir un ou deux ans de plus que nous, ne nous connaissait absolument pas et nous appelait "mes chouquettes"!?!?
Je fus la première à reprendre mes esprits et observai la carte un instant avant de dire :
"Un café et un macaron chocolat pour moi, s'il vous plaît."
Lena enchaîna :
"Un chocolat chaud et une boîte de macaron pour moi. "
"Et un autre chocolat chaud s'il vous plaît."
Loona écrivit sur un petit carnet rose nos commandes puis se tourna vers Aaron qui boudait encore et nous ignorait. Elle avait l'air un peu déçu que personne n'est choisi ses tartelettes mais la lueur d'espoir dans ses yeux et la manière dont elle regardait Aaron nous indiquait que tout n'était pas perdu.
"Et pour le jeune homme tout cassé ?"
Le garçon aux cheveux d'ébène lui lança un regard noir mais ne répondit pas.
Je répondis donc à sa place en pensant bien faire :
"Une boîte de macarons s'il vous plaît."
Une fois la serveuse partit, nous discutâmes jusqu'à qu'une autre jeune femme du même âge que la précédente arrive avec nos commandes. Elle avait les cheveux bruns, lisses et les yeux bleus. Son badge indiquait Anook (NDA : se prononce [Anouqu']). Elle nous servit et glissa innocemment dans une de ses nombreuses phrases :
"Vous auriez vraiment du prendre une tartelette à la fraise."
Elle aussi était donc grillée du cerveau.
Quand elle déposa la boîte de macarons devant Aaron, il décida de faire son imbécile et lança donc d'une voix dur en me regardant dans les yeux :
"je n'ai jamais commandé ça."
"Aaron putain, arrête de faire le con, chuchotai-je entre mes dents. Parle pas comme ça !"
"C'est quoi ton délire à me dire en permanence ce que je dois faire, t'es pas ma mère putain !"
Là, il commençait sérieusement à me mettre les nerfs, je réagis donc au quart de tour, oubliant que l'on n'était pas à l'appartement :
"Tu passes ta vie à agir comme un gamin ! T'as quel âge steplaît ?"
"Et ben, c'est pas ton problème, j'ai jamais demandé à avoir une baby-sitter ! Ça allait très bien jusqu'à que tu foutes ton nez dans mes affaires."
Le café s'était tu et si nous n'étions pas entrain de nous engueuler, nous entendrions les mouches voler. Tout le monde nous regardait, la serveuse un peu ahurie avait presque lâché son plateau. Théo et Lena essayaient de nous arrêter tout en s'excusant au prés des autres personnes présentes. Nous les ignorâmes.
"Et moi j'ai jamais demandé à faire de la collocation avec un imbécile de ton genre !"
"Alors pourquoi tu t'es pas pris une villa, après tout t'es une gosse de riche nan ?"
N'ayant rien à répliquer je misai la carte de la sortie. J'aurais vraiment dû faire du théâtre. Je le fusillai donc du regard, pris ma veste, mon sac, la boîte de macarons posée devant Aaron, dépposai un billet de dix sur la table et partis. Lena essaya de me retenir :
"Alex, attends !"
"T'inquiète ça va je vais prendre le bus."
Quand la porte se fut refermée derrière moi, les conversations reprirent à l'intérieur, je crus entendre mes deux camarades s'excuser pour le bruit et voulant partir mais après quelques mots échangés avec Anook, il restèrent. Je marchai vers l'arrêt de bus le plus proche et, dix minutes plus tard, j'étais devant l'appartement. Je montai et jetai mes affaires sur le lit.
J'étais encore en colère et décidai de me défouler. Je sortis donc mon kimono et après un petit échauffement, enchaînai des postures de combat, me déchaînant contre un ennemi imaginaire qui avait bizarrement la tête d'Aaron. 15 minutes plus tard, je m'arrêtai, mais, ayant toujours l'envie de tuer quelqu'un, je me changeai. J'enfilai une brassière de sport et un legging, allumai la télé et, tout en mangeant mes macarons, fit quelques exercices de musculation. J'eus une pensée pour Lena et Théo qui devaient être coincés dans les embouteillages à l'heure qu'il était. Pourtant quelques minutes plus tard, ils rentrèrent, des sacs de course dans les mains. Je les ignorai, Aaron fit de même et allai s'enfermer dans sa chambre. Je continuai mon sport tandis que les deux jeunes gens rangeaient les courses, et je finis par des souplesses de GYM. J'aidais ensuite Lena à faire à manger. Le garçon aux yeux bleus finit par sortir de sa grotte, douché, habillé et ses bandages refaits. Il partait en boîte. Bon débarra pensais-je. 10 minutes plus tard, Lena, Théo et moi, étions devant la télé à regarder un film tout en mangeant. Je m'endormai vite malgré l'heure hâtive.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Chapitre un peu long, but hope you'll enjoy ! 😅😅😅
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Les contraires s'attirent... ou pas
RomanceLes contraires s'attirent... Mais ne dit-on pas aussi qui se ressemblent s'assemblent ? Alexia, fille du célèbre Laurent Jones, quitte Marseille, sa ville natale, pour se retrouver dans un petit bourg de campagne pour faire ses études. En collocatio...