Nous devions commencer les cours dans trois jours. J'avais déjà fait le tour de la ville, accompagné Lena et Théo à des après-midi jeu, mangé dans les meilleurs restaurants du bourg, fait plusieurs magasins et je m'étais engueulée avec Aaron plus d'une fois, au moins une centaine pour être exacte, mais je commençai à m'ennuyer ferme et j'avais hâte que les cours commencent.
Cet après-midi, j'allais, avec Lena, faire du shopping.
Il était 10h00 et nous sortîmes de l'immeuble, Aaron n'était pas rentré depuis la veille et Théo traînait chez des amis.
Une fois arrivées au centre vile je demandai :
"Bon on commence par quoi ?"
"H & M puis Jennifer, Étam et au magasin de chaussures du bout de la rue si tu veux. Ah et je t'emmènerai dans un restaurant chinois, tu vas voir c'est le meilleur de la ville." me répondit Lena.
"Parfais ça me va."
Je lui souris et, tout en papotant, nous nous dirigeâmes vers la première boutique de notre liste.
Nous essayâmes de nombreux habits avant de porter notre choix sur, pour Lena, un large pull orange assorti à ses cheveux flamboyant et un jean noir, et pour moi, un haut gris à manches longues qui m'arrivait légèrement au dessus du nombril et me retombait sur une épaule ainsi qu'une chemise à carreaux rouges. Au moment de passer en caisse je dis :
"Laisse moi payer."
"Non t'inquiète pas, je peux payer toute seule."
"Aurais-tu oublié qui est mon père Lena ?"
"Non mais vraiment."
"Je possède une carte bleu avec cinq milles, mais mon père peu en rajouter."
Elle haussa les sourcils surprise.
"T'es riche ! Bon si ça te fais plaisir, ça ne me dérange pas après tout. Merci beaucoup."
"Je t'en pris."
Je payai puis nous allâmes chez Jennifer où je pris un jean noir à trou. Lena, elle, se choisit un haut gris tressé dans le dos. Cette fois-ci, elle insista pour payer et je me pliai à sa volonté.
"Est-ce que l'on peut passer à la libraire s'il te plaît j'en ai juste pour un instant."
"Bien sûr !"
Le petit magasin dans lequel nous entrâmes était rempli de livres de toutes sortes. Un escalier menant à une mezzanine grimpé dans le coin droit de la pièce. Une veille dame rangeait de gros volumes bleus dans une étagères. À part nous une seule personne était entrée dans la petite librairie : un jeune garçon aux cheveux noirs méchés de turquoise, des tatouages parsemant son corps et un piercing accroché à son arcade sourcilière lisait dans un coin. Il était plutôt mignon mais cela me surpris qu'un type dans son genre connaisse la simple existence d'un livre ou d'une librairie.
Je me dirigeai vers la libraire pour récupérer un livre que j'avais commandé pendant la semaine. Au moment de sortir le jeune homme me lança un regard éloquent et je haussai les sourcils avant de sortir suivit de Lena que je n'écoutai que d'une oreille.Nous nous dirigeâmes vers le restaurant chinois. Nous commandâmes nos plats et je dis pour briser un des rares silences qui entrecoupés le monologue de la jeune rousse.
"Alors toi et Théo ?"
"Quoi ?". Elle me répondit d'un ton détaché mais ses joues rouges la trahirent.
"Ne fais pas l'innocente, tu le regarde comme s'il était un cupcake à la framboise ( son dessert préféré)".
"N'importe quoi, de toute façon il me calcul même pas."
Elle rougissait de plus en plus et j'éclatai de rire un peu malgré moi.
"Quoi ?"
"Rien, rien."
Je souris et nous terminâmes notre repas. Je payais et nous finîmes la journée par l'achat de sous vêtements en dentelles . J'achetai aussi au magasin de chaussure une magnifique paire de bottes tout en cuir, à lacet. Elles me montaient jusqu'au genou et me seyant à merveille. Nous rentrâmes à pied, nos achats dans les mains. Le soleil commençait à se coucher et il faisait froid. Il ne restait presque personne dans les rues et les magasins étaient tous en train de fermer. Soudain je vis une vitrine, miraculeusement ouverte, qui présenté un assortiment d'objet style fantaisie. Je m'émerveillai et décidai d'entrer sous le regard fatigué de Lena, je lui promis de faire vite. Malgré mon hésitation j'achetai quand même une paires de mitaine en cuire fourrée des fourrures et me promis de revenir vite.
Quand nous arrivâmes chez nous Aaron regardait la télé et nous apprîmes que Théo ne rentrerait que lendemain dans la journée. Je crus déceler un éclair de tristesse dans les yeux verts de Lena mais ce fut si furtif que je pensai rêver.
Elle partie manger dans sa chambre devant un film, exténué par cette longue journée.
"Aaron, bouge ton gros cul du canapé et viens bouffer."
J'avais fait une quiche avec ce qu'il restait dans le frigo et m'étais déjà servi, morte de faim.
"Me parle pas comme ça gamine."
Il se leva quand même, viens vers moins et sans crier gars me pris l'assiette des mains.
"Merci bonniche."
Je restai là sans rien dire regardant bêtement l'endroit où se trouvait à l'instant même mon repas, mais trop fatiguée pour me jeter sur lui je me resservis.
"De rien connard."
Il posa MON assiette le plus calmement au monde et s'approcha de moi, me surplombant.
"Répète."
Je soupirai et me mis sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur, une lueur de défis dans le regard.
"T'es un sale connard mon grand."
Ses yeux lançait des éclairs. Et je continuai, encouragée par son silence :
"Vu que tu me regarde avec se regard idiot, j'imagine que Monsieur n'a rien compris, donc tu veux que je vous fasse un dessin ?"
"Comment pourrais-je refuser ça à une bonniche si aimable." me répondit-il sa colère contenu.
Je le fusillai du regard mais alla tout de même chercher mon carnet de dessin et mes crayons dans ma chambre, oui j'étais dessinatrice à mes heures perdues. Il haussa les sourcils surpris que je le fasse vraiment. Sur ma feuille je commençai à dessiner assise sur le canapé mon assiette de quiche sur les genoux. Notre colère était descendu d'un seul coup et je me surpris à apprécier le silence entre nous. Aaron s'était déjà resservi et était venu s'asseoir à coté de moi pour regarder la télé. Il ne me dérangea pas et je l'en remerciai silencieusement. Il était à présent 22H30 et je me dis que, quand nous commencerions les cours, il faudra penser à se coucher plus tôt.
Quand j'eus fini, Aaron somnolait tranquillement, je souris, il étais vraiment mignon quand il dormait. Quoi mais pourquoi je pense ça moi ??!! Je le déteste !!! J'allai tout de même chercher un plaid pour le poser sur lui et éteignis la télé pour finalement aller me coucher. Nous étions Vendredi soir et commencions les cours Lundi. J'avais hâte de quitter cet appartement de 90 mètres carrés.
Je me mis en pyjama, brossa et tressa mes longs cheveux pour tomber dans les bras de Morphée, oubliant le portrait que je venais de dessiner sur la table du salon avec pour légende "Bonne nuit connard".
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Les contraires s'attirent... ou pas
Storie d'amoreLes contraires s'attirent... Mais ne dit-on pas aussi qui se ressemblent s'assemblent ? Alexia, fille du célèbre Laurent Jones, quitte Marseille, sa ville natale, pour se retrouver dans un petit bourg de campagne pour faire ses études. En collocatio...