1 : Coloc

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Je sortis de la voiture, et regardai le grand immeuble qui me surplombait. Philip referma la porte derrière moi et alla ouvrir le coffre pour en sortir mes valises. J'avais 18 ans et j'entrais enfin à l'université. J'avais quitté Marseille ce matin, ma grande ville natal, pour ce petit bourg de campagne ou j'allais commencer mes études supérieurs. Mon père aurait voulu que je face carrière dans le commerce, comme lui, mais après mainte engueulades, j'avais finit par avoir raison de lui et avais choisi de faire des études de droit.
Cette année, étant donné que Marseille se situait à plusieurs heures d'ici j'allais faire de la collocation !! Dans l'immeuble qui se trouvait devant moi justement.
"Laisse Phillipe, je vais m'en charger." dis-je en voulant lui prendre les valises des mains.
"Je tiens à vous accompagner mademoiselle."
"Très bien comme tu voudras." répondis-je lasse.
Nous nous dirigeâmes vers la porte d'entrée, l'homme au costume noir qui m'accompagnait avait aussi insister pour porter mes affaires et je me retrouvait avec un simple sac à dos gris sur les épaules. Dans le hall d'entrée, une veille dame ouvrait une boîte au lettre pour ramasser son courrier. Un petit chien en laisse, à ses pieds, nous aboya dessus.
"Bonjour !" lançai-je gaiement, rien ne pourrait altérer ma joie d'enfin quitter ma grande cité en même temps que mon paternel pour au moins un bon mois.
"Bonjour mademoiselle." répondit t'elle en me souriant.
Nous avançâmes vers l'ascenseur, deux bagages dans les mains, Philippe me laissa passer et nous nous serrâmes dans cette horrible petite boîte métallique. J'avais perdu mon sourire et mes mains s'étaient crispées sur la barre qui faisait le tour du boîtier. Oui je détestais les ascenseur, la prochaine fois je prendrai les escaliers me décidai-je au moment où les portes se refermèrent. Quand nous arrivâmes au dernière étage, le dixième pour être exacte, je priai Philippe de s'en aller mais il ne bougea pas d'un poil. Je soupira bruiyamment, me retournai vers la porte qui me faisait face, respirait un bon coup et toquai au numéro 48. Presque instantanément une jeune fille rousse m'ouvrit, et me saute au cou.
"Salut ! Je m'appelle Lena et toi ? Hiiii, je suis trop contente que tu sois une meuf, je voulais pas me retrouver avec un autre gars." tout à coup, elle se fige en voyant Philip.
"Ô bonjour, vous devez être son père, même si vous ne vous ressemblez pas trop. En tout cas moi c'est Lena, enchanté !"
Je suis intérieurement morte de rire mais je ne laisse rien paraître et me retourne vers l'homme en costard, il regarde la rousse l'air de se demander si un allée simple à l'hôtel psychiatrique ne lui ferrait pas du bien.
Je dis:
"Merci beaucoup Philip... Je peux me débrouiller seule à présent ne t'inquiète pas. Et est ce que tu pourras dire à mon père que je vais bien et que je suis bien installée ?"
Il hocha la tête:
"Au revoir mademoiselle, à bientôt" il se penche légèrement en avant en un petit salut et s'en va. J'attends que les porte de l'ascenseur se sois refermées pour me retourner vers Lena. Un grand jeune homme brun était apparu dans l'embrasure de la porte, des lunettes posées sur son nez lui donné un petit air d'intello, je sourie.
"Je peux entrer ?"
"Oui bien sur vas-y."
Le jeune homme se décala pour que je puisse passer avec mes valises. Lena s'était tue, songeuse.
L'appartement était plutôt spacieux, on entrait sur un petit salon vert, un îlot central formait la cuisine. Sur les murs de droite et de gauche deux portes identiques s'entrouvraient sur deux chambres reliées par une petite salle de bain orange. De multiples bibelots traînaient sur les étagères ou au sol. À droite de la télé, une porte vitrée donnée sur un petit balcon on poussait quelques fleurs dans des pots en terre cuite.
J'appris que le grand brun à la peau mate se dénommé Théo. Il avait les yeux bleus derrière ses verres aux montants noirs. Lena elle, était rousse, ses chevaux tombaient en cascade de feu sur ses épaules et des taches de rousseurs parsemaient son nez en trompette. Ses yeux verts émeraudes contrastant avec sa peau aussi pâle que la lune. Elle était plus petite que moi du haut de son mètre cinquante cinq.
"Je m'appelle Alexia, mais vous pouvez m'appeler Alex. Et non l'homme que vous avez vu n'était pas mon père c'était mon garde du corps/chauffeur." dis-je pour répondre aux questions des du moulin à parole roux.
"T'as un garde du corps t'es sérieuse ?! Mais c'est qui tes parents alors ?"
Théo et Lena n'en revenait pas leur yeux grand comme des soucoupes me fixaient attendant une réponse.
"M'a mère est morte quand j'étais encore jeune et mon père est Laurent Jones."
"Je suis désolé pour ta mère"
"Laurent Jones ?! Le vrai ?!"
J'éclatai de rire devant l'air ébahis de Lena.
L. Jones était le patron d'une grande marque de mode, il avait fait fortune dans la création de gammes très originales qui avaient beaucoup plu au public. J'hochai la tête et passa la porte.
Quand j'entrai, la télé était allumée sur un film que je ne connaissais pas. Un garçon aux cheveux noir de jais était assis, non plutôt avachi sur le canapé. Ses yeux bleus ne m'accordèrent même pas un regard. J'haussai un sourcil devant si peu de politesse mais tentai quand même :
"Bonjour ?"
"Laisse tomber, Aaron est très timide."
Par dessus le sofa vert pomme on pu voir un doigt d'honneur et Théo éclata de rire. Lena de dirigea vers le mur de droite et m'indiqua la porte de gauche.
"Ici c'est la chambre de Aaron, toi tu prends celle d'à côté. En face, à gauche c'est la mienne, et celle de Théo est bien sûr la dernière."
Je lui souris et entrai dans la pièce. Elle n'était pas très grande mais les fenêtres ouvertes laissées passer la lumière jaune de l'après midi, elles ouvraient sur un petit balcon (chaque chambre en disposai d'un),  je me penchai d'ici on pouvait voir une grande partie de la ville. Un lit double prenait presque toute la place du mur de droite, une armoire au bout finissait de cacher la tapisserie bleu. De l'autre côté, sous de petites étagères, un bureau en bois et en ferraille se tenait à côté d'une plante verte.
"C'est parfait !"
"Content que ça te plaise parce que t'avais pas le choix. Bon je te laisse t'installer."
Théo s'en alla.
"Si tu veux de l'aide je peux t'aider."
"Comme tu veux, un peu de compagnie ne me ferra pas de mal."
Nous parlâmes pendant des heures même une fois mes habits rangés et mes livres bien alignés sur les étagères au dessus du bureau. Oui, si vous devez savoir quelque chose sur moi c'est que j'adore lire !
J'appris que Lena avait une sœur, plus petite de trois ans et qu'elles vivaient dans un petit village à une quarantaine de minutes d'ici mais quelle avait préféré vivre en collocation avec deux garçons plutôt que de passer une année de plus avec sa sœur Trixie. Malgré ses aires de fille parfaite elle était fan de jeu vidéo et pouvait passer la nuit à parler avec des trolls ou des gens en lignes aux noms ridicules comme llicorneverte53 ou 34lebestdesboss-34. Mais même si elle se couchait aux environs de 4h du matin elle avait de très bons résultats scolaires.
Lena me parla ensuite de ses deux colocs. Quand elle était arrivée, Il habitait déjà ensemble depuis peu mais elle avait vite instauré ses lois.
Théo était fils unique et habitait à Paris avec ses parents mais avait choisi cette université quelconque pour son aire frais de campagne. Lena me raconta que, comme elle, le grand brun était fou de jeu vidéo et très cultivé, et qu'il jouait de la guitare dans un groupe de rock.
"Et pour Aaron à vrai dire je ne connais presque rien de lui, seulement qu'il vient comme moi de pas loin. Il a laissé entendre une fois qu'il avait une grande fratrie mais j'n'en sais pas plus. Bon à toi de me parler de ta vie mademoiselle Jones."
"Très bien alors comme je le disait tout à l'heure ma mère est morte quand j'étais très jeune d'un cancer. Mon père est très occupé et je ne passe pas beaucoup de temps avec lui, en plus il m'interdit les sorties dans les boîtes ou dans les fêtes. Je viens de Marseille il voulait que j'y face des études de commerces mais je me suis... rebellée on va dire et j'ai obtenu le droit de choisir ce que je voulais faire. Un peu comme toi et Théo j'ai voulu m'éloigner de mon géniteur et prendre l'air."
"Ta vie a l'air vachement compliqué. Mais parle moi de tes goûts de tes activités."
"OK alors j'aime lire... Eeee je fais du karaté et de la gym et je suis trop contente d'avoir pu trouver des cours ici ! Et j'ai fait du chant quand j'étais petite."
"Woaw génial !"
"Les filles on y va, à toute !"
Nous nous dirigeâmes vers la pièce centrale.
"Vous allez où ?"
"À une fête." me répondis Théo.
"Bouge toi gros !"
Donc voici à quoi ressemblait la voix de Aaron, un léger accent de Bretagne et un son très grave.
Théo de dépêcha d'y aller.
"19h00. On mange ?"
"OK, pâtes ça te va."
"Parfait, c'est mon plat préféré." dis-je avec un clin d'œil.
Nous mangeâmes et parlâmes toute la soirée devant un Disney, Rebelle pour être exacte. À 22h nous allâmes nous coucher. Je m'endormis presque aussitôt, le voyage m'ayant plus fatigué que je ne le pensé.

Les contraires s'attirent... ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant