Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu

Connaissances Et Fouilles

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Chloé,9h12

Ouh là. Je m’attendais à des gens un peu mieux quand même.
Le premier gars quand il m’a vu il a poussé un cri, le deuxième gars baraqué est rentré dans la cuisine et à commencer à vomir, et là il y a une meuf qui n’a surement pas bien dormi qui nous dévisage. 
J’essaie d’entamer une conversation.
-Salut. Chloé. Enchantée. Comment allez-vous ?
-T’es pas sérieuse là…Chloé ? Comment allez-vous, comment allez-vous, bien super, on est juste coincés dans une maison avec des gens inconnus wesh !
Le grand gars s’énerve…
-Ok, bon, je suis désolée, ma question n’était pas adaptée au genre de situation. Au lieu de t’énerver, pourrais-tu nous dire comment tu t’appelles ?
-Moi c’est Noam. 
-Et toi la fille ?
-Alexine. Appelez-moi Alex. 
-… ? 
Décidément le petit gars n’est pas réveillé…
-Et toi ?
-Ah désolé. Mathis. 
-Ok alors si je comprends bien, je suis enfermé dans cette maison avec des gens coincés du cul, 
-Oh on se calme je ne suis pas coincé du cul, ok ? réplique Noam la haine dans les yeux
(Hehe j’aime bien quand les gens réagissent… ! ^^’ )
-Ok Ok désolée, peut-être pas toi mais faut dire que les deux autres...Bon bref du coup je disais on est tous coincés dans cette baraque, mes parents pensent que je suis avec les scouts, on n’a pas de téléphones, on ne sait même pas si on a à manger, je n’ai vu aucune fenêtre, et je n’ai pas vu vos chambres (est-ce que vous vous êtes réveillés dans des chambres ?) mais la mienne n’est pas très grande, les murs sont blancs, et la seule armoire qu’il y a est vide. Z’avez vu une sortie vous ?
-Shépa moi j’suis pas Hercule Poirot comme mademoiselle…
Ha le petit c’est réveillé !
-Et bien, petit asticot, toi tu vas fermer ta gueule et tu vas faire ce qu’on te demande de faire sans broncher, ok ?
La fille lève pour la première fois ses yeux du sol.
-Ecoutez, s’il vous plait. On va probablement rester longtemps ici. Donc, tout ce que je vous demande, c’est qu’on se respecte, parce que sinon on va s’entretuer et au bout d’une semaine, il ne restera que nos cadavres, enterrés, crucifiés, ou je ne sais quoi d’autre.
-Une semaine ! Mais t’es dingue dans ta tête toi ? Réponds Noam. Moi je me casse au plus tôt, et je préfère mourir que de rester une semaine dans cette baraque inconnue, avec des ados     délinquants !
-Bon, écoutez, ce que je vous propose.
Alexine prends la parole.
-On fait un tour de la maison, deux par deux pour éviter que quelque chose ne nous arrive, on ne sait jamais. Regardons si on a des vivres, comptons le nombre de salles d’eau, toilettes, chambres, et autres pièces. Et revenons avec le compte ici, dans la cuisine sans se disputer. 
…Elle est bavarde finalement ! ^^’
-Ok ça marche, moi je m’mets pas avec les coincés du cul, je reste avec Noam.

NDA : Et ils partirent donc deux par deux, Chloé/ Noam, Alex/ Mathis

Mathis,9h25

Je pars avec Alex chercher dans les chambres. Elle ne dit rien mais j’aimerai la remercier d’avoir pris ma défense tout à l’heure. Mais comme d’hab, ma timidité m’empêche de communiquer…
Elle prend la parole.
-Donc, Mathis, t’étais au lycée avant de te retrouver ici ? 
-Euh ouais…
-Cool...Désolée je suis pas très bavarde, je ne sais pas trop commencer une discussion…contrairement à Chloé on peut dire…^^’
-D’accord avec toi pour Chloé…
- Viens, on va chercher dans ma chambre.
On rentre dans la chambre d’Alexine. Une porte donnant sur petite salle de bain toute simple se trouve à droite de la chambre. Un lit une place se trouve au milieu de la chambre. Les murs sont blancs et aucune fenêtre n’est visible. Pourtant, les lumières électriques murales sont éteintes et il y a énormément de lumière dans la chambre. 
Alex lève la tête et s’écrie : 
-Regarde Mathis ! Le plafond est en verre !  C’est pour ça qu’il y a autant de lumière ! C’est magnifique ! On peut voir le ciel et plein de nuages ! Le soir on doit pouvoir voir les étoiles !
-Oui…C’est vrai. Il peut peut-être s’ouvrir !  On pourra tenter notre chance et sortir par-là, non ?
- Ouais ! Bonne idée. Tu me fais la courte échelle ?
Je me sens rougir…
-Euh… ouais, si tu veux, mais je…
-T’en fais pas, si tu ne veux pas c’est pas grave, et puis si tu veux bien, je ne t’en voudrai pas si tu me fait tomber.
-Ok. Ça marche.
Je tends mes deux bras avec mes doigts entrelacés pour qu’elle y pose son pied.
Elle pose sa main sur mon épaule avec précaution, on dirait qu’elle a presque peur de me toucher. 
Elle emboîte son pied dans mes paumes, et se hisse vers le plafond.
-C’est bon ! 
Je n’ose pas trop regarder, trop peur de la faire tomber, mais j’entends qu’elle tapote le verre avec ses phalanges. Je sens qu’elle se penche un peu sur un côté pour voir l’angle, donc j’avance de quelques pas. Mes jambes tremblent, je ne tiendrai pas longtemps. A ce moment très précis, Je regrette de ne pas être resté aux cours de muscu. En même temps, c’était tellement chiant…
-Euh…Alex…Je ne tiendrai plus très longtemps je pense…
Là, Alex me regarde et elle perd son équilibre. Son pied glisse, et je me retrouve avec mes mains sur ses hanches et son nez franchement pas loin du mien. On se regarde intensément pendant une demi-seconde, et elle recule brusquement, à mon plus grand soulagement.
Maintenant je ne suis pas le seul à avoir rougi.
-Je suis vraiment désolée, vraiment vraiment vraiment…
-Non non, t’inquiètes…
Ça faisait longtemps que mon cœur ne battait pas aussi vite…
-Rien dans l’armoire ? La salle de bain ?
J’essaie de changer de sujet
-Pas que je sache. Allons voir dans ta chambre, peut-être qu’on trouvera quelque chose de plus intéressant.
On sort de la chambre d’Alex et on rentre dans la mienne.

Noam, pendant ce temps,

On rentre dans « ma » chambre avec Chloé. 
Elle fouille le placard, rien. 
Sous le lit, rien.
Dans la salle d’eau, rien.
On s’aperçoit que le plafond de la chambre est en verre. Chloé va chercher un tabouret dans la cuisine et moi, étant le plus grand, je me mets dessus et en me hissant sur la pointe de mes pieds je touche facilement le plafond.
Je comprends vite que c’est du verre blindé, et qu’on a aucun moyen de sortir par là. Je vois par ailleurs un tournevis et une truelle. Bizarre.
Je descends, pousse le tabouret sur le côté et on passe dans la chambre de Chloé.
Là-bas, rien non plus.
Ça commence à me soûler cette histoire. 

9h36

On sort de la chambre de Chloé, et dans le couloir, juste avant d’arriver dans la cuisine, il y a une porte que je n’avais pas aperçu avant.
Je fais signe à Chloé, qui rentre avec moi.
Quand nous rentrons, on se retrouve dans une petite pièce sombre, cette fois-ci sans plafond en verre. En allumant la lumière, je vois quatre valises au milieu de la pièce. 
La première est la plus grande valise rouge à paillettes écrit « The Lightwoods » dessus. Je suppose que c’est une équipe de pom poms girls. Sûrement celle de Chloé.
La deuxième, bleu foncé avec des roues jaunes et une citation brodée écrite par Edgar Allan Poe. Alex sans aucun doute.
La troisième c’est la mienne, je la reconnais.
La quatrième c’est une valise noire à qui il manque une roulette, probablement celle de Mathis.
Autour des valises il y a une machine à laver, et une armoire. Je l’ouvre et je trouve PLEINS de vivres. Des pâtes, du thon, de la sauce tomate, de la farine, du lait, des haricots, du maïs, du miel, des sablés, du sirop, du sucre et j’en passe.
A côté un frigo, avec du beurre, des œufs, des tomates, courgettes, de l’eau et plein d’autres choses…
J’espère qu’ils savent cuisiner, sinon on est mal.
Je suis bien heureux de trouver tout ça mais je commence à flipper.
Sérieux ? Depuis quand on se retrouve dans une maison inconnue avec des gens chelous, nos valises dans le cagibi, et dans le placard de la nourriture comme si on devait rester là toute notre vie ???
Oh putain ça ne me plait pas. Je tourne la tête et je croise le regard de Chloé qui a l’air un peu confuse aussi. 
-On appelle les autres ? 
Elle me demande
Je hoche ma tête en approuvant.

Alex, 9h36

On entre dans la chambre de Mathis. On fouille, on fouille, on fouille, rien.
Qu’est-ce qu’il a de beaux yeux… arrête de penser à ça, Alex...
Je vois son expression qu’il en a marre de fouiller. Moi aussi d’ailleurs.
Mais comme dirait Michael Jordan, il ne faut jamais baisser les bras, le succès vient avec la ténacité et la persévérance.
Là, j’entends la voix de la pimbêche qui résonne dans la maison : 
Elle dit :
-Eh ! Les trouducs ! On a trouvé quelque chose ! 
Mathis me regarde avec des yeux plus étonnés que jamais.
On sort en courant de la chambre, et on suit la voix de Chloé.
On arrive donc dans une petite pièce avant la cuisine, juste à côté de toilettes. Une petite chambre sombre mais je ne peux voir à l’intérieur parce que le grand Noam bloque ma vue.
-Attends, Noam, tu peux te pousser un peu s’il te plait ? 
Je sens le regard de Mathis s’impatienter aussi dans mon dos.
-Ouais 
On rentre et je vois quatre valises.  Je reconnais la mienne. A côté, il y a Chloé à ma gauche, et elle est déjà sur sa valise et cherche à l’ouvrir.
A la droite il y a deux autres valises, mais je ne saurai dire laquelle est à Noam et laquelle est à Mathis. Autour je vois un frigo, et des placards ouverts avec des boîtes de conserves et de la nourriture. 
Chloé arrive à ouvrir sa valise, la fermeture était bloquée avec du scotch. Quand elle ouvre sa valise sur le parquet, on voit des débardeurs, pantalons, robes en jean déchiré. Très Chloé. « X.X. » a bien fait son choix.
Mais, elle me regarde, perplexe. 
-Ce ne sont pas mes habits. 
Je me décide d’ouvrir ma valise. Pareil, du scotch sur la fermeture éclair. Je vais à la cuisine, chercher des ciseaux. En ouvrant le premier tiroir de gauche sous l’évier, je tombe sur un flingue. Je sursaute et je sens la présence de quelqu’un dans mon dos, qui pose une main sur mon épaule.
Je n’ai pas le courage de me retourner.
-Merde, décidément, dans cette maison, on trouve des trucs improbables !
Oh merde. Mathis.
-Oui. Oui oui absolument.
Je referme le tiroir doucement, peur de déclencher l’arme. Mathis me demande :
-Tu ne vas le dire à Chloé et Noam ?
Je me rends compte qu’il y a de l’angoisse dans sa voix.
-Bah, ça nous servira à quoi ?
Je ne saurai dire s’il est plus rassuré que moi.
J’aperçois les ciseaux à côté de l’évier, je les prends et je repars dans la chambre. J’ouvre la valise avec beaucoup de mal, et je retrouve mes habits à l’intérieur, tout comme Chloé l’avait dit.
Mathis ouvre la sienne, et Noam aussi. On va chacun mettre « nos » habits dans les armoires des chambres, chacun de son côté.
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