Emma et l'Arme Mystique

Chapitre 1 - Une journée de lycéenne normale (Version Finale)

Du sang. Du sang. Partout. D'où est-ce qu'il provient ?

Je sens quelque chose dans mes bras. Je le serre un peu plus contre ma poitrine. Je n'ai aucune envie de le lâcher. Je ressens un immense chagrin et beaucoup d'amour pour cette personne.

          — Pourquoi a-t-il fallu que cela arrive. Je t'en supplie, ne me laisse pas toute seule, sanglote-t-elle.

Malheureusement, il n'entendit aucune de ses paroles. Ses paroles étaient coupées par ses pleurs. Je n'arrive à retenir aucune de mes larmes.

          — Je ne le laisserai pas gagner. La prochaine fois, je te sauverai. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que jamais cette fin ne se reproduise. Tu peux compter sur moi. Je t'en fais la promesse.

Je dépose mes lèvres sur les siennes qui sont devenues froides, scellant ainsi la promesse. Après de longues minutes, je décide de lâcher son corps sa vie à contre cœur. Je regarde la scène qui se déroule devant mes yeux. La ville a entièrement été détruite. Il ne reste plus rien des monuments, des habitants de cette ville...

Je soupire de tristesse. Combien de vies innocentes ont été sacrifiés afin de finir cette guerre. Aucune victoire ne mérite qu'on perde autant de vies. Cependant, je vais devoir sacrifiée une vie innocente. Cet être qui n'a rien demander. Qui n'a même pas encore vue la lumière du jour.

          — Je suis désolée. Je ne vais pas pouvoir te donner naissance. Si tu savais comme je m'en veux tellement.

Je pris une dague, place la pointe de la lame en direction de ma poitrine, là où se trouve mon cœur...et l'enfonce.  

La douleur que je crois ressentir me font sortir brusquement de ce cauchemar. Je regarde autour de moi  encore sous le choc de ce que je viens de rêver. Je suis tranquillement dans ma chambre assise sur mon lit. J'écoute les appels de ma mère depuis les marches des escaliers qui me somme de lever si je ne veux pas être en retard en cours.

          — Emma, il est l'heure. Lève-toi.

Je pousse ma couette et me lève de mon lit. C'est dur le matin de se lever. Surtout si c'est pour aller en cours. Je m'habille d'un jeans et d'un pull en laine car nous sommes en plein mois de février. Je peux vous affirmer que les températures ne frôlent pas les deux degrés. Une fois prête, je prends mon sac de cours et descends rapidement en direction de la salle à manger. En général, je n'ai pas le temps de prendre un petit déjeuner le matin car j'utilise ce temps pour rester au chaud dans mon petit lit. Je retrouve mon petit frère, assis en train de finir ses céréales.

          — Salut, petit moustique.

Je lui fais un petit bisou sur la tête, prend une part de brioche au sucre au passage et me dirige vers la porte d'entrée pour enfiler mes chaussures.

          — Tu es encore à la bourre.

          — Mais non. Si je cours, je pourrais attraper le bus et donc arriver pile à l'heure.

Ma mère soupire. Après toutes ses années, elle devait avoir l'habitude. C'est un fait, je ne suis pas du matin. Chaque jour, je sois sprinter dans l'objectif de ne pas arriver en retard. La bonne nouvelle est que je n'ai même pas besoin d'aller à la salle de sport. C'est d'ailleurs la même excuse que je ressors à chaque fois que ma mère me réprimande.

          — Je m'inquiète pour toi. A un moment donné, tu ne vas plus pouvoir tenir. Il faut que tu manges le matin.

          — J'ai pris une brioche. Il faut que j'y aille. A ce soir.