CHAPITRE 1

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Alyah

  Aujourd'hui c'est le grand jour, je déménage, je pars de la maison de mon enfance pour vivre ma vie. J'ai été engagé dans un bureau de style, tout ce dont je rêve mais pour cela je dois partir à l'autre bout de la France, et je dois laisser ma mère seule. Mon père étant parti du jour au lendemain, mon frère lui est marié depuis plusieurs années et étant papa il n'est plus là depuis des années, durant toutes ces années je vivais seule avec ma mère, chaque jours étaient de plus en plus compliqués. J'ai dû me trouver un petit job pour essayer de subvenir à nos besoins, mais j'ai malheureusement dû voler, beaucoup voler, ma mère était surveillante dans un lycée elle ne gagnait pas très bien sa vie.

  L'été on allait quand même voir la mer, ce n'était pas la misère, chaque matin je la voyais prendre le même bus pour essayer de ramener de quoi manger pour le soir. Mais je n'étais pas malheureuse, j'étais heureuse d'être avec ma mère, nous partagions des moments de bonheur toutes les deux, mais j'avais souvent l'impression d'être un fardeau pour elle, c'est pour ça que je suis heureuse aujourd'hui de pouvoir partir et prendre mon envole. Puis maintenant maman à un super emploi, elle gagne bien sa vie, je peux donc partir le cœur léger.

- Tu as tout ce qu'il te faut ? Tu n'as rien oublié ?

  Je regarde ma mère avec nostalgie, je vois bien qu'elle panique par rapport à mon départ, elle avait fait la même chose pour mon frère. Je la revois entrain de courir partout dans la maison, en prononçant des mots dans sa barbe, je la regardais depuis le haut des escaliers, mon frère lui essayait de la détendre en lui faisant des blagues. Mais ma mère était comme ça, elle aimait plus que tous ses deux enfants et elle voulait toujours que tout soit parfait pour nous.

- Oui maman ne t'en fait pas. Je la regarde droit dans les yeux et je lui fais mon plus beau sourire pour la rassurée. Puis tu sais très bien que je ne suis pas comme Julien.

  Elle ne dit rien, elle me regarde droit dans les yeux, elle pose délicatement ses mains sur mes joues, ses mains sont chaudes comme les jours où je revenais des cours complètement gelé, et qu'elle prenait mes mains entre les siennes pour me les réchauffer. Elle approche mon visage de sa bouche pour me déposer un tendre baiser sur le front, les larmes me montent aux yeux, je me rappelle de chaque moments vécus ensemble, j'aimerais rester avec elle toute ma vie, mais je dois partir et prendre mon envole.
  Je dis une dernière fois au revoir à ma mère, prends mes bagages et monte dans le taxi qui m'emmène directement à l'aéroport. Un dernier coup d'œil par la fenêtre, ma mère est posé sous le porche de la maison familiale et me fait de grands signes avec ses bras pour me dire au revoir, je détourne le regard, les larmes me montent aux yeux, puis une avalanche de larmes arrive lorsque le taxi commence à démarrer.

  Arrivée à l'aéroport et étant en retard je me précipite vers les portes d'embarquements, heureusement ces dernières sont encore ouvertes, ça ne fait que quelques heures que j'ai quitté la maison et j'ai déjà du mal à gérer les situations de stress. Arrivée à destination, le soleil m'agresse, la chaleur commence à atteindre mon corps, je suis enfin libre, je me sens bien, je m'avance rapidement vers un taxi pour atteindre ma dernière destination : mon appartement.

  Le paysage qui défile devant mes yeux est splendide, des montagnes, des champs, puis la mer et ainsi de suite, rien ne se ressemble, je me sens déjà chez moi. Le taxi me dépose devant un immeuble qui se trouve à quelque minute de la mer à pied, je m'avance devant l'appartement où le propriétaire doit normalement m'attendre. Je me retrouve devant une première porte avec des barreaux en fer blanc, je l'ouvre et je frappe à la porte principale, un homme d'une cinquantaine d'année m'ouvre. C'est un homme très classe, portant un costume bleu, sa chemise est légèrement ouverte et il porte de belles chaussures en cuir bien cirées, il me tend sa grande main et serre la mienne en faisait une légère pression, mon cœur commence à battre la chamade, je ne me sens pas bien, mes mains deviennent moites. Je me dépêche de retirer ma main avant de la mettre contre ma poitrine, l'homme me regarde bizarrement mais il reprend rapidement ses esprits.

Entre Toi & MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant