Déconnexion : Partie II

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Je ne suis pas d'accord avec cette affirmation qui dit que jusqu'à un certain âge un enfant n'a pas conscience du bien et du mal ou ne sait pas les différencier, parce qu'en grandissant, tu observes les agissements de ces mêmes personnes "adultes" ou autres et tu te demandes sérieusement s'ils arrivent à faire cette différence. Entre les psychopathes à la tête des Etats, les crapules qui dirigent des organisations ou des entreprises, les différentes guerres ou le comportement de la majeure partie des gens que tu croises en mettant un pied hors de chez-toi, c'est complètement absurde de penser qu'on sait délier le bien du mal dans nos actes. Tout ce qu'on fait, c'est avoir une vision subjective de ces concepts et on les applique de la sorte. Je nous inclus tous, y compris ceux qui aiment utiliser des phrases toutes faites pour se victimiser du types "mon défaut, c'est d'être trop bien avec les gens" ou encore pour se déculpabiliser comme "on s'est trop joué de moi maintenant, je fais du mal à tout le monde", ce n'est pas totalement vrai. Tu as forcément déjà eu à poser des actes qui ont fait ressentir la même douleur à une quelconque personne, sauf que tu ne le voyais pas comme tel parce que tu n'as pas "jugé" que c'était mauvais. Et comment aurais-tu pu le faire ? Du moment où tu n'étais pas la victime. 

Le problème est que très peu de gens pensent à se mettre à la place de la personne en face avant d'agir. Sur le coup, si on a pas la sensibilité de prendre du recul, on agit de façon à privilégier notre intérêt. D'où le fait que je dise précédemment que c'est subjectif, on a tendance à "juger" qu'un acte soit bien ou mal selon qu'on obtient ce qu'on veut ou non, qu'on gagne au change ou pas. Si ça nous arrange, on dit que c'est bien, mais si nous sommes la victime ou que notre condition est proche de celle de la personne touchée, on dit que c'est mal. On nous a tellement déconnecté de notre être qu'on ne sait plus vraiment qui nous sommes alors on s'accroche à ces deux concepts en pensant qu'ils nous aident à retrouver notre chemin, à l'instar d'une boussole. C'est à peu près tout ce qui m'amène à considérer le fait que ces deux concepts pourraient être que des distractions, qu'ils n'existent pas. Je pense que la meilleure manière de fonctionner est juste d'être soi-même, de se reconnecter à cet enfant qui savait clairement ce qu'il voulait et trouvait presque toujours le moyen de l'avoir.

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