Épisode 8

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Son bras déposé sur mon ventre et sa tête contre mon bras lui donnait un petit air de koala. Lorsqu'on s'endort, on oublie parfois se qui s'est produit la veille. Je fus donc un peu surprise de la voir à mes côtés lorsque je me réveillai. Je n'étais pas habitué de dormir avec quelqu'un. Je pris un instant afin de l'observer. La lumière du jour reflétait sur son teint clair. Elle semblait si paisible. C'est fou à quel point les gens devenaient vulnérables une fois endormis.

- Salut, dit-elle en ouvrant ses beaux yeux.

- Hey, Darling.

- Joyeux noël! me murmura Nadine en déposant un baiser sur ma joue.

Je lui souris même si j'en avais absolument rien à foutre que ce soit le 25 décembre.

- C'était vraiment génial hier! Ça m'avait manqué.

Je dois avouer que ça m'avais bien plu. Baiser m'avais permis de mieux dormir.

- Ouais.

Elle vint poser sa tête contre mon épaule. Je la laissai faire malgré l'inconfort qu'elle me procurait. Je me suis alors mise à repenser au texto de Nolan. Je me demandais comment je ferais pour rompre avec elle une fois les vacances terminées. Il était hors de question que je joue à ce petit jeu trop longtemps. Après tout, elle n'était qu'un simple plan B. Je n'étais pas amoureuse, je ne l'avais jamais été et ne le serais jamais. Comment pouvaient-bien faire les gens?

- Nadine, pourquoi m'aimes-tu?

En vérité, j'étais simplement curieuse. Tout le monde me connaissait comme cette fille arrogante et chiante, je tenais juste à découvrir ce qui pouvait bien lui plaire chez moi.

Elle émit un bref rire avant de répondre.

- Il n'y as pas vraiment d'explication logique à ce que je ressens pour toi, Jayden. Ça ne s'explique pas l'amour.

Sa réponse ne fit que de me perdre encore plus. Il devait assurément avoir une explication à ce sentiment si je ne l'avais jamais ressentie. Je voyais l'amour comme étant une maladie à laquelle j'étais immunisée.

- J'aime ton regard. Tu es toujours tellement intense quand tu regardes les gens, je trouve ça charmeur.

Étrange, d'habitude les autres disaient que ma manière de les fixer les rendaient mal à l'aise, car cela me donnait supposément une image agressive et intimidante. Ce qui était loin de me déplaire. Les gens craint se faisaient plus facilement respecter.

- Puis j'admire ta façon d'en avoir tout le temps rien à foutre. Tu fais ce que tu veux, tu vis dans le moment présent, sans penser aux conséquences. C'est vraiment cool! affirma la rouquine en se retournant pour me sourire.

J'avais aussi fait des recherches là dessus, car je ne comprenais pas pourquoi Ann ne cessait de m'engueuler quand je faisais un truc amusant. Elle elle disait que c'était " dangereux ". D'après internet, j'étais du genre anarchiste. Ça c'était un truc qui me tombait énormément sur les nerfs: chaque fois qu'une personne n'agissait pas comme les autres, il fallait lui trouver un terme qui justifierait sa différence. Je trouvais cela complètement stupide, une société n'étant que basée sur des foutus étiquettes. De toute façon, qui était vraiment normal?

- Toi qu'est-ce que t'aimes chez moi? elle demanda.

Je tentai de ne pas laisser paraître mon hésitation. Je n'avais pas la moindre idée de ce que j'étais supposée répondre.

- Tes cheveux sentent super bon... et puis tu fait très bien l'amour.

Elle se redressa tout de suite en haussant un sourcil.

TOXIQUE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant