Chapitre 3: Dégradation

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Le lendemain au Lycée je m'isole et passe le midi et la récré seule. J'ai l'impression que tout le monde est contre moi, que tout le monde me regarde en chuchotant. La journée ce termine et je m'échappe de cet enfer.

En rentrant, je salut faiblement mes parents et monte dans ma chambre, j'ouvre mon ordinateur et mets en marche ma série, je baisse les yeux pour regarder l'heure, 19h

Je me lève prends un tee shirt large, un short et vais dans la salle de bain. En me déshabillant je croise mon reflet dans le miroir. Mon corps est couvert de bleus. Je retiens une soudaine envie de vomir, je me dégoûte.

Mon reflet me donne des frissons de malaise, une soudaine envie de casser le miroir me prends je ne veux plus me voir.

Je détourne le regard et me fais couler un bain chaud pour me détendre. En me glissant dedans, mes muscles ce détendent petit à petit. Je me mets à réfléchir.

Est ce que la police va vraiment faire quelque chose ?

Comment pourrais-je marcher dans la rue sans sursauter à chaque bruits ?

Comment puis-je regagner confiance en moi ?

Comment puis-je être tranquille ?

Une idée sombre passe en coup de vent:

la mort.

Cette idée me fais frissonner mais m'intrigue. Comment ce sent-on quand nous mourrons ? Sommes nous libérés ou revit-on encore et encore la même scène infernales ?

Le lendemain en rentrant du Lycée il n'y a personne à la maison, parfait.

Je vais dans la cuisine et prends un couteau, je monte avec dans ma chambre le pose sur le lit et l'observe.

Ça fait mal ? J'irais mieux après ?

Je le saisi et l''approche de ma cuisse, j'appuie d'abord doucement mais rien ne ce passe. Je me mets alors à glisser la lame de gauche à droite.

Un picotement ce fait ressentir, je baisse les yeux et vois quelques gouttes de sang apparaître. Je recommence une nouvelle fois cette fois ci la douleur est plus forte, je retiens un gémissement.

Je refais une coupure part dessus et mes pensées s'effaces ne laissant place qu'à la douleur, c'est ce que je cherchais.

Je continue à me charcuter la cuisse jusqu'à me sentir sereine.

Je me dirige vers la salle de bain pour prendre du désinfectant et nettoyer ma blessure, le saignement s'arrête, je vais à la douche et enfile un tee shirt et un legging de nuit puis vais cacher le couteau das ma chambre.

Les jours passent et en rentrant le même rituel s'installe, je perds peu à peu l'envie de rire, je me souviens de moins en moins à quoi est-ce que je ressemble, je pleure quand je suis seule et souris bêtement devant les autres pour ne pas les inquiéter. Je sèche de plus en plus de cours et méloigne petit à petit du monde réel.

Je m'enfonce dans la noirceur et les côtés sombres de ce monde.

( moi ): Ça suffit, j'abandonne, je préfère laisser tomber que me battre, c'est trop dur.

Je me lève et prends ma fidèle lame.

( moi ): Se soir est la dernière fois que nous souffrons ensemble, mon amie.

Je prends une feuille et un crayon puis commence à écrire ce que je n'ai jamais pû dire à ma famille et mes amis:

Aujourdhui je laisse tomber, je n'en peu plus de lutter contre mes démons intérieurs. La vie est bien dur avec certaines personnes parfois.

Je vous écris cette lettre car je n'ai pas eu le courage de le dire à qui que ce soit.

Alors voilà, je me suis faites violer.

Je vous passe les détails mais globalement je n'arrivais plus à me regarder moi ou les autres personnes dans les yeux. Je devenais parano et chaques personnes que je croisais représentait un danger pour moi.

Je me suis éloignée du monde et ais eu pour seule amie ma lame, elle dansait sur mes cuisses et me fais tout oublier.

S'il te plaît maman, ne pleures pas, ne sois pas triste part ma faute.

Papa, soutiens là, sachez que je vous aimes tous les deux même là où je suis.

Préservez Naïca de tout ça le plus possible, elle est encore petite.

Voici une partie pour mes amis:

Lydia, ma belle, il faut que tu avances et m'oublie, ce que je te demande est peut être compliqué mais c'est ma dernière requête. Sois forte et heureuse mon Ange.

Hugo, tu étais clairement le meilleur mec du lycée, je suis désolée de ne jamais t'avoir dis mes sentiments pour toi alors voilà, je t'aime.

Maintenant, j'aimerais que le proviseur dise au lycée que je me suis battue de toutes mes forces mais ais finalement abandonné, qu'il suffit de toucher une seule fois la noirceur de l'âme humaine pour que tout bascule.

Celle qui m'a touché est celle du sombre désir, du manque humain.

Je remercie le policier qui c'est foutu de moi quand je suis aller porter plainte, je ne lui souhaite que du malheur.

Portez vous tous bien et serrez vous les coudes pour avancer, c'est comme ça que les humains doivent agir.

Votre Vic qui vous aime. ;)

Je pose mon stylo plie la feuille et m'allonge sur mon lit, avale les médocs que j'ai acheté à un gars peu recommandable, m'empare du couteau et l'approche cette fois ci des veines de mon poignet. Je ferme les yeux, renverse la tête en arrière sur mon oreiller et commet l'irréparable.

Le liquide chaud s'écoule autour de ma main, je rabats ma couverture sur moi et attend de dormir éternellement.

Je me sens partir, être légère, je revois défiler tous les bons moments que j'ai vécu depuis ma naissance à la dernière fois que j'ai ris.

Je remercie silencieusement toutes les personnes qui m'ont soutenues quand elles le pouvaient, celles avec qui jai ris innocemment ignorant tous de la noirceur de l'humanité.

Je me laisse emporter tout doucement et mes problèmes disparaissent, je me fais happer part les ténèbres et part voler au dessus des nuages.

Fin du chapitre 3

Le jour où tout a basculéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant