What You Didn't Tell Me | Tome 2 (réecriture)

13 | Lauren

« LA MESSAGERIE DE VOTRE CORRESPONDANT EST ACTUELLEMENT PLEINE. »

Je balance mon téléphone contre le mur, sans même vérifier s'il se brise. La chanson Center of Attention de Jackson Waters continue de jouer, me rappelant douloureusement la première fois que Maxence et moi nous sommes embrassés, bien avant que Kellan et moi ayons une relation amoureuse. Ce souvenir, si vif, me hante maintenant, prouvant que nous avons toujours menti sur la nature de nos sentiments. 

Après avoir révélé à Maxence que Kellan m'avait embrassée, un silence glacial s'est installé entre nous. Maxence est parti se calmer ailleurs, laissant derrière lui un vide terrifiant. Cela fait trois heures qu'il a disparu dans la nuit, et je suis pétrifiée d'angoisse. Il est cinq heures du matin. Depuis deux heures du matin, il erre dehors, seul. Je redoute qu'il ne fasse quelque chose de stupide, quelque chose qu'il regrettera à jamais.

Je parcours la maison, chaque pièce plongée dans une obscurité oppressante. Les ombres semblent danser sur les murs, amplifiant ma peur. Les souvenirs de notre bonheur passé, maintenant ternis par les événements récents, se superposent aux inquiétudes présentes. Je me sens étouffée par le silence et l'incertitude.

Je m'assieds sur notre lit, les yeux fixés sur la porte, espérant qu'il franchisse le seuil d'une minute à l'autre. Mais l'attente devient insoutenable. Mon esprit s'emplit de scénarios catastrophiques. Et s'il rencontrait Kellan ? Et si une confrontation éclatait entre eux ? La simple pensée de perdre Maxence me tord l'estomac.

La culpabilité me ronge. Je me demande si j'aurais dû garder le secret, mais cela n'aurait fait qu'aggraver les choses. Maxence a le droit de savoir, mais à quel prix ? Mon cœur se serre en pensant à lui, dehors, tourmenté par la colère et la trahison.

Le temps semble s'étirer à l'infini. Chaque seconde est une éternité, chaque minute une torture. Finalement, je me lève et prends ma veste. Je ne peux pas rester là sans rien faire. Je dois le retrouver, le ramener à la maison, et lui dire que tout ira bien. Nous devons affronter cela ensemble, même si le monde s'effondre autour de nous.

Alors que j'ouvre la porte, une brise glaciale s'engouffre dans la maison. Je frissonne, mais avance malgré tout. La nuit est encore sombre, et chaque ombre me fait sursauter. Mais je suis déterminée. Maxence est là, quelque part, et je vais le retrouver. Je ne peux pas perdre la personne que j'aime le plus au monde. Pas maintenant, pas comme ça. Nous n'avons pas traversé tout ça pour tout gâcher maintenant, il en est hors de question.

Je me lève, attrape mon téléphone, et compose le numéro en avalant bruyamment ma salive. Le téléphone collé à l'oreille, j'écoute les sonneries incessantes, de plus en plus anxieux. Hayley ne décroche pas. Le poids du monde retombe sur mes épaules. Elle doit être occupée avec Wesley... Je secoue la tête, essayant de chasser cette pensée. Il est cinq heures du matin ; ils doivent probablement dormir. Je suis bête. 

L'angoisse me ronge. Je n'ai aucune nouvelle de Maxence. Que pense-t-il ? Que compte-t-il faire ? S'il croise Kellan, je suis presque certain qu'il le tuera dans un accès de rage incontrôlable. La peur me noue l'estomac.

Je me dirige vers la fenêtre et regarde la pluie tomber. Les gouttes glissent sur le verre, laissant des traînées de buée. J'écris en majuscules le prénom de Maxence sur la vitre embuée, essayant de me raccrocher à quelque chose, n'importe quoi. Mais l'incertitude me ronge. Je dois le retrouver et lui prouver que je l'aime plus que tout au monde. Lui, et personne d'autres.

Déterminé, j'ouvre la porte d'entrée. Je vais fouiller les endroits où je pense qu'il pourrait être. Je l'appellerai jusqu'à ce qu'il réponde. Mais dès que j'ouvre la porte, je me fige. Kellan est là, prêt à frapper.