What You Didn't Tell Me | Tome 2 (réecriture)

12 | Maxence

« Lauren, je commence vraiment à m'inquiéter. Rappelle-moi ou donne-moi des nouvelles, s'il te plaît. Il faut que je te parle, c'est important. »

Je sors du commissariat, le cœur lourd, et j'essaie de joindre Lauren une fois de plus. Sa messagerie me répond encore et encore, et chaque fois, l'angoisse grandit en moi. Heureusement, je n'ai pas croisé le père de Kellan. La police vient de m'informer qu'un corps a été retrouvé, avec le même mode opératoire que pour le meurtre de la mère de Lauren. Je ne sais pas comment aborder ce sujet avec elle. Ce serait raviver des souvenirs terribles, une douleur qu'elle peine encore à surmonter. Et avec la mort de John survenue il y a à peine quelques heures, elle est déjà à bout de forces.

Depuis la fenêtre du salon, j'aperçois les phares d'une voiture qui s'approchent. Mon cœur bat plus vite. Je jette un coup d'œil et je vois Lauren descendre du véhicule, faisant signe au conducteur. Elle était donc avec quelqu'un et ne répondait pas à mes appels... Peut-être n'avait-elle plus de batterie. Lorsqu'elle passe le seuil de la porte, ses yeux rougis et légèrement gonflés témoignent de son épuisement. Elle dépose ses affaires sur le meuble, puis me fixe, son regard empreint de tristesse et de fatigue.

Je ne sais pas quoi dire. Dois-je lui poser la question qui me brûle les lèvres ou prétendre que tout va bien ? John vient à peine de rendre l'âme, et ce n'est pas le moment de la submerger avec d'autres nouvelles accablantes.

— Lauren, murmuré-je, comment tu te sens ?

Elle secoue légèrement la tête, les larmes menaçant de couler à nouveau. Je m'approche et l'enlace doucement, sentant son corps trembler contre le mien.

— Je suis tellement fatiguée, Maxence, murmure-t-elle contre mon épaule. Je ne sais plus quoi faire, je me sens perdue.

Je resserre mon étreinte, essayant de lui transmettre un peu de ma force, même si moi-même je suis à bout.

— Je suis là, Lauren. On va traverser ça ensemble, promets-moi juste de ne pas t'isoler, d'accord ?

Elle hoche la tête, mais je sens à quel point elle est dévastée. Je sais qu'elle ne dit pas tout, qu'elle garde encore une part de sa douleur enfouie au plus profond d'elle-même. Nous restons ainsi, enlacés, pendant ce qui me semble être une éternité. Finalement, elle se dégage doucement et me regarde, ses yeux reflétant une tristesse infinie.

— Kellan m'a ramenée. Je ne voulais pas être seule, et je savais que tu étais au commissariat, explique-t-elle d'une voix presque inaudible. Je voulais pas te cacher ça et te faire de la peine.

Je hoche la tête en signe de compréhension.

— C'est bien que tu n'aies pas été seule, dis-je doucement. Lauren, il y a quelque chose dont je dois te parler, mais ce n'est peut-être pas le bon moment.

Elle fronce les sourcils, l'inquiétude se peignant sur son visage déjà si éprouvé.

— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a encore ? demande-t-elle, la voix tremblante.

Je prends une profonde inspiration, cherchant les mots justes.

— La police a trouvé un corps. Le mode opératoire est identique à celui du meurtre de ta mère, dis-je doucement.

Elle pâlit, et je vois une nouvelle vague de douleur la submerger. Ses jambes fléchissent légèrement, et je la rattrape avant qu'elle ne tombe.

— Oh mon Dieu, murmure-t-elle. Pourquoi maintenant ? Pourquoi encore ?

Je n'ai pas de réponse. Tout ce que je peux faire, c'est la tenir, la soutenir, et espérer que, d'une manière ou d'une autre, nous trouverons la force de surmonter cette nouvelle épreuve. Ensemble.