What You Didn't Tell Me | Tome 2 (réecriture)

7 | Lauren

La nuit s'étend devant moi, noire et impénétrable, et je ne peux discerner quoi que ce soit dans cette obscurité. Le vent souffle, faisant crisser les branches des arbres et me glace les os. La peur m'étreint alors que je me tiens seule au cœur de l'obscurité.

Je tente de maintenir un rythme cardiaque régulier en respirant profondément, mais la terreur s'insinue en moi. Je le sens, je le sais, elle est là, quelque part, en train de me traquer. Olivia se cache dans l'ombre, attendant son moment pour surgir et m'attraper. Dans moins d'une minute, je devrai courir sans m'arrêter si je veux espérer échapper à ce cauchemar terrifiant.

Je prends une profonde inspiration, puis je me lance dans la course effrénée. Je ne sais pas où je vais ni même si elle me poursuit, mais une chose est sûre : je fuis. Après quelques longues minutes de course, je m'arrête enfin, mes mains sur mon ventre, prête à vomir. Ma respiration est saccadée, et je m'appuie contre le mur, ma tête tourne.

Je relève lentement la tête, et c'est là que je la vois, Olivia, en face de moi, un grand sourire macabre aux lèvres. Une vague d'horreur s'abat sur moi, glacée jusqu'aux os. La terreur grandit à mesure qu'elle me fixe, couverte de sang, ce sourire malsain toujours aux lèvres.

— Lauren... ! Réveille-toi ! Lauren !

Je sursaute brutalement, les yeux s'ouvrant sur le visage de Kellan penché au-dessus de moi. Un nœud d'angoisse se serre dans ma poitrine, et je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Les horreurs qui hantaient mon rêve ne sont donc que ça, des rêves... Kellan attrape doucement ma main pour m'aider à retrouver mon souffle. Pourquoi est-il ici ? Combien de temps ai-je dormi ?

—Respire, calme-toi, murmure-t-il d'une voix apaisante.

 —Ne t'approche pas de moi, répliqué-je en me redressant, mes yeux fouillant frénétiquement les alentours. Où est Max ? Qu'est-ce que tu lui as fais ?

Je me lève précipitamment et me retrouve en face de Kellan, mes pensées tourbillonnant dans ma tête. Sur ma droite, un camion d'ambulance est garé, et sur un brancard, gît un corps recouvert d'un drap blanc. Maxence n'est nulle part en vue, et personne ne semble disposé à me donner la moindre information.

Mon esprit résiste à l'évidence qui pointe son sinistre nez. Non, ce n'est pas possible. Maxence va réapparaître d'un instant à l'autre, ou je vais me réveiller de ce cauchemar...

 —Non, gémit-je, avant que Kellan ne m'agrippe par le bras. Dis-moi que ce n'est pas lui.

Son regard en dit long, mais il prend le temps de poser ses mains sur mes épaules avant de prononcer un seul mot. C'est alors que je comprends. L'expression sur son visage est identique à celle qu'il avait lorsque j'ai appris la mort de Charlie. Un tourbillon d'émotions contradictoires m'envahit, mêlant chagrin et effroi. Des larmes dévalent mes joues tandis que Kellan tente de me soutenir du mieux qu'il peut. Hayley s'approche de nous, visiblement bouleversée, tenant une lettre à la main. Mon cœur s'emballe, et je ne peux pas supporter l'incertitude quant à l'état de Maxence. Je dois savoir.

 —Dis-moi qu'il n'est pas...

—Non, intervient-elle en me coupant. Il respire encore.

—Il a tenté de se suicider, me lance Kellan, me fixant.

Mon cœur s'emballe brutalement, comprimant mes poumons et me laissant presque suffocante. Le mot suicide résonne dans ma tête, et ma première réaction est de penser qu'il s'agit d'une mauvaise plaisanterie. L'homme que j'aime n'aurait pas pu envisager de mettre fin à ses jours. C'est impossible. Il doit y avoir une explication, une raison... Mon esprit se précipite, essayant de comprendre, de trouver un sens à tout cela.