Chapitre 5 : Cauchemar.

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Il est étrange comme on peut comprendre une multitude de chose en ayant juste un élément en plus... Émilia vient de lever le voile que j'avais devant les yeux et la rétrospection de ma vie m'amène à revoir les choses sous un angle différent.

Je revois avec netteté l'une des nuits les plus éprouvante de ma vie. Mon père était en colère, Émilia et William n'étaient pas rentres de ballade.

Cette soirée était destinée à célébrer la mémoire de Gregorio Rodriguez, mon grand-père et pionnier de cette cité. Il avait tracé un chemin suivit à la lettre par mon père pour faire fructifier notre domaine, agriculture, pêche... Rien n'était laisse au hasard et il avait raison. Il avait également prévu un programme de conception. Tout été écrit, les trois cents membres initiaux de cette cité devaient avoir autant de fils ou de filles pour que la population croit en limitant la consanguinité. Ainsi, il avait prévu nos mariages éventuels sur plusieurs générations... nous étions plus de deux mille à présent. Ce soir-là, chaque personne ayant atteint l'âge de seize ans dans l'année découvrirait avec qui il se marierait.

Mon père venait de commencer son discours traditionnel de la cérémonie de fiançailles, quand ma sœur est arrivée en courant, affolée.

Ou étais-tu ? Avait-il grondé.

Père ! C'est William !

Quoi ?! Ou est ton frère ?

Et c'était là le début du mensonge me plus énorme de sa vie. Celui ayant eu le plus gros impact sur notre cité. J'entends encore mon père donnant l'ordre de rassembler les troupes. Nous étions une centaine à ratisser les bois pour retrouver William qui était sans doute déjà mort à un endroit bien diffèrent de celui qu'elle nous avait indiqué...

Nous sommes arrivés aux portes de la cité du marais et je revois mon père frapper aux grandes portes comme s'il allait tuer tout le monde. Un groupe de dix soldats son sorti et l'on pointé de leurs épées, de toute évidence bien plus sophistiquée que les notre. Mon père a hurlé, il leur a ordonné de leur rendre mon frère, s'en est suivit un combat, les dix hommes ont tué six des nôtres et sont tous tombé pour leur cité. Deux par la lame de mon père.

Nous avons dû fuir pour ne pas être anéanti par le flot incessant de guerrier sortant de cette cité qu'on ne connaissait que très mal, et que l'on avait grandement sous-estimé.

On ne se doutait pas à ce moment-là que notre cité serait bientôt le théâtre de l'extermination d'une grande partie de notre peuple. Seule la fuite fut notre salut. Nous étions perdus au milieu de nulle part, les plaine s'étendaient devant nous, puis l'orée d'un bois...

Nous sommes arrivés ! Avait lâché mon père, fatigué.

Nous étions ainsi neuf cent trente-six à nous activer telle une fourmilière au service de sa reine. Nous avions tous perdu plus que notre raison était prête à l'accepter. William... Il n'avait que cinq ans... Notre mère était décédée en le mettant au monde, il ne me restait que ce père las et fatigué, et cette sœur qui portait le poids des morts dont elle avait la responsabilité.

Au bout de quelques années, nous étions implantés, mais rien ne remplacerait le luxe des bâtiments que nous avions auparavant. Encore un deuil bien difficile à porter...

Mia a grandi, elle s'est vu attribuer un fiancé et c'est occupé de nous avec une force et une tendresse incroyable. A quel moment tout a basculé ? N'était-ce qu'une illusion ?

***

Lorsque je me réveille, tous mes membres sont endoloris, j'ai affreusement mal au crâne. J'ouvre les yeux, et découvre avec surprise un jeune garçon à mon chevet. Je regarde autour de moi et constate que je ne suis plus dans les bois au creux de mon arbre. Je suis dans une petite pièce où les murs sont en bois et le toit est fait de paille. Mon champ de vision est étrangement restreint. Où suis-je ?

Prête à tout ! 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant