Chapitre 18 : Terry.

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Point de vu d'Alexia

Je n'arrive pas à assimiler ce qu'Abygaëlle vient de m'apprendre. William est en vie, mon petit frère que j'ai tant pleuré était ici depuis toutes ces années. Je regarde la blonde rejoindre sa chambre et l'imite, regagnant la mienne.

Je fais les cent pas, attendre demain me parait tellement insupportable, Olivier, mon ami depuis plusieurs semaines n'est autre que mon petit frère. Je ferme les yeux et me concentre sur son physique, ses cheveux bruns, sa peau mate, ses grands yeux noirs... Comment ne l'ai-je pas reconnu ? Comment aurais-je pu le reconnaître ?

J'entends Abygaëlle sortir de sa chambre et je la suis discrètement, curieuse de savoir où elle peut bien se rendre à cinq heures du matin... Elle entre dans la bibliothèque et je ne peux m'empêcher de lui faire savoir que je suis là...

— Je sais que tu m'en veux... commencé-je depuis le pas de la porte. Je m'en veux également. Je me suis laissé aveugler par mes sentiments, je me suis dit que qui j'étais n'avait aucune importance ici... Que si mon identité était révélée, tu ne m'accorderais plus un regard... Comme maintenant...

Je comprends qu'elle est décidée à m'ignorer, cependant, mes derniers mots là font réagir, elle tourne si brusquement la tête que je sursaute. J'ai enfin son attention.

— Abygaëlle... S'il te plait... Pardonne-moi... ajoute-t-elle en avançant vers moi.

Elle ouvre la bouche pour parler, mais la porte de l'entrée claque dans mon dos, me forçant à entrer dans la pièce. Il s'agit de Rémy et Olivier... William... Est-ce bien lui ?

Je le regarde avec attention et saisi son lobe d'oreille ou je découvre une petite cicatrice, c'est lui, pas de doute ! Il me serre dans ses bras et je ne peux retenir mes larmes.

— C'était elle ? demande-t-il sans détour.

J'acquiesce et il m'explique comment Émilia l'a abandonné dans la forêt, son périple et enfin comment il a été recueilli dans cette cité... Je lui raconte brièvement mon histoire et le sort de notre père

J'entends alors un son derrière moi et me retourne. Abygaëlle est tombée à genou, je ne comprends pas, elle s'effondre alors et semble transit de froid. Rémy étant le plus proche d'elle se précipite et je le pousse presque pour prendre sa place.

J'essaie de me remémorer le geste de premier secours enseigné par Sandy. Abygaëlle est terriblement pâle, je pose la main sur son front, il est chaud et moite. Que lui arrive-t-il ?

— Bougez-vous ! Hurlé-je pour Rémy et Olivier. Il faut aller chercher Doc, ou Sandy ! Aby ? Tu m'entends ?

Son regard semble perdu dans le vide. Je l'allonge sur le dos, surélève ses jambes, et caresse ses cheveux en attendant du secours. Elle semble revenir a elle, ses yeux ne sont plus vitreux et elle me regarde.

— Abygaëlle ? Tu as été blessée ce soir ?

Pour toute réponse, elle soulève son t-shirt et je vois un énorme hématome au niveau de son estomac. Je pose la main dessus pour palper son abdomen et me raidi en le sentant dure comme de la roche. C'est une hémorragie interne... Je reste calme pour elle, mais à l'intérieur de moi, c'est la panique totale. Elle est en train de mourir, les heures sont comptées, peut-être même les minute, je n'en sais foutre rien !

C'est Doc qui finit par arriver accompagner d'Olivier et Simon. Les choses se précipites, Doc examine brièvement Abygaëlle et annoncer qu'il doit lui faire une échographie d'urgence pour savoir quel organe est touché, il confirme qu'il s'agit bien d'une hémorragie et qu'il devra très certainement opérer sa nièce.

Prête à tout ! 2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant